Accès gratuit
Numéro
Biologie Aujourd’hui
Volume 214, Numéro 3-4, 2020
Page(s) 137 - 148
Section Journée de Célébration du Centenaire de la Société de Biologie de Strasbourg
DOI https://doi.org/10.1051/jbio/2020018
Publié en ligne 24 décembre 2020

© Société de Biologie, 2020

Introduction

La première assemblée de la Société de Biologie de Strasbourg (SBS) s’est tenue le jeudi 16 octobre 1919 à l’initiative et à l’invitation du Doyen de la Faculté de Médecine, Georges WEISS, et du Doyen de la Faculté des Sciences, Eugène BATAILLON. Cette « réunion biologique », placée sous les auspices de la Société de Biologie de Paris (SB), réunit quarante participants à l’amphithéâtre de physiologie de la Faculté de Médecine de Strasbourg.

Cent ans plus tard, jour pour jour, le mercredi 16 octobre 2019, la Société de Biologie de Strasbourg a débuté la célébration de son Centenaire dans l’amphithéâtre Bataillon de l’Institut de Zoologie de Strasbourg, lieu historique de l’Université de Strasbourg dans lequel eut lieu, le 19 décembre 1919, la première séance scientifique de la SBS. La célébration du Centenaire de la SBS s’est ensuite poursuivie au Collège Doctoral Européen, symbole de l’ouverture au monde et au futur, et a été clôturée à l’Hôtel de Ville de Strasbourg lors d’une soirée qui a mis en exergue les valeurs des Sociétés de Biologie et les liens forts de la SBS avec la Ville de Strasbourg, l’Université de Strasbourg et le CNRS.

Les objectifs de cette journée ont été de mettre en lumière :

  • L’histoire de la SBS depuis sa création ;

  • Le parcours de lauréats des Prix de Thèse de la SBS ;

  • L’interface qu’offre la SBS avec d’autres disciplines scientifiques et avec l’industrie.

Le programme scientifique du Centenaire proposé par le comité d’organisation1 (Figure 1) a d’abord été consacré à l’histoire de la SBS dans le contexte scientifique strasbourgeois. Des récipiendaires d’un prix de thèse de la SBS, aujourd’hui ingénieurs ou chercheurs, exerçant leurs fonctions en France ou à l’étranger, ont ensuite exposé leur parcours à travers leurs recherches et leurs perspectives dans le domaine académique et/ou industriel, reflétant la dynamique et la diversité de la formation en biologie dispensée par l’Université de Strasbourg. Ces interventions ont été complétées par deux conférences plénières et une présentation par un dirigeant d’une entreprise de biotechnologie alsacienne qui ont aussi illustré le rayonnement international de la biologie strasbourgeoise.

Le programme s’est poursuivi par une table ronde consacrée à « La Science est partout, mais quelle place pour les scientifiques ? » et s’est conclu par une soirée au cours de laquelle les intervenants ont mis en exergue le parcours historique de la SBS en accompagnement des découvertes scientifiques de la science strasbourgeoise. La majorité des interventions des orateurs est disponible sur le site internet de la SBS (http://societe-biologie-strasbourg.fr/).

Tournée résolument vers le futur, cette journée a célébré la vitalité et la pluridisciplinarité des différents parcours de Masters en biologie issus des Facultés de Sciences de la Vie, de Chimie, de Pharmacie, de Médecine et de l’École de Biotechnologie de l’Université de Strasbourg. Leurs étudiants ont présenté de remarquables posters, proposant leur vision sur l’évolution de leur thématique de recherche au cours de ces 100 dernières années, ainsi que leurs perspectives2. Six de ces posters ont donné lieu à des manuscrits qui constituent une part importante de ce numéro de Biologie Aujourd’hui.

Ce manuscrit retrace l’aventure humaine et scientifique de la SBS à travers deux axes complémentaires : son histoire et les parcours de lauréats des prix de thèse de la SBS, dans divers domaines de la recherche en biologie, signe de vitalité de notre université. Une version plus longue de cet article, est publiée sur le site de la SBS (http://societe-biologie-strasbourg.fr/).

thumbnail Figure 1

Programme scientifique du Centenaire de la SBS à l’amphithéâtre Bataillon de Institut de Zoologie (matin) et au Collège Doctoral Européen (après-midi). *Lauréats d’un prix de thèse de la SBS.

Discours d’ouverture

Christophe Romier

Le président de la SBS, Christophe Romier (Figure 2), a ouvert la journée du Centenaire en remerciant l’ensemble des membres passés et présents de la SBS, sponsors et soutiens qui nous permettent d’œuvrer pour la diffusion des connaissances en biologie et pour le citoyen. Le programme scientifique proposé en cette journée a été le reflet des actions entreprises par la SBS depuis un siècle, où des présentations orales réalisées par des médecins, chercheurs, ingénieurs seniors et juniors se sont succédées dans les domaines historiques de la biologie et de la médecine, à l’interface des recherches académiques et industrielles (Figure 1).

Les lignes de force développées par la SBS permettent à ses membres d’être des acteurs de l’évolution de notre communauté telle la transversalité, allant de la biologie moléculaire à la médecine, où les recherches interdisciplinaires et intégratives deviennent la norme. Christophe ROMIER a insisté sur l’implantation locale de la SBS, levier parmi d’autres pour afficher l’excellence de la recherche strasbourgeoise en biologie autour d’initiatives récentes concourant à une nouvelle structuration des différents sites de recherche via les Laboratoires d’Excellence (LabEx) et l’Initiative d’Excellence (IdEx) ou encore les Écoles universitaires de recherche (EUR) dans une compétition mondiale exacerbée autour des savoirs. Dans ce contexte, la position géographique de Strasbourg dans le bassin rhénan et la région Grand Est permet à la SBS d’évoluer vers des interactions régionales et internationales, comme à travers « EUCOR », le campus européen qui regroupe les grandes universités tri-rhénanes allemandes, françaises et suisses. Depuis 20 ans, l’essaimage de nos lauréats des prix de thèse (Figure 1), nos ambassadeurs, est un des exemples du rayonnement de la SBS et de l’Université de Strasbourg.

La SBS a tissé naturellement des liens avec d’autres disciplines scientifiques, notamment la chimie aboutissant à la création du Forum BioChem (https://biochem2018.sciencesconf.org/), dont le but est de faciliter les échanges entre les chercheurs, les partenaires industriels et les étudiants. Pour aller du chercheur au citoyen, la SBS a continué de développer ses réunions grand public, abordant au cours des années des thèmes importants de santé publique.

thumbnail Figure 2

Dr. Christophe Romier. Président de la Société de Biologie de Strasbourg (SBS). Le Dr. Romier a tenu les discours d’introduction et de clôture de la Cérémonie du Centenaire de la SBS. Il a mis en avant l’importance du travail accompli par les différentes générations de chercheurs qui ont soutenu et développé la SBS pour lui permettre d’accompagner la Science strasbourgeoise pendant 100 ans. Il a notamment souligné le caractère transversal inné de la SBS, allant de la biologie à la médecine, préfigurant avant l’heure les développements de la biologie intégrative actuelle et le continuum entre recherche fondamentale et appliquée.

