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Biologie Aujourd'hui
Volume 211, Numéro 2, 2017
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Page(s) | 161 - 164 | |
Section | Autour de Claude Bernard | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jbio/2017019 | |
Publié en ligne | 13 décembre 2017 |
Article
Louis Pasteur et Claude Bernard : autour d'un conflit posthume
Louis Pasteur and Claude Bernard: about a posthumous controversy
Département d'immunologie, CIMI Paris, UPMC/INSERM, U1135, hôpital Pitié-Salpêtrière, bâtiment CERVI,
83 boulevard de l'Hôpital,
75013
Paris, France
* Auteur correspondant : patrice.debre@aphp.fr
Reçu :
10
Juillet
2017
Claude Bernard et Louis Pasteur se rencontreront à diverses occasions, attribution de prix scientifiques par Claude Bernard, cours de Claude Bernard suivis par Louis Pasteur à la Faculté des Sciences ou au Collège de France, ou relations amicales. Mais l'essentiel tient dans une controverse posthume où Claude Bernard, niant le rôle de microbes dans la fermentation, semble critiquer les assertions de Pasteur et, plus loin, sa méthode et sa vision. Nous rapporterons ici les échanges qui concernent ces deux savants et, au-delà, celle de la démarche scientifique.
Abstract
Claude Bernard and Louis Pasteur will meet on various occasions, scientific prizes were awarded by Claude Bernard to Louis Pasteur, Claude Bernard's lessons were followed by Louis Pasteur at the Faculty of Science or at the College de France, and friendly relationship were established. But the essential lies in a posthumous controversy where Claude Bernard, denying the role of microbes in the fermentation, seems to criticize Pasteur's assertions and, later, his method and vision. We shall report here the exchanges which concern these two scientists and, beyond that, the scientific approach.
Mots clés : Louis Pasteur / Claude Bernard / microbes
Key words: Louis Pasteur / Claude Bernard / microbes
© Société de Biologie, 2017
Dans son « Introduction à l'étude de la médecine expérimentale » publiée en 1865, Claude Bernard (1813–1878) plaidait pour une médecine scientifique qui, soumise au doute, cherche à établir des lois. En s'opposant à cette vision de libre pensée, qui prolongeait ainsi celle d'Auguste Comte, Louis Pasteur (1822–1895) va plus loin. Plutôt que de préconiser une médecine scientifique, il provoque et impose les applications scientifiques de ses expérimentations médicales. Claude Bernard et Louis Pasteur seront ainsi conduits à s'opposer. Leurs dissensions dépassent la méthode, pour rejoindre les controverses sur les concepts du vitalisme. De la sorte, Claude Bernard et ses collaborateurs vont devenir des alliés objectifs de ceux qui vont retarder pendant des années la lutte contre les microbes, et d'une certaine manière sa mise en pratique au chevet des malades. À travers une estime réciproque, l'enjeu de leur relation sera ainsi de taille et concernera de diverses manières l'avenir de la microbiologie (Debré, 1994 ; Gmerk, 1997).
Les rencontres
Pasteur rencontre Claude Bernard pour la première fois en 1859 à l'occasion du prix Montyon de Physiologie expérimentale décerné par l'Académie des Sciences. Pasteur, qui alors âgé de 37 ans est candidat, Bernard, de 9 ans son aîné, membre du jury. Désigné comme rapporteur, Claude Bernard décrit les expériences de son confrère, en particulier la découverte du tartre et du paratartre. Lui-même a travaillé en 1857 et 1858 sur la génération des êtres microscopiques et, à la veille du débat entre Pasteur et Félix Archimède Pouchet (1800–1872), ses opinions sont nuancées. Il reconnaît cependant l'originalité du sujet et obtiendra pour lui le prix « en raison des tendances physiologiques de ses recherches ». Mais l'attribution d'un prix ne fut pas la seule circonstance de leur rapprochement. Ils se rencontreront à d'autres occasions. Pasteur assiste notamment à deux reprises aux cours magistraux de Claude Bernard. La première fois entre mars et juin 1860, il suit les leçons que Claude Bernard donne à la Sorbonne aux jeunes étudiants de la Faculté des Sciences. Pasteur ne manque presque aucune des 26 séances et, dans un cahier intitulé « Leçons de Mr Claude Bernard à la Faculté des Sciences », il écrira 80 feuillets qui rapportent celles-ci. Ces notes concerneront le phénomène de propagation et de développement des êtres vivants et reproduiront les paroles de Claude Bernard à la lettre. Il ne s'agit pas d'un compte rendu élaboré, mais plutôt d'une simple sténographie. Le conférencier est noté à la troisième personne et Pasteur y ajoute ses propres réactions, n'oubliant aucun détail, même matériel. Il écrit ainsi : « je n'assistai qu'à la 2e partie de la leçon 7 ». Seules cinq leçons dédiées au développement embryonnaire ne seront pas rapportées, probablement car le sujet est très éloigné des préoccupations de Pasteur.
