Numéro |
Biologie Aujourd’hui
Volume 214, Numéro 3-4, 2020
|
|
---|---|---|
Page(s) | 71 - 83 | |
Section | Connexines | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jbio/2020008 | |
Publié en ligne | 24 décembre 2020 |
Article
Rôle des connexines astrocytaires dans la régulation des taux extracellulaires de glutamate : implication pour le traitement des épisodes dépressifs majeurs
Role of astrocytic connexins in the regulation of extracellular glutamate levels: implication for the treatment of major depressive episodes
Centre de Recherches sur la Cognition Animale, Centre de Biologie Intégrative, Université de Toulouse, CNRS,
31000
Toulouse, France
* Auteur correspondant : bruno.guiard@univ-tlse3.fr
Reçu :
14
Juin
2020
La dépression majeure est une pathologie psychiatrique reposant sur différents mécanismes neurobiologiques. Parmi ces mécanismes, on trouve une hypersensibilité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien associée à un excès de cortisol dans le sang et un déficit de neurotransmission monoaminergique. Ainsi, l’efficacité thérapeutique des antidépresseurs actuels repose sur leur capacité à augmenter les taux extracellulaires de monoamines dans la fente synaptique. Depuis la découverte des effets antidépresseurs rapides et durables de la kétamine, un antagoniste des récepteurs NMDA, un intérêt croissant est porté sur les moyens pharmacologiques atténuant l’action du glutamate pour traiter la dépression majeure. Les astrocytes jouent un rôle prépondérant dans la balance excitation/inhibition du système nerveux central en régulant la recapture et la sécrétion du glutamate. De manière intéressante, la libération de cet acide aminé excitateur est contrôlée, du moins en partie, par des canaux membranaires regroupés au niveau de jonctions intercellulaires de type « gap » ou d’hémicanaux formés par les connexines 30 et 43. Les données précliniques suggèrent que ces deux entités fonctionnelles ont des effets sur les comportements émotionnels dans différents modèles murins de dépression. Après un bref rappel sur les troubles de l’humeur et leurs traitements, cette revue de la littérature décrit le rôle des astrocytes et des connexines dans la neurotransmission glutamatergique et la dépression majeure. Les arguments avancés soulignent l’intérêt thérapeutique potentiel du blocage des connexines astrocytaires mais aussi les difficultés pratiques à cibler la fonction hémicanal sans impacter la fonction « gap ».
Abstract
Major depression is a psychiatric disorder relying on different neurobiological mechanisms. In particular, a hypersensitivity of the hypothalamic-pituitary-adrenal axis leading to an excess of cortisol in blood and a deficit in monoaminergic neurotransmission have been associated with mood disorders. In keeping with these mechanisms, currently available antidepressant drugs act by increasing the extracellular levels of monoamines in the synaptic cleft. Since the discovery of the rapid and long-lasting antidepressant effects of ketamine, an NMDA receptor antagonist, a growing attention in psychiatry is paid to the pharmacological tools able to attenuate glutamatergic neurotransmission. Astrocytes play an important role in the excitatory/inhibitory balance of the central nervous system through the regulation of glutamate reuptake and secretion. Interestingly, the release of this excitatory amino acid is controlled, at least in part, by plasma membrane proteins (i.e. connexins) that cluster together to form gap junctions or hemichannels. Preclinical evidence suggests that these functional entities play a critical role in emotional behaviour. After a brief overview of the literature on mood disorders and related treatments, this review describes the role of astrocytes and connexins in glutamatergic neurotransmission and major depression. Moreover, we highlight the arguments supporting the therapeutic potential of connexins blockers but also the practical difficulties to target the hemichannels while maintaining gap junctions intact.
Mots clés : dépression / hippocampe / astrocytes / connexines / glutamate
Key words: depression / hippocampus / astrocytes / connexins / glutamate
© Société de Biologie, 2020
La dépression majeure
La dépression majeure (DM) est une pathologie mentale récurrente affectant 350 millions de personnes dans le monde (Milanovic et al., 2015). La prévalence vie entière de la DM est comprise entre 15 et 20 % de la population générale (Murray & Lopez, 1997). Très invalidant, ce trouble constitue une charge importante pour la société puisque les coûts liés à sa prise en charge, à la diminution de productivité au travail ou encore aux conséquences sur les proches sont estimés en Europe à 120 milliards d’euros par an (Sobocki et al., 2006). L’organisation mondiale de la santé prévoit qu’à partir de 2030, la DM deviendra la première pathologie en termes de coût global, devançant ainsi les maladies cardio-vasculaires. La DM ou les épisodes dépressifs majeurs (EDM) sont diagnostiqués à partir de différents symptômes répertoriés dans le Manuel de Diagnostic Statistique des Maladies Mentales, le DSM-V. On compte parmi eux une tristesse prononcée, une perte d’intérêt, un retrait social, un ralentissement psychomoteur ainsi que des troubles cognitifs et anxieux. Des symptômes somatiques sont également observés dont l’apparition de douleurs périphériques qui présentent une forte comorbidité avec la DM (Rush et al., 2006). De manière préoccupante, la DM est associée à un risque plus élevé de mortalité par suicide.
