Récepteurs stéroïdiens et mécanismes d’action des stéroïdes sexuels

Sex steroid receptors and mechanism of action

INSERM U135, Laboratoire d’Hormonologie et Biologie Moléculaire, Hôpital Bicêtre, AP-HP, 78, rue du Général Leclerc, 94275-Le Kremlin Bicêtre Cedex. Tél. : 01 45 21 33 29. Fax : 01 45 21 27 51. e-mail: ul35@kb.inserm.fr

Résumé

Les récepteurs stéroïdiens définissent une large famille de protéines. Un second récepteur des œstrogènes a été récemment identifié. Cette découverte implique l’existence d’un nouveau mécanisme d’action des œstrogènes faisant intervenir la formation d’hétérodimères. Elle a également des conséquences importantes en pharmacologie. L’activation des récepteurs par leur ligand entraîne la modulation de la transcription de gènes spécifiques. Les protéines impliquées dans cet effet ont été récemment identifiées. Ce sont des coactivateurs, des corépresseurs et des cointégrateurs. Leur mécanisme d’action a été caractérisé. Il fait intervenir des modifications de l’acétylation des histones au voisinage du promoteur correspondant. Les récepteurs des stéroïdes sexuels sont localisés dans le noyau et font en permanence une navette entre le noyau et le cytoplasme. Des effets non génomiques des stéroïdes ont également été décrits.

Abstract

Steroid hormone receptors define a large family of proteins. Recently, a new estradiol receptor has been identified. This discovery suggests the existence of a previously unrecognized pathway of estrogen signalling. Moreover, it implies important pharmacological consequences. Receptors activation induces the modulation of transcription of specific genes. Proteins involved in this effect have been identified: coactivators, corepressors and cointegrators. Their mechanism of action have been characterized. They modify histone acetylation of the corresponding promotor. Sex steroid receptors are located in the nucleus. This nuclear localization is in fact a dynamic situation, resulting from a continuous shuttling of the receptor between the cytoplasm and the nucleus. Non genomic effects of steroids have also been described.