Numéro |
J. Soc. Biol.
Volume 198, Numéro 3, 2004
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Page(s) | 231 - 236 | |
Section | Nouvelles approches de la sexualité chez l’homme | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jbio/2004198030231 | |
Publié en ligne | 4 avril 2017 |
Physiologie et pharmacologie de l’éjaculation
Physiology and pharmacology of ejaculation
1
Analyse et Modélisation en Imagerie Biologique, Bat. 32 7, INRA 7835 7, Jouy-en-Josas Cedex ;
2
Service d'Urologie et Groupe de recherche en Urologie, Centre Hospitalier Universitaire de Bicêtre,
78, rue du Général Leclerc, 94275 Le Kremlin-Bicêtre Cedex. Tél. : 33 (1) 45 21 34 55. Fax : 33 (1) 45 21 21 70.
E-mail : giuliano@cyber-sante.org
L’éjaculation nécessite un jeu d’acteurs périphériques composé notamment de fibres musculaires, lisses et striées, et de cellules glandulaires et endothéliales. Ils sont placés sous la commande d’une innervation motrice, végétative et somatique, essentiellement d’origine spinale, elle-même sous le contrôle de structures cérébrales et sous l’influence de facteurs endocrines, notamment stéroïdiens. Leur mise en jeu requiert des afférences sensitives et comprend deux étapes, l’émission, sous commande autonome, et l’éjaculation proprement dite qui nécessite en outre des motoneurones somatiques.
Cette revue décrit tout d’abord l’innervation périphérique du tractus génital impliqué dans l’éjaculation avec une composante sympathique prédominante, qui libère la noradrénaline et des neuropeptides, mais également parasympathique et somatique. Au niveau spinal, les circuits de contrôle sont organisés en réseaux et sont sous l’influence de structures supra-spinales que des lésions ou stimulations sélectives ainsi que des traçages trans-synaptiques rétrogrades utilisant des virus neurotropes ont permis de mettre en évidence. Parmi ces structures, l’aire préoptique médiane et le noyau paraventriculaire de l’hypothalamus constituent des sites majeurs de régulation. Par ailleurs les systèmes sérotoninergiques mais également dopaminergiques et adrénergiques sont impliqués dans la commande de l’éjaculation et constituent des cibles privilégiées pour un traitement pharmacologique de ses dysfonctions.
Abstract
Ejaculation requires an interplay of peripheral actors comprising, among others, smooth and skeletal fibers, glandular and endothelial cells. These actors are driven by vegetative and somatic innervations, deriving essentially from the spinal cord, in turn controlled by cerebral structures and endocrine factors, mostly steroids; These controls require sensitive afferences and command two steps, emission under autonomic control, and ejaculation per se which further involves somatic motoneurons.
This review first describes the peripheral innervation of the part of the genital tract concerned in ejaculation, in which the sympathetic component is predominant and releases noradrenalin and neuropeptides; however parasympathetic and somatic components also play a role. At the spinal level, control circuits are organized into networks influenced by spinal structures, which have been discovered through selective lesions or stimulations, as well as by retrograde trans-synaptic tracing with neurotropic viruses. Among these structures, the median preoptic area and the hypothalamic paraventricular nucleus are major regulation sites. On the other hand, serotoni- nergic and also dopaminergic and adrenergic systems are implicated as well in the command of ejaculation ; the latter constitute priviledged targets for a pharmacological treatment of dysfunctions.
© Société de Biologie, Paris, 2004
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