La recherche fondamentale et appliquée en neuropsychopharmacologie développe différents modèles animaux afin de préciser les mécanismes neurobiologiques sous-jacents et d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques. Ces modèles, essentiellement développés et caractérisés chez le rongeur, sont basés sur l’exposition à des stress chroniques et présentent une bonne validité étiologique, constructive et prédictive (Belzung & Lemoine, 2011). À l’heure actuelle, différents mécanismes ont été proposés pour tenter d’expliquer la survenue d’EDM, soulignant le fait que la DM est une pathologie multi-factorielle. Il existe tout d’abord une relation complexe entre l’hypersensibilité au stress et la DM (Holsboer, 2001). Ainsi, un déficit dans la régulation du système de réponse au stress, qui s’effectue via l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (ou axe HPA), a été proposé. Face à un stress environnemental, cet axe HPA s’emballe, entraînant une cascade de réactions aboutissant à l’activation du système sympathique et des glandes corticosurrénales. L’activation des surrénales favorise alors la libération de glucocorticoïdes, dont la corticostérone chez l’animal (ou le cortisol chez l’Homme) (Steckler et al., 1999). Un des rôles de la corticostérone est d’exercer un frein sur cet axe en activant des récepteurs aux glucocorticoïdes (GR) de manière à ce que l’organisme retrouve un équilibre physiologique. Or, lorsque le stress se prolonge, ces GR exprimés dans le cerveau se désensibilisent, produisant ainsi un excès de corticostérone circulante (Figure 1A). Cet excès traduit une hypersensibilité de l’axe HPA et une augmentation significative de cortisol plasmatique est retrouvée chez certains patients souffrant de DM (Swigar et al., 1979 ; Brown et al., 2004 ; Gold et al., 2005). Parmi les effets négatifs du stress sur le cerveau, différentes données expérimentales chez l’Homme ou le rongeur mettent en évidence un effet neurotoxique pouvant entraîner une désorganisation, voire une dégénérescence neuronale dans certaines régions cérébrales (Krishnan & Nestler, 2008) (Figure 1B). L’hippocampe est une cible privilégiée des effets délétères de l’excès d’hormone de stress et les réponses moléculaires et cellulaires associées sont nombreuses. Par exemple, le stress chronique diminue la production de facteurs neurotrophiques dont le Brain Derived Neurotrophic Factor (BDNF) et altère différentes formes de plasticité neuronale (Odaka et al., 2017). Alors que le BDNF joue un rôle déterminant dans la production de nouvelles cellules neuronales (processus de neurogenèse) et la formation de nouvelles synapses dans l’hippocampe, le stress chronique chez le rongeur et la répétition d’EDM chez l’Homme sont, au contraire, associés à une réduction de la neurogenèse hippocampique chez l’adulte (Gould & Tanapat, 1999 ; Fuchs et al., 2001 ; Malberg & Duman, 2003). L’altération de ce processus de neurogenèse pourrait ainsi être à l’origine de l’atrophie hippocampique observée chez des patients dépressifs (MacQueen et al., 2003). Toutefois, l’hypothèse d’une hypersensibilité de l’axe HPA ne peut expliquer à elle seule toutes les formes de DM.