Catherine Florentz

Ce discours a été suivi par celui de Catherine Florentz, professeure de biologie. Première vice-présidente et vice-présidente Recherche et Formation doctorale de l’Université de Strasbourg, son intervention a été placée sous le signe de la contribution de la biologie au rayonnement scientifique strasbourgeois en soulignant le travail pionnier des fondateurs de la SBS qui, inspirés par ceux de la Société de Biologie, ont voulu promouvoir cette Société au niveau national. Au-delà de l’Université, se sont ajoutés depuis plus de 70 ans d’autres acteurs clés pour le développement de la biologie, le CNRS, l’Inserm et les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Au cours des 10 dernières années, la contribution des biologistes a été très importante pour le succès de l’ensemble de l’Université à l’IdEx du programme des Investissements d’Avenir (PIA) de l’État, qui apporte à l’université de Strasbourg un prestige international. Quatre biologistes (Pierre Chambon, Jules Hoffmann, Jean-Louis Mandel et Sylviane Muller) détiennent des chaires à l’Institut d’Études Avancées de l’Université de Strasbourg. Catherine Florentz a fortement mis en exergue le tremplin donné par les Prix de thèse de la SBS3 aux lauréats dans leurs carrières, et souligné également l’importance de la démarche de la SBS pour développer des liens avec les entreprises et nos voisins transfrontaliers, ainsi que celle mettant en relief les grands défis de la société et la communication vers les citoyens.

L’histoire de la SBS et des sciences à Strasbourg

Jean-Marie Mantz

Membre de l’Académie Nationale de Médecine, le Pr. Jean-Marie Mantz (Figure 3), a décrit l’histoire de la SBS, de sa création à 1998 (Mantz et al., 1997). La séance inaugurale de la SBS eut lieu le 19 décembre 1919. L’entre-deux guerres fut particulièrement fécond pour notre Société, notamment en endocrinologie avec la participation aux découvertes des folliculine, prolactine, thyréostimuline respectivement par Courrier, Stricker et Grueter, et Aron.

Max Aron fut en 1946 le premier des 17 présidents qui se succédèrent jusqu’à 1988. Jean-Marie Mantz garde de cette période le souvenir de conférences lumineuses de Max Aron sur les subtilités de l’endocrinologie, d’Etienne Wolff sur la tératologie et de Marc Klein sur l’histoire de la médecine et des sciences. Au cours de sa présentation, Jean-Marie Mantz a précisé « qu’au-delà de ses cours, Marc Klein, après quelques mots, apaisait le tumulte, comme un alizé soufflant sur un auditoire subjugué ».

Jean-Marie Mantz a conclu son discours sur les rapports étroits de la science avec l’éthique : (a) L’hégémonie des mégadonnées, des algorithmes et de l’apprentissage profond ne comporte-t-elle pas le risque d’une aliénation de notre liberté ? ; (b) L’actualité apporte trop souvent la preuve de la transgression par telle ou telle équipe des principes fondamentaux de l’éthique comme l’interdiction du clonage humain ou celle de la lignée germinale des embryons humains ; (c) Le chercheur doit rester un homme libre et mesurer l’impact éventuel de ses découvertes, conscient de son pouvoir et de ses responsabilités comme l’avait déjà suggéré Claude Bernard, cofondateur de la Société de Biologie, dans son Introduction à la Médecine Expérimentale.

Ainsi, Jean-Marie Mantz souhaite que la SBS reste pionnière en innovation, généreuse dans ses objectifs et éthique dans ses choix.

thumbnail Figure 3

Pr. Jean-Marie Mantz. Vice-président de la SBS de 1998 à 2014, membre du Conseil d’Administration de la SBS et membre de l’Académie Nationale de Médecine. Dans le cadre de son exposé intitulé « l’histoire de la SBS entre 1919 et 1998 », le Pr. Mantz a souligné que le chercheur doit rester un homme libre et mesurer l’impact éventuel de ses découvertes, conscient de son pouvoir et de ses responsabilités comme l’avait déjà suggéré Claude BERNARD dans son Introduction à la Médecine Expérimentale.

Pierre Antony

Secrétaire de la SBS, Pierre Antony a décrit et détaillé l’histoire de notre association de 1998 à nos jours (Antony et al., 2017). Initiée par l’équipe du président Henri Dreyfus en 1999, la contribution aux prix de thèse a été renforcée depuis 2014 par celle de Christophe Romier et actuellement huit soutiens financiers à ces prix permettent de distinguer nos jeunes ambassadeurs, garants du passé, présent et futur de la biologie. De Sophie Reibel-Foisset en 1999 à Marie-Laure Durand en 2019, 34 % de nos 162 lauréats ont obtenu un poste universitaire, CNRS ou Inserm. Pierre Antony a insisté sur la diversité des parcours de nos récipiendaires qui ont développé leurs compétences dans la recherche industrielle ou académique, mais aussi dans de nombreuses autres activités non scientifiques.

L’ensemble de ces initiatives nécessite une communication efficace, relayée par des media locaux4. Pierre Antony a fini sa présentation en espérant avec confiance que les générations suivantes, sauront, pourront et voudront faire de la science qui promet la vérité, une source d’épanouissement au service de tous.

Christian Bonah

Professeur au Département d’Histoire des Sciences de la Vie et de la Santé à la Faculté de Médecine de Strasbourg, Christian Bonah a rappelé l’Histoire de la SBS dans un contexte plus large, qui relève de la continuité, du développement, de la tradition ainsi que de l’innovation, pour situer l’action strasbourgeoise autour de la recherche biomédicale depuis plus de 150 ans.

Dans la première révolution biologique, Strasbourg puise sa tradition dans le concert des créations des universités modernes en Europe. Dans la seconde, apparaît la biologie moderne avec le darwinisme, la théorie cellulaire et la médecine expérimentale au 19e siècle (Bonah, 2000). Strasbourg y participa largement par ses chimistes et biologistes tels Louis PASTEUR, Oskar Minkowski et Jacques Benoit pour ne citer que quelques chercheurs dont les travaux ont tant fait avancer la Science. Les sciences biologiques eurent essentiellement deux grands piliers : les sciences naturelles et le jardin botanique, Strasbourg se situant entre la tradition et l’innovation. De plus, une transformation essentielle apparaît avec les sciences biomédicales qui deviennent fondamentales et une institution propre est créée pour elles, la nouvelle Faculté de Médecine, ouverte en 1866. Quelques années plus tard, la création d’une Université de recherche internationale, campus de sciences fondamentales biomédicales situé au pied de l’hôpital, prémices de la création du Centre Hospitalier Universitaire. Ce modèle strasbourgeois, moderne et très bien équipé, a inspiré le campus médical de Johns Hopkins aux États-Unis en 1893. En 1875, une Faculté des Sciences Naturelles est dissociée des sciences humaines et sociales. L’interdisciplinarité est reprise en 1919, constituant un moteur essentiel pour l’émulation dans une recherche toujours plus poussée de l’excellence de l’Université de Strasbourg, qui obtient en 1925 son 1er « IdEx » provenant de la fondation Rockefeller. En effet, cette dernière donne 3 millions de francs pour des investissements dans l’infrastructure et la recherche biomédicale à Strasbourg, 1/3 pour l’institut d’histologie, 1/3 pour l’hôpital, 1/3 pour la création d’une société d’encouragement de la recherche scientifique à Strasbourg. En 1941, est inauguré à la clinique dermatologique un institut de recherche médical interdisciplinaire de la Reichsuniversität nationale-socialiste, réunissant chimie, physique et biologie, et hébergeant dès 1942 un accélérateur de particules. La Faculté de Médecine de l’Université de Strasbourg doit se replier à Clermont-Ferrand pendant cette période de la seconde guerre mondiale.