Au cours de l'année universitaire 1862–1863, Pasteur récidive. Il assiste alors au cours de médecine expérimentale donné par Claude Bernard au Collège de France. Les leçons, cette fois-ci, ont une orientation générale et plus philosophique, constituant les prémices de « l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale ». Pasteur, dans son cahier, rapporte des propos entiers de Claude Bernard, allant jusqu'à mentionner, en les notant scrupuleusement, les citations de ses propres expériences de la rue d'Ulm par son auguste confrère comme s'il s'agissait d'un autre.
Les rencontres de Pasteur et Claude Bernard ne se limiteront pas à un rapport de maître à élève. Claude Bernard le physiologiste a de nombreuses fois soutenu le chimiste, notamment en 1862 au moment de l'élection de Pasteur à l'Académie des Sciences. Claude Bernard fait campagne pour que le prix Alhumbert soit décerné en 1862 à son jeune confrère en récompense de ses travaux sur les générations dites spontanées. De là, les deux savants se rencontreront aux séances académiques ou à l'occasion de manifestations officielles. Ainsi en 1869, Bernard et Pasteur font tous deux partie d'un petit groupe d'experts chargés par Napoléon III de produire un rapport sur l'état de l'expertise scientifique en France.
Progressivement ils tisseront entre eux des liens plus personnels, notamment lorsqu'ils seront affligés de problèmes de santé. En 1886, Claude Bernard est victime d'une entérite cholériforme. Ses médecins, Pierre Rayer (1793–1867) et Casimir-Joseph Davaine (1812–1882) l'obligent à quitter son laboratoire parisien et aller se reposer dans le village natal de Saint-Julien, dans la maison de son père vigneron. Pour soutenir Claude Bernard, Pasteur se lance dans un hommage spectaculaire. Il fait paraître dans « Le Moniteur » du 7 novembre un long article intitulé « Claude Bernard : importance de ses travaux, de son enseignement et de sa méthode ». Pasteur a relu à cette occasion les travaux du physiologiste notamment ceux qui concernent le diabète. Claude Bernard en est bouleversé et remercie Pasteur en lui retournant son compliment et en signalant l'hommage à son élève Henri Saint-Clair Deville (1818–1881).
De même quand en 1869, Pasteur sera frappé d'un accident vasculaire cérébral, Bernard sera l'un des premiers à se rendre à son chevet pour lui apporter un soutien moral. Claude Bernard confident ? D'habitude si sûr de lui, Pasteur n'hésite pas à se livrer en effet à l'un des seuls savants de sa génération qu'il admire vraiment. Ainsi un jour où Pasteur se sent découragé, il avoue à son confrère qu'il se pose des questions sur ce qui restera de ses recherches pour les générations futures. Claude Bernard sera là pour le rassurer. Il lui raconte une anecdote qui ressemble à une parabole : « Il restera quelque chose de vous. Ce matin mon chirurgien Gosselin est venu pour sonder ma vessie. Il était accompagné d'un jeune interne, Guyon, qui se réclame de vos doctrines. Gosselin s'est lavé les mains après m'avoir sondé. Guyon s'est lavé les mains avant… ».