De nombreuses recherches tentent donc de préciser les conséquences neurochimiques du stress sur l’activité de populations neuronales spécifiques composant les circuits des émotions, précisément dans le système limbique. Les neurones sérotoninergiques (5-HT), noradrénergiques (NA) et dopaminergiques (DA) constituent des cellules en constantes interactions (Guiard et al., 2008) et l’hypothèse d’un déficit de la neurotransmission monoaminergique dans la DM remonte aux années cinquante. Cette hypothèse repose sur le fait que des agents pharmacologiques capables d’augmenter les concentrations extracellulaires de 5-HT, NA et/ou de DA dans l’hippocampe, le cortex préfrontal ou encore le noyau accumbens exercent des effets bénéfiques sur l’humeur (Albert et al., 2012). En revanche, le lien entre l’axe HPA et ces neurones monoaminergiques reste peu connu. Dans un travail récent, des chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées présentant un déficit en sérotonine (environ 20 à 40 %). Ces souris montrent une plus forte vulnérabilité au stress que leurs congénères non mutées. Des niveaux insuffisants de sérotonine apparaissent donc comme un facteur de développement de la DM en réponse à certains types de stress (Sachs et al., 2015). Un autre exemple illustrant les liens potentiels entre une dérégulation de l’axe HPA et ceux des systèmes monoaminergiques, provient d’un travail mené par l’équipe du Dr Minae Niwa à l’Université Meijo au Japon. Les chercheurs ont isolé des souris de leurs congénères pendant leur adolescence. L’isolement est un facteur de stress qui entraîne la libération de corticostérone. Tandis que certaines ont bien supporté ce stress, d’autres ont développé certains symptômes caractéristiques de la DM dont une augmentation de leur résignation tout au long de leur vie adulte, même après les avoir replacées en groupe. De manière remarquable, les auteurs ont montré que les concentrations corticales de DA étaient en cause puisqu’une diminution importante de cette monoamine a été observée (Niwa et al., 2013). Ainsi, la corticostérone diminue la production de DA dans le cortex préfrontal. Pour compléter leur étude, les chercheurs ont administré le RU486, un antagoniste des GR, aux souris vulnérables afin de neutraliser l’action de la corticostérone. Les symptômes pseudo-dépressifs ont alors été diminués et les taux de DA sont revenus à leurs valeurs normales. Ces données soulignent les liens entre une hypersensibilité de l’axe HPA et les perturbations de l’activité des neurones monoaminergiques dans le système limbique. Elles permettent également d’expliquer, du moins en partie, pourquoi des traitements pharmacologiques capables d’augmenter les taux de 5-HT ou DA exercent des effets thérapeutiques.
![]() |
Figure 1 Effet du stress chronique sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) et ses conséquences sur le processus de neurogenèse hippocampique chez l’adulte. Le stress chronique entraîne une hypersensibilité de l’axe HPA résultant d’une désensibilisation des récepteurs aux glucocorticoïdes (GR : symboles noirs / blancs). Ces derniers n’exercent plus de rétrocontrôle inhibiteur, favorisant ainsi l’augmentation des taux plasmatiques de cortisol (observée chez des patients dépressifs ou dans différents modèles murins de dépression) (A). Ce cortisol est capable de passer la barrière hémato-encéphalique et ses effets délétères ont été observés dans l’hippocampe. En particulier, l’hormone de stress induit une diminution de la densité des cellules astrocytaires dont le rôle est de produire des facteurs neurotrophiques, tel le Brain Derived Neurotrophic Factor. Ce phénomène aurait pour conséquence une diminution de la production de nouveaux neurones (neurogenèse) dans la couche granulaire (CG) du gyrus denté ainsi qu’une diminution de leurs ramifications dans la couche moléculaire (CM) (B). |
Les traitements antidépresseurs actuellement disponibles
Les médicaments utilisés pour traiter la DM ont donc pour effet d’augmenter les concentrations extracellulaires de monoamines dans la fente synaptique en agissant par divers mécanismes. C’est d’ailleurs la nature de ces mécanismes qui définit les différentes classes d’antidépresseurs. Aujourd’hui, on compte parmi l’arsenal thérapeutique les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), qui vont inhiber la dégradation des monoamines pour maintenir le plus longtemps possible ces neurotransmetteurs dans la fente synaptique. L’iproniazide est le premier IMAO commercialisé. Il est non sélectif et irréversible, la récupération de l’activité MAO n’intervenant qu’avec la néosynthèse de l’enzyme. On trouve également les antidépresseurs tricycliques et apparentés (ADT ou imipraminiques) ayant comme cibles les transporteurs des monoamines dont le blocage permet aussi de maintenir des taux élevés de 5-HT et de NA dans la fente synaptique (Gillman, 2007). Ce sont des médicaments de seconde intention dans la prise en charge de la DM en raison de leur cardiotoxicité en cas de surdosage. Ils présentent également des effets indésirables liés au blocage des récepteurs histaminergiques H1 (somnolence), adrénergiques alpha-1 (hypotension) et muscariniques M1 (constipation/rétention urinaire). Afin de contourner ces effets, les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) ont été développés, le plus connu étant la fluoxétine (Prozac®). Les ISRS bloquent le transporteur de la 5-HT de manière à augmenter uniquement les taux de cette monoamine dans la fente synaptique. Ils présentent un meilleur profil de tolérance. Enfin, les inhibiteurs de recapture de la NA (IRN) ou de recapture mixtes de 5-HT et NA (IRSN) dont la venlafaxine (Effexor®) sont également très utilisés. Une perspective de développement d’inhibiteurs des recaptures de 5-HT, NA et DA est discutée dans différentes revues (Guiard et al., 2009).