Après 1945 apparaît la troisième révolution biologique et notamment la biologie moléculaire (Génétique, ADN, ARN). En 1956 fut créé le département des applications au Centre de Recherche Nucléaire de Cronenbourg dirigé par Jean-Henri Vivien et une longue période de partenariat et de collaboration débuta entre la recherche biologique et médicale strasbourgeoise et le CNRS. L’histoire de la biologie strasbourgeoise est également marquée par l’École de la Psychologie Animale et de la Physiologie du Comportement et de Neurobiologie, de Gaston Viaud à Bruno Will. Un nouvel axe fondamental est la construction par Léon Hirth et Jean-Pierre Ebel d’un environnement autour de la recherche biomédicale qui est la biologie moléculaire, focalisé sur les ARN petits et longs, matérialisé par l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IBMC) en 1973. En 1987, fut créé l’Institut de biologie moléculaire des plantes dirigé par Léon Hirth et Jacques-Henri Weil. Le Laboratoire de Physiologie Respiratoire de Pierre Dejours et le Centre de Recherches Bioclimatiques de Bernard Metz marquèrent une diversification remarquable des centres de l’Université de Strasbourg.

Paul Mandel eut une action décisive pour le développement de la neurochimie d’une part et la biologie moléculaire d’autre part. Grâce au CNRS, à l’Inserm et l’Université de Strasbourg, et sous l’impulsion de Paul Mandel, Guy Vincendon et Pierre Karli développèrent le pôle de neurochimie et neurophysiologie. Le second pôle fut le Laboratoire de Génétique Moléculaire des Eucaryotes, puis fut fondé l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC) dirigé par Pierre Chambon, qui créa également la Société Transgene.

Les Unités et Centres de recherche portant sur la neuroendocrinologie moléculaire, la pharmacologie cardiovasculaire, les applications biologiques et médicales IRM, la chirurgie expérimentale et physiopathologique digestive, l’IRCAD-IHU, la physiopathologie moléculaire et cellulaire des infections à virus, la biologie et pharmacologie des interactions sang-vaisseaux, dirigés respectivement par Claude Aron, Paul Bousquet, Jacques Chambron, Jacques Grenier, Jacques Marescaux, André Kirn, et Jean-Pierre Cazenave, sont de premier plan et contribuent au rayonnement de l’Université de Strasbourg.

Échange, compétitivité et interdisciplinarité sont les piliers de l’Université de Strasbourg depuis sa création. En résumé, l’histoire de la biologie à Strasbourg englobe plus de cent ans de biologie consciente de ses valeurs et en parfaite adéquation avec la tradition humaniste rhénane.

Présentations orales scientifiques

Jules Hoffmann

Élu membre de la SBS dans les années 60 et prix Nobel de Physiologie/Médecine en 2011, Jules Hoffmann a donné la première conférence plénière en retraçant ses travaux de recherche qui portent sur les récepteurs de l’immunité innée des insectes aux mammifères.

Les insectes représentent 80 % des espèces animales sur terre. Vecteurs de maladies infectieuses chez l’homme, ils sont particulièrement résistants aux infections. Lors de son doctorat, Jules Hoffmann a montré l’induction d’une activité anti-bactérienne chez la drosophile par piqûre septique. Trois items ont jalonné son parcours : (a) définir la nature des substances qui explique cette réponse induite ; (b) cloner les gènes qui codent pour les peptides à l’origine de la réponse induite et étudier le contrôle de leur expression pendant la réponse immunitaire innée et (c) identifier les récepteurs qui renseignent l’insecte de l’occurrence d’une agression bactérienne.

Dans le corps gras, équivalent du foie chez le mammifère, sont produites les molécules effectrices qui déstabilisent les membranes. Son équipe a découvert que les éléments de réponse à NF-κB sont indispensables pour l’immuno-inductibilité d’un gène rapporteur à la diptéricine (Kappler et al., 1993). Une découverte essentielle a été de montrer que le blocage de la cascade Spätzle/Toll/Cactus empêche les mouches de résister aux champignons (Lemaître et al., 1996).

Les champignons et les bactéries Gram+ activent une cascade protéolytique qui clive Spätzle, et l’interaction avec Toll permet la production de peptides fongiques et antibactériens via NF-κB. Une deuxième voie (IMD) répond aux germes à Gram- (Lemaître et al., 1995). Enfin, les mutants de la voie Toll sont sensibles aux infections fongiques et les mutants de la voie IMD sont sensibles aux infections bactériennes à Gram-. Les récepteurs orthologues de Toll chez les mammifères, les TLR (Toll Like Receptor), sont localisés sur la membrane plasmique ou celle de l’endosome et scannent l’extérieur des cellules pour détecter la présence de microbes ou de substances dangereuses. La stimulation de ces récepteurs active NF-κB et IRF chez les mammifères, induisant les gènes de l’immunité innée et adaptative.

L’étude des récepteurs Toll de l’immunité innée de la drosophile a conduit à la découverte des récepteurs de l’immunité innée chez les mammifères et ainsi permis de comprendre comment l’immunité innée peut activer l’immunité adaptative (Steinman & Hemmi, 2006).

Servane Tauszig-Delamasure

Chercheuse CNRS à l’institut Neuromyogène de Lyon, Servane Tauszig-Delamasure a effectué sa thèse sous la direction de Jean-Luc Imler à l’IBMC. Elle a identifié des engrenages moléculaires, en amont et en aval de Toll, qui permettent à la drosophile de répondre rapidement à une infection en produisant des peptides antimicrobiens (Tauszig et al., 2000). Ces engrenages moléculaires sont intégrés dans différentes voies de signalisation, chez des espèces variées (Tauszig-Delamasure et al., 2002). Elle focalise ses recherches sur les signalisations de guidage dans la tumorigenèse du médulloblastome, qui résulte de l’altération du neuro-développement. La modélisation de la tumorigenèse du médulloblastome dans l’embryon de poulet montre, par des techniques d’imagerie innovantes, la formation d’une tumeur primaire dans l’ébauche cérébelleuse et une dissémination métastatique. Les voies de dissémination et la cartographie des sites d’extravasation le long de la moelle épinière et dans les hémisphères cérébraux sont à déterminer. Un autre défi est d’identifier des modules de signalisation qui participent au dialogue entre les cellules tumorales et l’environnement embryonnaire grâce à l’engineering préalable des cellules greffées. L’étape ultime est de greffer des prélèvements de patients avec des statuts métastatiques variés, pour déterminer si ce modèle récapitule la pathologie (via un réseau de médecins et de chercheurs en oncologie pédiatrique, React-4Kids).