Une controverse posthume
Un des éléments des plus importants de la relation qui unit les deux hommes est cependant contenu dans un conflit posthume. En janvier 1878, Claude Bernard tombe gravement malade d'insuffisance rénale. Il est veillé par son élève Arsène d'Arsonval (1851–1940) à qui il livre quelques confidences sur les cours qu'il doit prochainement assurer au Muséum. Surtout, il émet à cet effet des doutes sur les théories de Pasteur au sujet des fermentations. Ce phénomène lui apparaît être en effet indépendant de la levure, l'alcool se formant grâce à un ferment soluble. Il nie ainsi le rôle de la bactérie en tant qu'organisme vivant, un des dogmes sur lequel repose la doctrine pasteurienne. Claude Bernard laisse entendre qu'il est susceptible de bouleverser ainsi les assertions de Pasteur, en particulier dans le domaine de la chimie fermentative. Ces expériences, indique-t-il à d'Arsonval qui lui prête une oreille plus qu'attentive, ont été effectuées à Saint Julien, le village de son enfance, où il a séjourné au moment des vendanges en 1877. Il évoque à demi-mots des résultats préliminaires qui confirment ses hypothèses. Il aurait même écrit un début de note à ce sujet.
Claude Bernard décède le 18 février 1878 d'insuffisance rénale. Le premier souci de ses élèves, d'Arsonval d'abord, mais aussi Paul Bert (1833–1886) et Albert Dastre (1844–1917) fut alors de rechercher dans les tiroirs du bureau de Claude Bernard l'élaboration de ses derniers travaux. C'est d'Arsonval qui trouvera les notes expérimentales soigneusement gardées dans un meuble de la chambre à coucher. Les lisant, il se rend compte qu'il s'agit de résultats préliminaires, une sorte d'esquisse des travaux effectués. Que faut-il faire ? Négliger les brouillons ou les publier ? Il s'agissait certes d'idées fragmentaires en grande partie hypothétiques, mais précisément les dernières pensées de Claude Bernard. Les trois collaborateurs se concertent et finalement optent pour la publication et remettent la liasse à Marcelin Berthelot (1827–1907). Pourquoi ce choix ? Très probablement parce que Berthelot s'est montré comme un des plus sérieux opposants à Pasteur, montrant qu'il fallait distinguer le rôle des microbes et des ferments, ne croyant pas au rôle du vivant dans la fermentation. Le 20 juillet 1878, Marcelin Berthelot fait paraître les notes de Claude Bernard dans « La revue scientifique », les accompagnant d'un avertissement précisant que plusieurs amis et élèves avaient « pensé qu'il y avait intérêt pour la science à conserver la trace des dernières préoccupations du grand esprit, quelque incomplètes qu'elles nous aient été laissées ».
Cette introduction, faite pour attirer l'attention sur la publication, représentait pour Pasteur un véritable camouflet, d'autant qu'il n'avait pas entendu parler de ces réflexions expérimentales et des contradictions qu'elles lui apportaient. Adrien Loir (1862–1941), le neveu de Pasteur, rapporte la réaction bouleversée de celui-ci à la lecture de la revue scientifique. Pasteur exaspéré s'était écrié en parlant de Marcelin Berthelot « cet homme, cet homme, il est capable de tout ! Il est capable, cet homme ?… Il doit tromper sa femme ». En fait, Pasteur si remué soit-il, ne sait pas encore s'il doit réagir publiquement. Un moment il pense que si les brouillons publiés par Berthelot ne constituent que des écrits préliminaires, il vaut mieux ne pas y attacher d'importance. D'un autre côté, le doute une fois introduit, ne faut-il pas contrôler ces hypothèses ? Car pas un instant Pasteur ne remet en cause ses propres conclusions. Il est plutôt troublé à l'idée d'une victoire posthume sur son collègue. Toutefois, se rassure-t-il, « Bernard eut été le premier à me rappeler que la vérité scientifique plane au-dessus des convenances de l'amitié et que j'ai le devoir, à mon tour, de discuter en toute liberté ses vues et ses opinions ».