En dépit de leur efficacité, ces agents pharmacologiques présentent certaines limites thérapeutiques dont un long délai d’action, un taux élevé de patients non répondeurs et un risque de rechute significatif (Blier, 2001). Les mécanismes responsables de ce délai d’action sont bien décrits et il est désormais admis qu’il coïncide avec le temps nécessaire aux monoamines s’accumulant dans la fente synaptique pour stimuler le processus de neurogenèse (Gould, 1999 ; Schmidt & Duman, 2007). En pratique, il faut attendre 3 à 4 semaines avant d’observer les premiers effets bénéfiques des antidépresseurs appartenant à la classe des ISRS, IRN ou ISRN sur l’humeur. Plusieurs études ont démontré que les antidépresseurs pouvaient stimuler la production de nouveaux neurones dans l’hippocampe chez l’adulte, notamment chez les primates non humains après 4 semaines de traitement (Perera et al., 2007). De plus, le blocage de la neurogenèse par différentes approches physiques (irradiation), pharmacologiques ou génétiques, atténue l’efficacité des antidépresseurs (Santarelli et al., 2003 ; Sahay & Hen, 2007).
Un nouvel antidépresseur possédant un mécanisme d’action original est en train de voir le jour. Il s’agit de la kétamine, un antagoniste des récepteurs NMDA du glutamate, indiquée dans les cas les plus sévères de dépression et surtout chez les patients résistant à toutes formes de thérapies conventionnelles. La majorité des études cliniques révèle les effets antidépresseurs de cet antagoniste notamment après injection intraveineuse à la dose de 0,5 mg/kg (Sanacora, 2017). De manière remarquable, les effets thérapeutiques se font ressentir dans les heures suivant l’injection (Berman et al., 2000) et persistent jusqu’à un mois chez certains patients (Rasmussen et al., 2013). Ces propriétés contrastent avec celles des traitements monoaminergiques et ont été confirmées chez des souris naïves ou dans différents modèles animaux de dépression (Pham & Gardier, 2019). Ces résultats laissent entrevoir que la modulation de la neurotransmission glutamatergique pourrait s’avérer utile pour le développement de nouvelles thérapies antidépressives à action rapide. On sait aujourd’hui que les cellules gliales et plus particulièrement les astrocytes jouent un rôle prépondérant dans la régulation de l’homéostasie glutamatergique en régulant la libération et la recapture de cet acide aminé (Mahmoud et al., 2019). Quels sont les effets de la manipulation pharmacologique ou génétique des astrocytes sur les symptômes dépressifs ? Existe-t-il des éléments astrocytaires sur lesquels il serait possible d’intervenir pour réguler le tonus glutamatergique ? Les paragraphes suivants abordent successivement ces questions afin de mettre en lumière les connexines astrocytaires et leur intérêt comme cibles potentielles dans le traitement de la dépression.
Astrocytes, dépression et traitements antidépresseurs
Depuis une dizaine d’années, un intérêt croissant est porté sur le rôle des astrocytes dans la physiopathologie de la DM (Rial et al., 2015). Outre leur rôle dans le maintien et la survie du réseau neuronal, ces cellules gliales participent à la régulation de la neurotransmission au sein d’une entité fonctionnelle appelée la synapse tripartite (Quesseveur et al., 2013) (Figure 2A). De par leur rôle dans la recapture, le recyclage des neurotransmetteurs mais aussi dans la libération de substances neuro-actives telles que les gliotransmetteurs (Araque et al., 2014), les astrocytes vont ainsi pouvoir moduler l’excitabilité neuronale (Etievant et al., 2013). Plusieurs anomalies gliales ont été associées à la DM. En particulier, une diminution de la densité de cellules astrocytaires, établie à partir du nombre de cellules GFAP (Protéine Acide Fibrillaire Gliale) positives (GFAP+) dans le cortex frontal ou l’hippocampe serait corrélée à la DM (Rajkowska et al., 1999 ; Torres-Platas et al., 2011 ; Cobb et al., 2016 ; Medina et al., 2016). Des résultats concordants ont été retrouvés dans différents modèles animaux de dépression (Gosselin et al., 2009 ; Liu et al., 2009 ; Altshuler et al., 2010). De manière intéressante, il a été montré qu’une diminution de la masse gliale dans le cortex préfrontal était suffisante pour déclencher un comportement de type anxio-dépressif chez le rat (Banasr & Duman, 2008 ; David et al., 2019), renforçant donc l’existence d’un lien étroit entre la physiopathologie de la DM et l’activité des astrocytes dans le cerveau. Concernant les effets des antidépresseurs monoaminergiques ou de la kétamine, ces agents pharmacologiques semblent, au contraire, augmenter la densité de cellules GFAP+ dans ces différents modèles animaux (Czeh et al., 2006 ; Banasr et al., 2010 ; Czeh et al., 2013 ; Ardalan et al., 2017 ; Wang et al., 2018 ; Ardalan et al., 2020).