Bruno Klaholz

Les travaux de Bruno Klaholz, chercheur à l’IGBMC et Médaille d’Argent du CNRS en 2018, portent sur l’étude de grands complexes impliqués dans l’expression des gènes, la transcription et la traduction, par une approche de biologie structurale intégrative. Fasciné au lycée par la structure de l’ADN, il a réalisé des études de chimie, base de la réactivité et de la reconnaissance moléculaires, et poursuivi ensuite en biochimie et en cristallographie aux rayons-X et cryo-microscopie électronique. Il a étudié, avec son directeur de thèse Dino Moras, les interactions ligand-protéine au niveau des récepteurs nucléaires des hormones et du complexe du ribosome procaryote (Klaholz et al., 1998, 2003), en développant des techniques de tri de structures (Klaholz et al., 2004), car distinguer différentes conformations d’un complexe permet de décrire les mécanismes moléculaires sous-jacents. L’installation d’un microscope électronique à haute résolution en 2013 (Titan Krios), le premier en France, a permis, à partir d’échantillons optimisés, de déterminer la structure du ribosome humain 80S, ouvrant la voie à l’analyse des effets secondaires des antibiotiques et des maladies associées à la synthèse dérégulée des protéines (Khatter et al., 2015). L’amélioration de la résolution a ensuite permis la visualisation de modifications chimiques dans l’ARNr humain (Natchiar et al., 2017). De plus, la détermination de l’organisation structurale de certains récepteurs nucléaires entiers liés à leurs éléments de réponse (ADN), en dépit de la petitesse du complexe, a été rendue possible par traitement d’images et reconstruction 3D (Orlov et al., 2012).

Les projets futurs ciblent l’analyse de complexes nucléoprotéiques par des approches intégrées combinant biochimie, cryo-microscopie électronique, imagerie, et tomographie, pour comprendre aux niveaux transcriptionnel et traductionnel la régulation de l’expression des gènes, notamment dans un contexte cellulaire, et comprenant la mise en place de systèmes d’imagerie super-résolutive et le développement de logiciels permettant d’améliorer la résolution et de segmenter les données en 3D (Andronov et al., 2018).

Agnès Dupret-Bories

Chirurgienne à l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse, Agnès Dupret-Bories a un parcours entre clinique et recherche appliquée, notamment l’utilisation de biomatériaux pour limiter les séquelles des traitements en cancérologie ORL (Figure 4). Elle s’est spécialisée à Strasbourg en cancérologie et reconstruction par microchirurgie, en réalisant sa thèse de sciences sur le larynx artificiel sous la direction de Christian Debry et Philippe Lavalle (Dupret-Bories et al., 2011). Le cancer des voies aérodigestives supérieures est fréquent et le taux de survie à 5 ans est inférieur à 20 % pour des patients présentant un cancer localement évolué. Au sein de l’unité INSERM UMR 1121, elle a participé à une première mondiale, via l’élaboration d’un larynx artificiel qui restaure les fonctions de respiration et de déglutition, par le développement de la prothèse « Entgral », qui permet de réaliser les imageries de contrôle (scanner, IRM) et dont l’implantation est partiellement réversible (Debry et al., 2017). Conçue par la société ProTip médical avec des ingénieurs de l’aérospatiale, Entgral comporte un tube en silicone provisoire et des pièces en titane et en titane poreux pour faciliter l’intégration dans les tissus, avec une partie permanente (trachéale) et une partie retirable à la demande (laryngée).

Agnès Dupret-Bories a ensuite décrit une application clinique développée par le laboratoire du CNRS CIRIMAT en lien avec l’Institut du Cancer, la reconstitution de mâchoires de patients à partir du péroné, à l’aide d’un guide de coupe réalisé à bas coût. À partir du scanner des patients, des ingénieurs et des étudiants ont utilisé une imprimante 3D pour fournir les fantômes des mandibules des patients avant la chirurgie qui servent à conformer les plaques en titane d’ostéosynthèse et à les stériliser avant l’intervention afin qu’ils soient directement utilisables au bloc. La réduction du temps opératoire et l’efficacité chirurgicale résultent de la compétence du médecin et des innovations technologiques industrielles. Trente patients ont déjà pu bénéficier de cette avancée technologique qui augmente les possibilités de traitement personnalisé, tout en réduisant les coûts de fabrication (Dupret-Bories et al., 2018). L’objectif est de permettre l’accès à cette technologie à tous les patients dans un avenir proche.

thumbnail Figure 4

Dr. Agnès Dupret-Bories (Institut Universitaire du Cancer de Toulouse) au Collège Doctoral Européen, symbole de l’ouverture au monde. Son exposé a porté sur le « Parcours d’une chirurgienne entre clinique et recherche appliquée : Utilisation de biomatériaux pour limiter les séquelles des traitements en cancérologie ORL ». Elle est récipiendaire d’un prix de thèse de la SBS, promotion 2013, pour ses travaux pionniers sur le larynx artificiel.

Antoine Agathon

La thèse d’Antoine Agathon, réalisée sous la direction de Christine et Bernard Thisse, a porté sur le contrôle de la détermination des territoires embryonnaires le long de l’axe animal-végétal par des voies de signalisation chez l’embryon de poisson zèbre (Agathon et al., 2004). Il a ensuite exercé ses compétences dans des structures de vulgarisation et de communication scientifiques, particulièrement au sein de l’Association les Petits Débrouillards Alsace, dont la mission est d’initier les enfants à la démarche expérimentale, véritable stimulant pour l’esprit critique (https://www.lespetitsdebrouillards.org/). Puis, il a rejoint le réseau Alsace BioValley, agence de développement économique des Sciences de la Vie en Alsace pour le développement de projets d’innovation impliquant des acteurs académiques et privés et participé à la promotion des compétences et du savoir-faire du territoire. Dans la continuité de cette mission, il a mis sur les rails le projet Nextmed du campus des technologies médicales de Strasbourg, qui vise à regrouper toutes les expertises en matière de technologies médicales sur le site exceptionnel de l’hôpital civil de Strasbourg. Il a travaillé à la création de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) – Institut de chirurgie guidée par l’image. Ses efforts ont porté sur la labellisation du projet auprès du programme d’investissements d’avenir, la création de la fondation et la conception-réalisation du bâtiment qui abrite l’ensemble des activités de l’IHU : prise en charge des patients (unité de chirurgie ambulatoire et salles opératoires), blocs opératoires et laboratoires expérimentaux dédiés au développement d’innovations chirurgicales et à la formation des praticiens, espaces d’accueil pour les équipes de recherche.

Antoine Agathon exerce aujourd’hui la fonction de directeur des opérations au sein de l’hôpital Marie Lannelongue, établissement privé à but non lucratif spécialisé et reconnu dans le traitement des pathologies cardiaques et pulmonaires du nouveau-né à l’adulte.

Jeanne Stemmelin

Chef de projet chez Sanofi, Jeanne Stemmelin a effectué son doctorat sous la direction de Jean-Christophe Cassel et Christian Kelche sur la caractérisation et la modulation des déficits cognitifs du rat âgé : approches comportementales, morphologiques, neurochimiques et pharmacologiques (Stemmelin et al., 2000). Après des études postdoctorales sous la direction de Rémi Quirion à l’Université McGill au Canada, elle a été recrutée comme responsable de laboratoire chez Sanofi en 2002, puis a évolué vers la direction de projet en développement, riche d’une grande variété de professions via un management transversal.

