Article

Des milliers d’années de relation homme-chien

Thousands of years of human-dog relationship

Univ. Rennes, CNRS, ECOBIO (Ecosystèmes, biodiversité, évolution) – UMR 6553, Campus de Beaulieu, Avenue du Général Leclerc, 35042 Rennes Cedex, France

^* Auteur correspondant : morgane.ollivier@univ-rennes.fr

Reçu : 29 Juin 2024

Résumé

Ces dernières années, de nombreux progrès ont été réalisés sur la compréhension de l’origine et l’évolution du chien. Grâce à la collaboration entre l’archéozoologie, la génomique et la paléogénétique, les chercheurs ont pu émettre des hypothèses de scénarios quant aux origines des lignées canines présentes en Europe à la fin du Pléistocène et au début de l’Holocène. Les recherches ont également montré une corrélation entre migration humaine et canine à travers le temps et l’espace, mettant en évidence une forte relation entre l’homme et son meilleur ami. Cette proximité entre les deux espèces s’illustre aussi par l’adaptation du chien aux pressions sélectives anthropiques, notamment en parallèle des transitions culturelles. Bien que l’histoire de cette espèce nécessite encore de nombreuses explorations pour être pleinement comprise, ces résultats apportent de nouvelles bases théoriques pour comprendre l’interaction entre l’homme et le chien.

Abstract

During recent years, much progress has been made in understanding the origin and evolution of the dog. Thanks to the collaboration between zooarchaeology, genomics and paleogenetics, researchers were able to hypothesize scenarios regarding the origins of the canine lineages present in Europe at the end of the Pleistocene and the beginning of the Holocene. Research has also shown a correlation between human and canine migration across time and space, highlighting a strong relationship between man and his best friend. This proximity between the two species is also illustrated by the adaptation of this species to anthropogenic selective pressures, particularly in parallel with cultural transitions. Although the history of this species still requires much exploration to be fully understood, these results provide new theoretical bases for understanding the interplay between humans and dogs.