Les astrocytes étant un régulateur important de la neurotransmission, il a été proposé que la diminution de la densité de ces cellules pourrait conduire à un excès de glutamate extracellulaire dans le cerveau de patients souffrant de DM (Auer et al., 2000 ; Michael et al., 2003 ; Pfleiderer et al., 2003 ; Hashimoto et al., 2007 ; Hasler et al., 2007 ; Lan et al., 2009). Parmi les mécanismes neurobiologiques susceptibles de concilier la réduction du nombre d’astrocytes, l’excès de glutamate extracellulaire et les symptômes pseudo-dépressifs, une diminution de l’expression et/ou de l’activité fonctionnelle de son transporteur GLT-1 a été proposée (Zink et al., 2010 ; Gomez-Galan et al., 2013 ; Fullana et al., 2019a, 2019b) (Figure 2A). En accord avec cette hypothèse, il a été montré que l’inactivation génétique de GLT-1 ou de GLAST – un autre transporteur du glutamate exprimé par les astrocytes – dans le cortex de rat induit un comportement pseudo-dépressif (Fullana et al., 2019b). Au contraire, la ceftriaxone, un antibiotique capable d’activer le processus de recapture du glutamate par le GLT-1 induit des effets de type antidépresseur (Mineur et al., 2007 ; Kang et al., 2018). Il est également intéressant de noter que différentes classes d’antidépresseurs dont la désipramine ou le citalopram diminuent les taux de glutamate extracellulaire dans le cortex de rat (Golembiowska & Zylewska, 1999 ; Golembiowska & Dziubina, 2000). Ainsi, il est possible que les effets bénéfiques comportementaux des antidépresseurs reposent sur leur capacité à augmenter la quantité d’astrocytes qui participeraient, dans un second temps, au processus de recapture du glutamate pour diminuer sa concentration intra-synaptique (Figure 2B).
Quant à la kétamine, différentes études de microdialyse montrent que cet agent pharmacologique diminue également les concentrations extracellulaires de glutamate dans l’hippocampe ou l’amygdale en réponse au blocage des récepteurs NMDA (Rubio-Casillas & Fernandez-Guasti, 2016 ; Zhu et al., 2017). Toutefois cette propriété n’est pas retrouvée dans toutes les régions du cerveau puisqu’une augmentation du tonus glutamatergique a été décrite dans le cortex préfrontal de rats en réponse à l’administration aiguë de kétamine (Moghaddam et al., 1997). À première vue, ces résultats contradictoires ne permettent pas de rendre compte des effets thérapeutiques de la kétamine. Toutefois, comme souligné précédemment, cet antidépresseur atypique augmente de manière significative l’expression du transporteur astrocytaire GLT1. Il est donc possible que la capacité de la kétamine à augmenter la densité de cellules GFAP+ et le transporteur GLT1 dans le cortex contribue à limiter l’excès de glutamate dans la fente synaptique et ainsi produire des effets antidépresseurs dans différents modèles dont celui de stress chronique imprévisible chez le rat (Liu et al., 2016). Enfin, il est important de souligner que le blocage des récepteurs NMDA par la kétamine faciliterait la fixation du glutamate sur les récepteurs AMPA. Ce processus serait favorable à la synthèse de facteurs neurotrophiques tel le BDNF et à la mise en place d’une réponse antidépressive (Park et al., 2015). Des résultats récents confirment cette hypothèse puisque des agonistes des récepteurs AMPA (i.e., les AMPAkines) exercent des effets de type antidépresseur chez le rat (Gordillo-Salas et al., 2020).