Récipiendaire de nombreux prix dont celui de la Fondation Bettencourt-Schueller, Jeanne Stemmelin a, comme Catherine Florentz, insisté sur la reconnaissance régionale, nationale et internationale de l’obtention de prix ou de bourses prestigieuses, tremplin pour une carrière industrielle ou académique. Son rôle actuel est de coordonner ses équipes internationales, afin d’assurer une bonne marche pour délivrer un médicament au plus vite pour les patients, et éclairer les décideurs. Jeanne Stemmelin a conclu sur une étude portant sur le développement clinique d’une petite molécule chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer en stade léger/modéré. Ces recherches contribuent à mettre en lumière les besoins médicaux grandissants des patients atteints de pathologies neurodégénératives.

Dino Moras

Co-fondateur de l’IGBMC et Président du Cercle Gutenberg, Dino Moras a délivré sa conférence plénière sur l’histoire alsacienne de la biologie structurale, de la chimie à la biologie.

Louis Pasteur a été le premier à réaliser le lien entre la chimie, la structure et les propriétés biologiques. Ses travaux sur la chiralité l’ont orienté vers la microbiologie. Wilhelm Röntgen et Max van Laue, Prix Nobel de physique, respectivement pour la découverte des rayons X et pour celle de la diffraction et débouchant directement sur le développement de la radiocristallographie, ont débuté leur carrière à Strasbourg. En 1953, la découverte de la structure de l’ADN a permis le lien entre la génétique et la chimie.

Chimiste de formation, Dino Moras a découvert la biologie structurale lors de son stage postdoctoral à l’université Purdue (Indiana) dans le laboratoire de Michael Rossmann, élève de Max Perutz, prix Nobel de chimie pour la détermination de la structure de l’hémoglobine.

Le début de la biologie structurale à Strasbourg date de 1974 à l’Institut LEBEL où a été déterminée la deuxième structure atomique d’un ARN de transfert en collaboration avec l’équipe de Richard Giégé de l’IBMC (Moras et al., 1980). De 1981 à l994, à l’IBMC, l’équipe de Dino Moras a obtenu des résultats pionniers dans le domaine de la traduction du code génétique en mettant en évidence (i) la partition des aminoacyl-tRNA synthétases (aaRS) en deux classes et la corrélation fonctionnelle associée, (ii) la première structure tridimensionnelle d’un complexe ARN de transfert – aaRS de classe II et (iii) le mécanisme de correction d’erreurs dans les aaRS de classe II (Ruff et al., 1991, Cavarelli et al., 1993).

Une autre étape de la carrière de Dino Moras est l’étude de la régulation de la transcription et des cibles pharmacologiques par les récepteurs nucléaires des hormones, réalisée dans sa grande majorité à l’IGBMC. Son équipe a résolu les premières structures 3D de domaines de fixation du ligand, le récepteur orphelin RXR, et celui de l’acide rétinoïque RARγ avec son ligand, l’acide rétinoïque (Bourguet et al., 1995 ; Renaud et al., 1995), permettant de définir une structure canonique nouvelle pour cette famille de protéines. Pour comprendre le mécanisme du fonctionnement des récepteurs, il est essentiel d’obtenir la structure, en solution, des récepteurs entiers sur leur cibles ADN et liés aux multiples cofacteurs qui contrôlent leur activité. Des résultats combinant de nouvelles méthodes expérimentales ont marqué la transition vers cet objectif et abouti à l’identification de la structure de plusieurs complexes de récepteurs en solution, liés à leur cible d’ADN, notamment celle du complexe RXR-VDR sur son élément de réponse par cryo-microscopie électronique (Rochel et al., 2011 ; Orlov et al., 2012).

La cryo-microscopie électronique a permis la résolution de plusieurs structures remarquables à l’IGBMC et d’ouvrir la voie à la visualisation de complexes moléculaires formés dans la cellule avec un niveau de résolution atomique et d’étudier leur comportement dynamique pour comprendre les mécanismes du code cellulaire.

Eric Quéméneur

Directeur Général Adjoint en charge de la Recherche et du Développement de la société de biotechnologie Transgene, Eric Quéméneur a développé son parcours professionnel entre recherche industrielle et académique, essentiellement dans les domaines de l’ingénierie des protéines, de la toxicologie et de l’immunothérapie (Quéméneur et al., 1998 ; Tosch et al., 2017). Son intervention a porté sur l’entreprise de biotechnologie alsacienne Transgene, qui vient de fêter ses « 40 ans de génie génétique et d’immunologie au service de la santé ».

L’année 2019 marque aussi deux autres centenaires importants pour Transgene. Le premier est celui du terme de biotechnologie, utilisé pour la première fois par Karl Ereky pour l’utilisation industrielle des ressources animales. Le second est l’attribution du prix Nobel de physiologie ou médecine à Jules Bordet en 1919 pour ses « découvertes relatives à l’immunité », notamment l’alexine (le système du complément) et l’agent de la coqueluche, Bordetella pertussis, un autre exemple du pont entre sciences fondamentales et applications industrielles.

À la fin des années 70, la France et ses institutions tardaient à réaliser les enjeux scientifiques et financiers du génie génétique et de la biotechnologie, en plein essor aux USA. Visionnaires, Pierre Chambon et Philippe Kourilsky, rejoints par Jean-Pierre Lecocq, fondaient Transgene pour mettre le génie génétique à la disposition du tissu industriel national. Organisée comme société de recherche sous contrat, soutenue par les industriels français, Elf, Rhône-Poulenc, Pasteur-Mérieux, Transgene a réalisé des travaux pionniers de clonage, de caractérisation biomoléculaire de protéines recombinantes et de développement de bioprocédés. Des produits comme des composants du kit anti-HIV de BioRad et le procédé de production en levure de l’hydrocortisone de Sanofi sont des réalisations représentatives de cette époque. Virage important en 1998, Transgene est cotée en bourse pour porter la mise au point et le développement clinique de produits de thérapie génique. Les échecs des premières générations de vecteurs rétroviraux ou adénoviraux, obligeront Transgene à développer l’immunothérapie anti-tumorale, également fondée sur l’ingénierie moléculaire et l’utilisation de vecteurs viraux avancés. À présent, 150 collaborateurs, essentiellement basés à Illkirch, travaillent sur la conception et l’évaluation des prochaines générations de produits et leur évaluation clinique. Fidèle à sa tradition, Transgene construit son futur par le pont entre front de science et besoin médical, via une chaîne d’acteurs publics et privés, technologiques et cliniques, collaborant entre eux de manière fluide. La société s’inscrit bien dans ce continuum d’innovation ouverte ou de recherche translationnelle. Ce besoin d’effacement des frontières n’est pas nouveau, et citant Louis PASTEUR : « Non, mille fois non, il n’existe pas une catégorie de sciences appliquées. Il y a la science et les applications de la science, liées entre elles comme le fruit à l’arbre qui l’a porté » (1871). Eric Quéméneur a conclu en prônant la collaboration entre académiques et industriels, tous portés par les mêmes exigences de rigueur scientifique et de recherche de l’excellence.