À l'Académie, quand Pasteur consulte ses confrères, les avis sont partagés. Les uns lui conseillent de négliger, les autres pensent, par respect à la mémoire de Claude Bernard, qu'il faut prendre en considération cette publication posthume. En fait Pasteur a déjà pris sa décision. Car s'il s'agit de Claude Bernard, c'est bien Marcelin Berthelot qui cherche à le contredire et ce n'est pas pour lui déplaire que d'animer la controverse. Le 22 juillet, il s'est décidé. S'étant procuré l'intégralité des documents, il expose publiquement ses doutes à la séance ordinaire de l'Académie des Sciences. Il indique que la publication de Berthelot n'est pas fidèle à la pensée de Claude Bernard et il annonce qu'il entreprend immédiatement une nouvelle série d'expériences sur les fermentations. Il s'agit à la fois de contrôler Marcelin Berthelot et de récupérer Claude Bernard ! Il passe d'emblée à l'action : les vacances de Pasteur à Arbois vont être consacrées aux expériences proposées par la publication posthume. Déjà il commande des serres pour ses vignes du Jura afin d'étudier la fermentation sans contamination par l'air. En même temps, il fait face aux insinuations de ses adversaires qui prétendent que son empressement à faire de nouvelles expériences est la preuve qu'il doute de ses théories. « Mr Berthelot s'est tout à fait mépris selon moi en attribuant une valeur scientifique à l'écrit posthume de Bernard, envisagé comme écrit d'opposition contre les conclusions de mes travaux ».
Les résultats obtenus à Arbois dans l'été 1878 seront pour lui formels et devraient ainsi couper court à toute critique. La levure est indispensable pour la fermentation ; sans le microbe apporté par l'air, on n'obtient ni vin, ni bière. Le 25 novembre, Pasteur publie ses conclusions, sous forme d'un « examen critique d'un écrit posthume de Claude Bernard sur la fermentation ». « La question du ferment soluble est tranchée : il n'existe pas, conclut-il. Bernard s'est fait illusion… La gloire de notre illustre confrère ne saurait être diminuée ». Si cependant Pasteur croit en avoir fini avec Claude Bernard, il n'en est pas de même concernant Berthelot. Celui-ci rétorque. La polémique se poursuivra jusqu'au début 1879 par des échanges de propos assez acerbes. Berthelot indique que Pasteur se contente une fois de plus de décrire les phénomènes déjà analysés sans aller plus loin dans ses découvertes et se refuse à prendre en compte l'hypothèse d'un ferment soluble. Pasteur réplique en le traitant « d'homme ondoyant et divers ». On s'observe, on tergiverse, le seul point d'accord est que Claude Bernard est un grand homme. En réalité ce dialogue est un dialogue de sourds. Dans la controverse, Berthelot néglige l'aspect pratique de la question qui semble l'agacer. Ce qui l'intéresse est la science fondamentale, en même temps qu'il n'est pas mécontent de remettre en cause les doctrines régnantes qui lient les générations spontanées et prônent le retour au vitalisme. Il ne proposera cependant aucun plan d'action pour contredire les expériences de Pasteur. En face de lui Pasteur est scrupuleux, susceptible, inflexible et irritable. À cette époque, il est loin d'avoir gagné la partie face à ses confrères de l'Académie de Médecine, qui multiplient les réticences à l'encontre des théories microbiennes sur les maladies infectieuses.
En réalité si l'on s'en tient à la question des fermentations, il s'agit d'un malentendu scientifique reposant sur l'interprétation des faits. Pasteur raisonne à partir de la levure, Berthelot à partir des enzymes. L'attitude de Pasteur n'est pas dictée par un souci de recherche fondamentale, mais plutôt de privilégier ce qui peut être utile à l'industrie et à l'hygiène. Nous savons cependant aujourd'hui que l'expérience de Bernard était correcte. Depuis la découverte de la zymase et les expériences d'Eduard Buchner (1860–1917), publiées en 1897, on sait que les ferments solubles existent et qu'ils peuvent agir en dehors de la présence de cellules vivantes mais que, comme le pensait Pasteur, ils résultent d'une activité cellulaire qui ne se forme jamais par une sorte de génération spontanée.