![]() |
Figure 2 Rôle des astrocytes dans l’homéostasie glutamatergique. La dépression est associée à un excès de glutamate dans la fente synaptique. Alors que les pieds astrocytaires sont présents aux abords de la fente synaptique, la recapture du glutamate par les transporteurs GLT-1 n’est pas suffisante pour assurer un retour de sa concentration extracellulaire à un niveau physiologique en raison de la diminution des cellules gliales en conditions pathologiques (A). Au contraire, lors d’un traitement chronique aux antidépresseurs monoaminergiques ou à la kétamine, une augmentation du nombre d’astrocytes et de l’expression des transporteurs GLT-1 est observée. Ceci permettrait de restaurer des concentrations « normales » de glutamate dans la fente synaptique afin d’induire une réponse antidépressive (B). |
Glutamate et connexines astrocytaires
Dans ce contexte, il est envisageable que des protéines autres que les transporteurs jouant un rôle dans la régulation des taux extracellulaires de glutamate puissent constituer des cibles intéressantes pour réguler l’humeur. Les connexines (Cx) font partie de ces cibles. En effet, les Cx sont des protéines membranaires exprimées par tous les types cellulaires, mais certaines isoformes sont spécifiques des cellules gliales. Dans le cerveau, les connexines 30 (Cx30) et 43 (Cx43) sont presque exclusivement exprimées par les astrocytes (Theis & Giaume, 2012). Elles forment des canaux transmembranaires pouvant se regrouper au niveau de microdomaines. Ces canaux s’assemblent par l’amarrage de deux hémicanaux, chacun d’eux provenant de deux cellules distinctes. Ils forment alors des jonctions communicantes ou gap junctions, reliant les cytoplasmes de cellules adjacentes et participent ainsi à la diffusion intercellulaire de petites molécules de signalisation (poids moléculaire < 1 kDa) telles que l’AMPc, l’IP3, certains sucres, des siRNA ou encore certains ions dont le calcium (Theis & Giaume, 2012). Les vagues calciques au sein du réseau astrocytaire dépendent donc de l’intégrité des Cx et sont déterminantes pour une libération étendue de glutamate (Angulo et al., 2004 ; Fellin et al., 2004). L’équipe du Dr N. Rouach au Collège de France a d’ailleurs mis en évidence une diminution de la transmission synaptique glutamatergique chez des souris mutantes privées de Cx30 ou Cx43 (Chever et al., 2014 ; Pannasch et al., 2014). Les auteurs proposent que cette diminution de la concentration synaptique de glutamate résulterait d’une augmentation du processus de recapture à la suite d’une plus grande couverture astrocytaire des neurones (Pannasch et al., 2014) (Figure 3). Cette hypothèse est séduisante car elle rappelle les propriétés des antidépresseurs dont l’activité thérapeutique reposerait, du moins en partie, sur leur capacité à augmenter la densité astrocytaire et à favoriser la recapture du glutamate.
Les fonctions des connexines incluent, outre la classique communication intercellulaire – via les jonctions communicantes – décrite ci-dessus, des échanges avec l’espace extracellulaire – via des hémicanaux (Giaume et al., 2013). Différents travaux soulignent également le rôle de ces hémicanaux dans la libération de glutamate. La première démonstration de ce rôle provient d’expériences réalisées in vitro sur des cultures primaires d’astrocytes. Celles-ci montrent que la modulation de l’homéostasie calcique contrôle l’efflux de glutamate via ces entités fonctionnelles (Ye et al., 2003). En particulier, des taux élevés de calcium intracellulaire ou faibles dans le milieu extracellulaire augmentent la probabilité d’ouverture des hémicanaux formés de Cx43 (Stout & Charles, 2003 ; Bao et al., 2004 ; Wang et al., 2013) alors que ces hémicanaux restent fermés lorsque les taux de calcium sont normaux (Stout & Charles, 2003). Depuis, plusieurs travaux ont permis de montrer que la libération de glutamate par les hémicanaux est favorisée par des conditions pro-inflammatoires provoquées notamment par l’accumulation de plaques Aβ (Orellana et al., 2011) ou par l’administration de LPS (Abudara et al., 2015). Plus récemment, il a été suggéré que le stress de contrainte (aigu ou prolongé) pouvait également activer ces hémicanaux de manière à renforcer la libération de glutamate dans l’hippocampe (Orellana et al., 2015). Un argument supplémentaire en faveur du rôle des hémicanaux dans le contrôle de la libération du glutamate provient d’une étude montrant que l’injection du peptide TAT-L2, inhibant spécifiquement les hémicanaux sans affecter les jonctions communicantes, induit une amnésie dans le test du « conditionnement à la peur ». Or cette perturbation de la mémoire peut être restaurée par l’injection d’un cocktail de gliotransmetteurs dont le glutamate (Stehberg et al., 2012).
L’ensemble de ces données met donc en lumière la capacité des Cx astrocytaires, aussi bien sous la forme de jonctions communicantes que d’hémicanaux, à favoriser la libération de glutamate dans l’espace extracellulaire.