Jérôme Mutterer

Co-responsable de la plateforme de microscopie optique et d’imagerie cellulaire à l’IBMP, Jérôme Mutterer a réalisé sa thèse sous la direction du Dr. Gérard Jonard, sur l’étude des déterminants viraux dans le mouvement du virus des jaunisses occidentales de la betterave, de cellule à cellule et à longue distance (Mutterer et al., 1999). Il a développé et mis à la disposition de la communauté scientifique un logiciel innovant, Figure J, libre d’accès pour la création de figures utilisant des données d’imagerie. Ergonomique, Figure J permet de réduire le temps de création d’une figure et d’assurer la traçabilité des données sources et de leur traitement (Mutterer & Zinck, 2013). Cette innovation a conduit le CNRS à lui attribuer en 2013 la Médaille de Cristal qui récompense les meilleurs ingénieurs. Il s’est intéressé au développement et au pilotage des instruments qui acquièrent les images avec le groupe Prototype du réseau technologique de microscopie de fluorescence multi-dimensionnelle de la mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires. En 2017, il a initié les conférences solutions ouvertes pour la science « make your lab instruments » pour développer ses propres outils adaptés à des besoins spécifiques. Jérome Mutterer a souhaité aux plus jeunes d’avoir toujours du plaisir à œuvrer pour la communauté des biologistes.

Violaine Sée

Chef d’équipe et co-directrice du centre d’imagerie cellulaire à l’Université de Liverpool, Violaine Sée a fait sa thèse sur l’analyse des signalisations moléculaires précoces induisant la mort neuronale programmée à l’Institut de Physiologie et de Chimie Biologique et de la faculté de Médecine de Strasbourg (Sée & Loeffler, 2001). Elle a observé qu’à la suite d’un stress oxydant, la mort neuronale ne présente pas les caractéristiques typiques de mort programmée mais des morphologies de type nécrotique, correspondant à l’apoptose de type II. Elle a ensuite étudié par imagerie comment la dynamique du calcium contrôle la prolifération cellulaire et l’activité de certains facteurs de transcription. Elle a montré que les oscillations dans la signalisation NF-κB contrôlent la dynamique de l’expression des gènes (Nelson et al., 2004).

Elle a créé son équipe de recherche pour déterminer la dynamique spatio-temporelle de la machinerie cellulaire activée en réponse à des variations des taux d’oxygène. Pionnière en matière d’imagerie de cellules vivantes dans un environnement où les taux d’oxygène peuvent être contrôlés et manipulés, son équipe a démontré que l’accumulation de HIF-1α et HIF-2α dans le noyau des cellules est transitoire et pulsatile même sous hypoxie chronique, et que ces pulses sont nécessaires pour éviter un trop plein de HIF, délétère pour les cellules (Bagnall et al., 2014 ; Taylor et al., 2016). À présent, ses projets visent à mieux comprendre la régulation post-traductionnelle de HIF et les conséquences fonctionnelles de l’hypoxie sur les cellules tumorales. Ses approches expérimentales combinent des techniques d’imagerie photonique pour visualiser le devenir des cellules cancéreuses, des modèles de sphéroïdes multicellulaires et, in vivo, ou encore le modèle de membrane chorio-allantoïque de l’embryon de poulet, utilisée comme incubateur pour la croissance tumorale (Marcello et al., 2017 ; Swadi et al., 2018).

Interventions des représentants des soutiens de la SBS

Des interventions de représentants des soutiens académiques, industriels et institutionnels5 de la SBS au Collège Doctoral Européen, ont souligné le lien fort entre la SBS, l’Université de Strasbourg, les fondations, la Société de Biologie et les instances politiques qui permettent la vitalité de notre association (cf. la tenue de la Cérémonie des Prix de Thèse de la SBS).

Communications affichées des étudiants en Master 2

Des étudiants en Master 2 en biologie de l’Université de Strasbourg ont présenté des posters, visant à comprendre le passé, présent et futur de sujets biologiques spécifiques. Ces communications ont été saluées pour leur qualité scientifique et pédagogique ; six d’entre eux composent la trame des articles accompagnant ce manuscrit relatant notre célébration.

Table ronde

Cette table ronde a montré l’importance de la communication de la science par les scientifiques vers le grand public pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain6.

Conclusions de la journée et message de la SBS

Dans une ambiance chaleureuse, Christophe Romier a conclu que stimuler les échanges entre les scientifiques et les citoyens, comprendre, écouter et transmettre représentent un défi continu. Henri Dreyfus, ancien président de la SBS, et Christophe Romier ont souligné le partenariat fort existant entre l’Eurométropole de Strasbourg et la SBS. Le délégué régional Alsace du CNRS, Patrice Soullié, a replacé le Centenaire de la SBS dans le contexte des 80 ans du CNRS.

La rédaction de ce manuscrit a été essentiellement réalisée pendant la période de confinement due au SARS-CoV-2. Notre vulnérabilité démontre l’importance de travailler ensemble avec nos compétences et nos limites, au-delà des intérêts de chacun. Pour le deuxième Centenaire de la SBS qui s’ouvre, le message des membres du Conseil d’Administration et des référents de la SBS est celui que Ludwig van Beethoven a écrit pour sa Missa Solemnis : « Cela vient du cœur ; puisse cela aller au cœur ».