Science et médecine
À travers ces travaux, ce qui est également en cause, ce sont les personnalités respectives des deux savants. Bien qu'il faille se garder d'une vision caricaturale de la recherche, leurs méthodes semblent bien différentes. Le romantique Claude Bernard, travaillé par le doute, développe une pratique de l'expérimentation qui diffère de celle de son confrère chimiste.
« Pasteur suit ses idées, écrit-il, il veut y soumettre les faits, et je cherche à faire sortir des idées, sans violence, et d'elles-mêmes… ». Il ajoute que l'expérimentation est incontestablement plus difficile en médecine que dans toute autre science. Il propose une science qui tient lieu de médecine. La principale contribution de Bernard est d'avoir unifié l'anatomie et la chimie par la physiologie. Son attitude a de nombreuses fois livré l'hypothèse au doute. Souvent il est parti du faux pour retrouver le vrai. Il lui est arrivé aussi de s'approcher du vrai puis de s'en écarter au dernier moment. Son génie est d'avoir saisi l'inattendu. « Pasteur veut diriger la nature », écrivait Claude Bernard, moi je me laisse diriger par elle, je la suis… Il faut interroger la nature… il faut tâcher de la comprendre, voilà tout… Pasteur et les aprioristes veulent lui dicter ses réponses selon leurs idées" (Bernard, 1947).
La démarche de Pasteur est bien différente. Chez lui c'est un besoin de surmonter les contradictions et d'accumuler des preuves à l'appui d'une théorie souvent bien formulée avant même d'avoir été expérimentée. Pour cette raison sans doute, ses découvertes ne sont pas le fait du hasard. Au contraire, bien souvent elles réorientent très intelligemment des travaux antérieurs exécutés par des chercheurs amateurs ou isolés incapables de les promouvoir et de les défendre. C'est ainsi que Pasteur développa et finit par s'approprier les intuitions de Charles Cagniard de Latour (1777–1859) en chimie fermentative ou celles de Casimir-Joseph Davaine à propos de la théorie microbienne des maladies infectieuses. À propos des vaccins, ce sera la même démarche quand Pasteur reprendra et prolongera la théorie d'Edward Jenner (1749–1823) et ses applications. Les expériences de Pasteur consistent moins à inventer ex nihilo qu'à assembler, développer et enchaîner des notions éparses dont l'application n'était ni exploitée ni même envisagée avant lui. On peut résumer cela d'une formule : Claude Bernard subit les expériences, Pasteur précède les siennes. Si le génie de Claude Bernard se situe ainsi dans le traitement de l'imprévu, celui de Pasteur éclate dans le choix réfléchi des programmes et dans l'application des découvertes.
Au moment où aujourd'hui nous rapprochons la recherche fondamentale de la recherche appliquée à travers le soutien à la recherche translationnelle, ces deux attitudes, loin de s'opposer, doivent être considérées comme complémentaires. L'une n'est que le prolongement de l'autre, souvent cependant poursuivies par des équipes distinctes. Les deux approches sont indispensables. Fondamentale comme appliquée, la recherche est, plus que jamais, un continuum. C'est en cela que la vision des deux savants doit être appréciée, et que leurs rencontres, méthodes, ententes et controverses doivent être valorisées, car à travers elles, c'est la démarche scientifique toute entière qu'ils illustrent.
Références
- Bernard C., Principes de Médecine Expérimentale, Préface, P.U.F., Paris, 1947, pp. XXV-XXVI. [Google Scholar]
- Debré P., Louis Pasteur, Flammarion, Paris, 1994 [Google Scholar]
- Gmerk M.D., Le legs de Claude Bernard, Fayard, Paris, 1997 [Google Scholar]
Citation de l'article : Debré, P. (2017). Louis Pasteur et Claude Bernard : autour d'un conflit posthume. Biologie Aujourd'hui, 211, 159-162
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