![]() |
Figure 3 Rôle des connexines astrocytaires dans l’homéostasie glutamatergique. Les connexines astrocytaires participent au processus de recapture du glutamate extracellulaire. En effet, l’inactivation des connexines favoriserait le processus de protrusion, c’est-à-dire une infiltration des prolongements astrocytaires dans la fente synaptique. Ces modifications astrocytaires permettent une augmentation de la recapture du glutamate par les transporteurs GLT-1 et donc son élimination du milieu interstitiel. |
Connexines astrocytaires, dépression et traitements antidépresseurs
Chez l’Homme, la DM pourrait être associée à une réduction de l’expression du gène codant la Cx43 (gène GJA1) puisque cette anomalie a été rapportée post-mortem dans le cortex préfrontal et orbitofrontal et dans d’autres régions impliquées dans le contrôle des émotions, telles que l’hippocampe et le locus coeruleus chez des patients suicidés (Ernst et al., 2011 ; Rajkowska & Stockmeier, 2013 ; Nagy et al., 2015 ; Medina et al., 2016). La réduction de l’expression de la Cx43 semble être secondaire à des mécanismes épigénétiques puisqu’une augmentation de la méthylation des histones sur le gène GJA1 de la Cx43, modification provoquant une inhibition de sa transcription, a été rapportée (Nagy et al., 2017). Concernant la Cx30, il a également été montré une baisse de son expression au niveau du cortex préfrontal dorsolatéral dans l’analyse post-mortem de cerveaux de personnes suicidées (Ernst et al., 2011 ; Nagy et al., 2015, 2017) (Tableau 1).
Ces résultats obtenus chez l’Homme sont confortés par différentes données montrant une diminution de l’expression de Cx43 dans des cultures primaires d’astrocytes traitées avec des glucocorticoïdes (Miguel-Hidalgo et al., 2019) ou dans différents modèles animaux de dépression. La première étude préclinique portant sur ce sujet a montré chez le rat soumis à un stress chronique imprévisible que celui-ci entraîne des symptômes pseudo-dépressifs (anhédonie et anxiété), associés à une diminution de l’expression de la Cx43 et de son activité fonctionnelle sous forme de jonctions communicantes dans le cortex préfrontal (Sun et al., 2012). Ces résultats ont depuis été reproduits dans plusieurs études utilisant le même modèle de dépression (Miguel-Hidalgo et al., 2018 ; Ren et al., 2018), celui basé sur l’exposition chronique à la corticostérone dans l’eau de boisson (Quesseveur et al., 2015) ou encore celui de la défaite sociale (Huang et al., 2019) (Tableau 1). Ces données sont difficilement réconciliables avec le fait que l’inactivation des Cx30 et des Cx43 contribuerait à diminuer le tonus glutamatergique, un processus favorable – comme nous l’avons évoqué ci-dessus – à une réponse antidépressive. Aussi, nous pensons que cette diminution d’expression ou d’activité des Cx astrocytaires dans la DM constitue un mécanisme adaptatif et protecteur permettant de limiter la sévérité des troubles de l’humeur.
Il est également intéressant de noter que des résultats différents ont été rapportés sur la fonction hémicanal. Ainsi, l’inflammation chronique, pourvoyeuse d’une augmentation d’épisodes dépressifs par une élévation des niveaux de cytokines circulantes et une activation de la microglie (Brites & Fernandes, 2015), est associée à une augmentation de l’activité des hémicanaux (Kielian, 2008 ; Abudara et al., 2015). De même, le stress chronique conduit à l’ouverture de ces hémicanaux provoquant la libération de glutamate en concentrations neurotoxiques (Orellana et al., 2015). Ainsi, leur ouverture incontrôlée pourrait faciliter le processus d’excitotoxicité des cellules avoisinantes et avoir des effets cellulaires et neurocomportementaux délétères.
Un certain nombre de travaux tentent d’apporter un éclairage sur les liens existant entre Cx et DM en évaluant les effets des antidépresseurs. Ainsi, la majorité des études in vitro et in vivo montrent que les différentes classes d’antidépresseurs augmentent l’expression de Cx43 (Tableau 1). En revanche, alors qu’il n’existe pas de consensus sur l’impact de ces agents pharmacologiques sur la fonction de jonctions communicantes, une étude récente rapporte un effet inhibiteur de toutes les classes d’antidépresseurs sur l’activité des hémicanaux (Jeanson et al., 2016 ; Tableau 1). En accord avec ces résultats, nous avons récemment observé que l’inactivation génétique ou pharmacologique de Cx43 potentialise les effets de type antidépresseur de la fluoxétine (Portal et al., 2020). Bien que les mécanismes neurobiologiques sous-jacents restent peu documentés, une possibilité serait que le blocage des hémicanaux Cx43 et du transporteur de la sérotonine exerce des effets synergiques pour atténuer la libération excessive de glutamate dans la fente synaptique.
Synthèse des données de la littérature sur les niveaux d’expression et d’activité fonctionnelle des connexines astrocytaires dans la dépression et la réponse aux antidépresseurs. ND : non déterminé ; = : aucun effet ; CTX : cortex ; HP : hippocampe ; LC : Locus Coeruleus.