Références

  • Agathon, A., Thisse, C., Thisse, B. (2004). The molecular nature of the zebrafish tail organizer. Nature, 424, 448-452. [Google Scholar]
  • Andronov, L., Michalon, J., Ouarahni, K., Orlov, I., Hamiche, H., Vonesch, J.L., Klaholz, B.P. (2018). DClusterViSu: 3D clustering analysis of super-resolution microscopy data by 3D Voronoi tesselations. Bioinformatics, 34, 3004-3012. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Antony, P., Romier, C., Mantz, J.M. (2017). History of the Strasbourg Society of Biology. Biologie Aujourd’hui, 211, 117-125. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Bagnall, J., Leedale, J., Taylor, S.E., Spiller, D.G., White, M.R., Sharkey, K.J., Bearon, R.N., Sée, V. (2014). Tight control of hypoxia-inducible factor-α transient dynamics is essential for cell survival in hypoxia. J Biol Chem, 289, 5549-5564. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Bonah, C. (2000). Instruire, guérir, servir : formation, recherche et pratique médicales en France et en Allemagne pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, Presses universitaires de Strasbourg (Ed), Strasbourg, pp. 1-623. [Google Scholar]
  • Bourguet, W., Ruff, M., Chambon, P., Gronemeyer, H., Moras, D. (1995) Crystal structure of the ligand-binding domain of the human nuclear receptor RXR-alpha. Nature, 375, 377-382. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cavarelli, J., Rees, B., Ruff, M., Thierry, J.C., Moras, D. (1993). Yeast tRNA(Asp) recognition by its cognate class II aminoacyl-tRNA synthetase. Nature, 362, 181-184. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Debry, C., Vrana, N.E., Dupret-Bories, A. (2017). Implantation of an Artificial Larynx after Total Laryngectomy. N Engl J Med, 376, 97-98. [Google Scholar]
  • Dupret-Bories, A., Schultz, P., Vrana, N.E., Lavalle, P., Vautier, D., Debry, C. (2011). Development of surgical protocol for implantation of tracheal prostheses in sheep. J Rehabil Res Dev, 48, 851-864. [Google Scholar]
  • Dupret-Bories, A., Vergez, S., Meresse, T., Brouillet, F., Bertrand, G. (2018). Contribution of 3D printing to mandibular reconstruction after cancer. Eur Ann Otorhinolaryngol Head Neck Dis, 135, 133-136. [Google Scholar]
  • Kappler, C., Meister, M., Lagueux, M., Gateff, E., Hoffmann, J.A., Reichhart, J.M. (1993). Insect immunity. Two 17 bp repeats nesting a kappa B-related sequence confer inducibility to the diptericin gene and bind a polypeptide in bacteria-challenged Drosophila. Embo J, 12, 1561-1568. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Khatter, H., Myasnikov, A.G., Natchiar, S.K., Klaholz, B.P. (2015). Structure of the human 80S ribosome. Nature, 520, 640-645. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Klaholz, B.P., Renaud, J.P., Mitschler, A., Zusi, C., Chambon, P., Gronemeyer, H., Moras, D. (1998). Conformational adaptation of agonists to the human nuclear receptor RAR gamma. Nat Struct Biol, 5, 199-202. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Klaholz, B.P., Pape, T., Zavialov, A.V., Myasnikov, A.G., Orlova, E.V., Vestergaard, B., Ehrenberg, M., van Heel, M. (2003). Structure of the Escherichia coli ribosomal termination complex with release factor 2. Nature, 421, 90-94. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Klaholz, B.P., Myasnikov, A.G., van Heel, M. (2004). Visualization of release factor 3 on the ribosome during termination of protein synthesis. Nature, 427, 862-865. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lemaître, B., Kromer-Metzger, E., Michaut, L., Nicolas, E., Meister, M., Georgel, P., Reichhart, J.-M., Hoffmann, J.A. (1995). A recessive mutation, immune deficiency (imd), defines two distinct control pathways in the Drosophila host defense. Proc Natl Acad Sci USA, 92, 9465-9469 [CrossRef] [Google Scholar]
  • Lemaître, B., Nicolas, E., Michaut, L., Reichhart, J.-M., Hoffmann, J.-A. (1996). The dorsoventral regulatory gene cassette spätzle/Toll/cactus controls the potent antifungal response in Drosophila adults. Cell, 20, 973-983. [Google Scholar]
  • Mantz, J.-M., et al. (104 authors). (1997). Histoire de la Médecine à Strasbourg, La Nuée Bleue (Ed.), Strasbourg, pp. 1-799. [Google Scholar]
  • Marcello, M., Richards, R., Mason, D., Sée, V. (2017). Live Imaging of Cell Invasion Using a Multicellular Spheroid Model and Light-Sheet Microscopy. Adv Exp Med Biol, 1035, 155-161. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Moras, D., Comarmond, M.B., Fischer, J., Weiss, R., Thierry, J.C., Ebel, J.P., Giégé, R. (1980). Crystal structure of yeast tRNAAsp. Nature, 288, 669-674. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Mutterer, J., Stussi-Garud, C., Michler, P., Richards, K.E., Jonard, G., Ziegler-Graff, V. (1999). Role of the beet western yellows virus readthrough protein in virus movement in Nicotiana clevelandii. J Gen Virol, 80, 2771-2778. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Mutterer, J., Zinck, E. (2013). Quick-and-clean article figures with Figure J. J Microsc, 252, 89-91. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Natchiar, S.K., Khatter, H., Myasnikov, A.G., Kratzat, H., Hazemann, I., Klaholz, B.P. (2017). Visualization of chemical modifications in the human 80S ribosome structure. Nature, 551, 472-477. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Nelson, D.E., Ihekwaba, A.E., Elliott, M., Johnson, J.R., Gibney, C.A., Foreman, B.E., Nelson, G., Sée, V., Horton, C.A., Spiller, D.G., Edwards, S.W., McDowell, H.P., Unitt, J.F., Sullivan, E., Grimley, R., Benson, N., Broomhead, D., Kell, D.B., White, M.R. (2004). Oscillations in NF-kappaB signaling control the dynamics of gene expression. Science, 306, 704-708. [Google Scholar]
  • Orlov, I., Rochel, N., Moras, D., Klaholz, B.P. (2012). Structure of the full human RXR/VDR nuclear receptor heterodimer complex with its DR3 target DNA. Embo J, 18, 291-300. [Google Scholar]
  • Quéméneur, E., Moutiez, M., Charbonnier, J.B., Ménez, B. (1998). Engineering cyclophilin into a proline-specific endopeptidase. Nature, 391, 301-304. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Renaud, J.P., Rochel, N., Ruff, M., Vivat, V., Chambon, P., Gronemeyer, H., Moras, D. (1995). Crystal structure of the RAR-gamma ligand-binding domain bound to all-trans retinoic acid. Nature, 378, 681-689. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Rochel, N., Ciesielski, F., Godet, J., Moman, E., Roessle, M., Peluso-Iltis, C., Moulin, M., Haertlein, M., Callow, P., Mély, Y., Svergun, D.I., Moras, D. (2011). Common architecture of nuclear receptor heterodimers on DNA direct repeat elements with different spacings. Nat Struct Mol Biol, 5, 564-570. [Google Scholar]
  • Ruff, M., Kirshnaswamy, S., Boeglin, M., Poterszman, A., Mitschler, A., Podjarny, A., Rees, B., Thierry, J.C., Moras, D. (1991). Class II aminoacyl transfer RNA synthetases: crystal structure of yeast aspartyl-tRNA synthetase complexed with tRNA(Asp). Science, 252, 1682-1689. [Google Scholar]
  • Sée, V., Loeffler, J.P. (2001). Oxidative stress induces neuronal death by recruiting a protease and phosphatase-gated mechanism. J Biol Chem, 276, 35049-35059. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Steinman, R.M., Hemmi, H. (2006). Dendritic cells: translating innate to adaptive immunity. Curr Top Microbiol Immunol, 311, 17-58. [PubMed] [Google Scholar]
  • Stemmelin, J., Lazarus, C., Cassel, S., Kelche, C., Cassel, J.C. (2000). Immunohistochemical and neurochemical correlates of learning deficits in aged rats. Neuroscience, 96, 275-289. [Google Scholar]
  • Swadi, R., Mather, G., Mason, D., Pizer, B.L., Losty, P.D., Sée, V., Moss, D. (2018). Optimising the chick chorioallantoic membrane xenograft model of neuroblastoma for drug delivery. BMC Cancer, 18, 28. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Tauszig, S., Jouanguy, E., Hoffmann, J.A., Imler, J.L. (2000). Toll-related receptors and the control of antimicrobial peptide expression in Drosophila. Proc Natl Acad Sci USA, 12, 10520-10525. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Tauszig-Delamasure, S., Bilak, H., Capovilla, M., Hoffmann, J.A., Imler, J.L. (2002). Toll-related receptors and the control of antimicrobial peptide expression in Drosophila. Nat Immunol, 3, 91-97. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Taylor, S.E., Bagnall, J., Mason, D., Levy, R., Fernig, D.G., Sée, V. (2016). Differential sub-nuclear distribution of hypoxia-inducible factors (HIF)-1 and −2 alpha impacts on their stability and mobility. Open Biol, 6, 160195. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Tosch, C., Bastien, B., Barraud, L., Grellier, B., Nourtier, V., Gantzer, M., Limacher, J.M., Quéméneur, E., Bendjama, K., Préville, X. (2017). Viral based vaccine TG4010 induces broadening of specific immune response and improves outcome in advanced NSCLC. J Immunother Cancer, 5, 70. [Google Scholar]

1

Pierre Antony, Katia Befort, Jocelyn Ceraline, Sylvie Fournel, Jean-Marie-Mantz, Dominique Massotte, Daniel Metzger, Philippe Giégé, Christophe Romier, Joffrey Zoll.

