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Biologie Aujourd'hui
Volume 211, Numéro 1, 2017
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Page(s) | 93 - 96 | |
Section | Apport de la Génétique et de l’Épigénétique en Psychiatrie | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jbio/2017013 | |
Publié en ligne | 6 juillet 2017 |
Génétique et épigénétique des conduites suicidaires
Genetics and epigenetics of suicidal behaviors
Département Urgences et Post-Urgences Psychiatriques, Hôpital Lapeyronie, CHU Lapeyronie, 371 Avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier Cedex 5, France
Auteur correspondant : Emilie Olié, e-olie@chu-montpellier.fr
Reçu : 10 Avril 2017
Avec plus de 10 000 décès par an en France, le suicide constitue un problème de santé publique. Malgré l’identification de nombreux facteurs de risque, sa prédiction reste extrêmement délicate. L’identification de biomarqueurs, notamment génétiques et épigénétiques, constitue une voie de recherche importante pour établir la physiopathologie de ces comportements complexes et pour améliorer le dépistage des sujets à risque. De nombreux travaux ont été menés : études de gènes candidats, pangénomiques et d’interaction gène /environnement. Au delà des gènes du système sérotoninergique, d’autres gènes apparaissent comme cibles d’intérêt dans le domaine de la suicidologie, en particulier le gène SKA-2 impliqué dans la réponse au stress.
Abstract
With more than 10 000 deaths each year in France, suicide is a major public health problem. Despite many known risk factors, suicide prediction remains extremely difficult in daily clinical practice. The identification of biomarkers, including genetic and epigenetic factors, is needed in suicidology in order to better understand pathophysiology of such behaviors and to improve the screening of individuals at high suicidal risk. Numerous studies have reported candidate genes involved in serotonergic system, HPA axis and neurotrophic system. Moreover, an interaction between genetic factors and environment is now admitted, facilitating emergence of a psychobiological vulnerability leading to the suicidal act. For instance, polymorphism of the serotonin transporter (5-HTTLPR) as well as its interaction with early life events (childhood abuse) are involved in suicidality in adulthood. Unfortunately pangenomic studies are not conclusive yet. Beyond serotonergic genes, the SKA-2 gene, which is involved in stress response, deserves more attention. SKA-2 genic expression and methylation level have been associated with the suicidal act. In the future, the combination of clinical, biological and genetic risk factors will probably improve detection of suicide risk.
Mots clés : Conduites suicidaires / biomarqueurs / transporteur de la sérotonine / gèneSKA-2 / méthylation
Key words: Suicidality / biomarkers / serotonin transporter / SKA-2 gene / methylation
© Société de Biologie, 2017
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