Numéro |
Biologie Aujourd'hui
Volume 208, Numéro 2, 2014
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Page(s) | 167 - 175 | |
Section | Impact physiopathologique et mode d’action des nanoparticules | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jbio/20140022 | |
Publié en ligne | 8 septembre 2014 |
Exposition orale aux nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) : du franchissement de l’épithélium buccal et intestinal au devenir et aux effets dans l’organisme
Oral exposure to titanium dioxide (TiO2) nanoparticles: from translocation through oral and intestinal epithelia to fate and effects in the organism
UMR 1331 Toxicologie Alimentaire (Toxalim)
INRA/INP/UPS, Équipe « Développement
Intestinal, Xénobiotiques et ImmunoToxicologie », 180 chemin de
Tournefeuille, BP
93173, 31027
Toulouse Cedex 3,
France
Auteur correspondant : Eric Houdeau eric.houdeau@toulouse.inra.fr
Reçu : 15 Juillet 2014
Face à l’utilisation exponentielle des nanomatériaux dans des produits de consommation courante, dont l’alimentation, les conséquences pour l’homme d’une exposition quotidienne aux faibles doses de nanoparticules posent des questions de santé publique. Parmi les différentes voies d’exposition, la voie orale reste la moins documentée, alors que des nanomatériaux sont couramment utilisés comme additifs alimentaires, ou incorporés à des emballages au contact des aliments, de l’eau, pour bénéficier de leurs propriétés texturantes, anti-microbiennes ou encore comme simples colorants. Les muqueuses buccales et gastro-intestinales sont les premières régions en contact avec les nanoparticules ingérées. Les nanoparticules franchissent ces barrières biologiques pour ensuite se distribuer au compartiment systémique. Bien que des différences existent entre catégories de nanoparticules, compte tenu de leurs propriétés physico-chimiques propres, de la dimension des particules primaires et de leur solubiliteé´ventuelle, l’exemple pris dans cette revue avec le dioxyde de titane (TiO2) se veut démonstratif des études de toxicité orale menées in vivo et in vitro pour participer à l’évaluation du risque pour l’homme.
Abstract
As we are faced with the exponential use of nanomaterials in consumer products, including food, the consequences of daily exposure to nanoparticles at low doses set public health issues for humans. Among the different routes of exposure, the oral route remains the less documented, although nanomaterials are commonly used as food additives, or incorporated into packaging in contact with food or water, to provide their texturing and anti-microbial properties, or as simple colorant agents. The oral and gastrointestinal mucosa are the first regions in contact with the ingested nanoparticles. The latter cross these biological barriers, and distribute to the systemic compartment. Although differences exist between categories of nanoparticles, given differences in their physico-chemical properties, primary particle size and solubility, the example given in this review with titanium dioxide (TiO2) is intended to illustrate oral toxicity studies conducted in vivo and in vitro in order to contribute to the risk assessment in humans.
Mots clés : Nanoparticules / additif alimentaire E171 / muqueuses buccales / barrière intestinale / système immunitaire
Key words: Nanoparticles / white food pigment E171 / buccal mucosa / intestinal barrier / immune system
© Société de Biologie, 2014
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