2

Mélanie Béhé, Eliane Bou Orm, Léa Hahn, Adrien Palenstijn ; Quentin Albanese, Wissal Belhadj, Lorine Debande, Eugénie Dupond, Tristan Jaget, Marion Lemare ; Valentine Barthel, Déborah Bernard, Nathalie Garnier, Margaux Heuschkel, Charlène Lévy, Natalia Martín Moreira, Louis Payen, Amélie Schäfer, Hélène Schlaefli, Lisa Welker, Manon Zeiger ; Laureline Boulanger, Amélie Héraud, Dorian Martzloff, Valentin Ropital ; Anouk Charlot, Aline Humbert, Ombline Conrad ; Julie Lucas, Vincent Mittelheisser, William Perry, Martin Schillo, Pierre-Emeric Strubel, Rachel Walter-Gracia ; Emmanuel Garcia, Inès Jmel Boyer ; Alix Auter, Aymeric Deplace, Damien Freytag, Marion Kern, Pierre-Grégoire Plasse, Lucas Walther, Dorine Zimmermann ; Julie Mohr, Candy Steffen, Morgane Stumpf.

3

Soutiens financiers aux Prix de Thèse de la SBS : Alsace BioValley ; Conseil Départemental du Bas-Rhin ; Eurométropole de Strasbourg ; RégionAlsace puis Région Grand Est ; École Doctorale des Sciences de la Vie et de la Santé ; IMCBio ; Fondation Université de Strasbourg ; Neuropôle de Strasbourg ; Société de Biologie de Strasbourg ; Société Transgene ; Jean Schwartz ; Société Aremane.

4

Dernières Nouvelles d’Alsace ; l’Actu, journal électronique de l’Université de Strasbourg ; Alsace 20 TV.

5

Serge Potier (Vice-président de la SBS) ; Yves Christen (Président de la Société de Biologie) ; Michel de Mathelin (Vice-président de l’Université de Strasbourg, Valorisation et relation avec le monde socio-économique) ; Lilla Merabet (Vice-présidente de la Région Grand Est, Compétitivité, Innovation et Numérique) ; Régis Bello (Président de la Fondation Université de Strasbourg) ; Henri Dreyfus (Conseiller délégué Eurométropole de Strasbourg, Économie sociale et solidaire) ; Catherine Schuster (Directrice de l’École Doctorale des Sciences de la Vie et de la Santé) ; Valérie Simonneaux (Directrice du Neuropôle de Strasbourg) ; Eric Quéméneur (Directeur général adjoint de la Société Transgene) ; Ivan Tarassov (Représentant de l’École Universitaire de Recherche, Integrative Molecular and Cellular Biology (IMCBio)) ; Dominique Bagnard (Représentant du LabEx Médalis).

6

Animée par Matthieu Chanvillard d’Alsace 20 TV avec les participations de Patrick Dufour (Professeur et praticien hospitalier en oncologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg), Jean-Luc Imler (Professeur d’immunologie à l’Université de Strasbourg, Directeur de l’IBMC), Jean-Marie Mantz, Dino Moras, Serge Potier, Eric Quéméneur, Claire Wartel (Chef de projet et responsable qualité, Polyplus Transfection).

Citation de l’article : Antony, P., Fournel, S., Zoll, J., Mantz, J.-M., Befort, K., Massotte, D., Giégé, P., Céraline, J., Metzger, D., Becker, H., Drouard, L., Florentz, C., Martin, R., Nébigil, C., Potier, S., Schaefer, A., Schaeffer, E., Schuster, C., Bresson, A., Quéméneur, E., Choulier, L., Matt, N., Monassier, L., Lugnier, C., Freysz, L., Hoffmann, J., Dreyfus, H., et Romier, C. (2020). La Société de Biologie de Strasbourg : 100 ans au service de la science et de la société. Biologie Aujourd’hui, 214, 137-148

Liste des figures

thumbnail Figure 1

Programme scientifique du Centenaire de la SBS à l’amphithéâtre Bataillon de Institut de Zoologie (matin) et au Collège Doctoral Européen (après-midi). *Lauréats d’un prix de thèse de la SBS.

Dans le texte
thumbnail Figure 2

Dr. Christophe Romier. Président de la Société de Biologie de Strasbourg (SBS). Le Dr. Romier a tenu les discours d’introduction et de clôture de la Cérémonie du Centenaire de la SBS. Il a mis en avant l’importance du travail accompli par les différentes générations de chercheurs qui ont soutenu et développé la SBS pour lui permettre d’accompagner la Science strasbourgeoise pendant 100 ans. Il a notamment souligné le caractère transversal inné de la SBS, allant de la biologie à la médecine, préfigurant avant l’heure les développements de la biologie intégrative actuelle et le continuum entre recherche fondamentale et appliquée.

Dans le texte
thumbnail Figure 3

Pr. Jean-Marie Mantz. Vice-président de la SBS de 1998 à 2014, membre du Conseil d’Administration de la SBS et membre de l’Académie Nationale de Médecine. Dans le cadre de son exposé intitulé « l’histoire de la SBS entre 1919 et 1998 », le Pr. Mantz a souligné que le chercheur doit rester un homme libre et mesurer l’impact éventuel de ses découvertes, conscient de son pouvoir et de ses responsabilités comme l’avait déjà suggéré Claude BERNARD dans son Introduction à la Médecine Expérimentale.

Dans le texte
thumbnail Figure 4

Dr. Agnès Dupret-Bories (Institut Universitaire du Cancer de Toulouse) au Collège Doctoral Européen, symbole de l’ouverture au monde. Son exposé a porté sur le « Parcours d’une chirurgienne entre clinique et recherche appliquée : Utilisation de biomatériaux pour limiter les séquelles des traitements en cancérologie ORL ». Elle est récipiendaire d’un prix de thèse de la SBS, promotion 2013, pour ses travaux pionniers sur le larynx artificiel.

Dans le texte

Les statistiques affichées correspondent au cumul d'une part des vues des résumés de l'article et d'autre part des vues et téléchargements de l'article plein-texte (PDF, Full-HTML, ePub... selon les formats disponibles) sur la platefome Vision4Press.

Les statistiques sont disponibles avec un délai de 48 à 96 heures et sont mises à jour quotidiennement en semaine.

Le chargement des statistiques peut être long.