Conclusion
Les données présentées dans cette revue suggèrent que la DM n’est pas uniquement une pathologie impliquant un dysfonctionnement neuronal mais également un trouble psychiatrique reposant sur des perturbations de la densité et de l’activité des astrocytes. Ces cellules gliales ont la particularité de réguler activement la neurotransmission glutamatergique au sein de la synapse tripartite en agissant à la fois sur ses processus de recapture et de libération. La démonstration récente des effets antidépresseurs de la kétamine a permis d’ouvrir la voie au développement d’agents capables de diminuer la neurotransmission glutamatergique médiée par les récepteurs NMDA. Parmi les acteurs moléculaires régulant l’homéostasie du glutamate, une attention particulière est portée sur les Cx astrocytaires 30 et 43. Ces protéines s’organisent sous forme de jonctions communicantes pour assurer la propagation de vagues calciques au sein du réseau glial et ainsi réguler positivement la libération de cet acide aminé excitateur dans l’hippocampe (Rouach et al., 2008 ; Pannasch et al., 2014). De plus, les Cx 30 et 43 forment des hémicanaux également impliqués dans la libération du glutamate en réponse à différentes conditions physiopathologiques dont le stress chronique (Giaume et al., 2013). Ces travaux ont conduit à évaluer les effets des Cx dans les troubles de l’humeur mais les données génétiques et pharmacologiques actuelles ne permettent pas d’apporter de conclusions définitives quant au rôle de ces protéines dans le DM pour différentes raisons. Tout d’abord, parce que les effets de la manipulation des Cx semblent fortement dépendants de la région étudiée. En effet, si l’inactivation génétique ou pharmacologique des Cx30 et Cx43 dans le cortex induit des effets anxiogènes et pro-dépresseurs chez le rongeur (Sun et al., 2012 ; Ni et al., 2018 ; Huang et al., 2019), ce type de manipulation dans l’hippocampe, au contraire, réduit le niveau d’anxiété chez la souris (Schoenfeld et al., 2014).
Ensuite, parce que les Cx30 et Cx43 pourraient jouer des rôles différents dans la régulation de l’humeur. Cette hypothèse est notamment fondée sur des observations cellulaires révélant que l’inactivation des Cx30 et Cx43 exerce des effets opposés sur la production de nouveaux neurones dans l’hippocampe, un processus clé dans la DM et la réponse aux antidépresseurs. Alors que des souris KO Cx30-/- présentent une augmentation de la production et de la survie de nouveaux neurones dans le gyrus denté, des effets opposés ont été observés chez des souris KO Cx43-/- (Liebmann et al., 2013). Mais cette dualité doit être confirmée puisque d’autres études s’accordent sur un rôle identique et permissif des deux isoformes de Cx sur le processus de neurogenèse adulte (Kunze et al., 2009 ; Zhang et al., 2018).
Enfin, il est fortement envisagé que les jonctions communicantes et les hémicanaux exercent aussi des effets opposés. Cette vision est supportée par différents résultats corrélant les symptômes pseudo-dépressifs chez le rongeur à un déficit d’activité des jonctions communicantes et un excès d’activité des hémicanaux (Xia et al., 2018a), les antidépresseurs corrigeant ces anomalies. Cette balance ne constitue pas une aberration physiologique puisqu’on peut aisément envisager qu’un déficit de Cx sous leur forme de jonctions communicantes favorise l’accumulation des Cx sous forme d’hémicanaux, et inversement (Figure 4). À cet égard, il a été montré que l’ouverture des hémicanaux formés par les Cx43 facilite le désassemblage des jonctions communicantes (Chi et al., 2016). De plus, il a récemment été proposé que le stress provoquerait la fermeture des jonctions communicantes de l’hippocampe à la suite de leur phosphorylation (Xia et al., 2018a) et, par voie de conséquence, l’ouverture des hémicanaux (Xia et al., 2018b). Dans ce contexte, les inhibiteurs spécifiques des hémicanaux pourraient s’avérer utiles dans la perspective d’identifier de nouveaux candidats médicaments dans le DM. À ce jour, différentes molécules sont disponibles (TAT-L2, Gap19, Gap 26, Gap 27) (Giaume et al., 2013), mais leur nature peptidique limite leur utilisation dans des pathologies chroniques nécessitant des administrations systémiques prolongées. Certains composés non peptidiques avec une bonne spécificité vis-à-vis des hémicanaux sont en cours de développement. C’est le cas du INI-0602, un dérivé de la carbenoxolone, dont une étude relate les propriétés antidépressives dans un modèle de douleur neuropathique chez le rat (Zhang et al., 2019). Un des challenges dans les années à venir est, sans aucun doute, le développement de ces bloqueurs non peptidiques et sélectifs des hémicanaux. La preuve de leur efficacité dans différents modèles animaux et chez l’Homme permettrait de compléter l’arsenal thérapeutique actuellement disponible et d’apporter, éventuellement, une alternative aux limites des traitements monoaminergiques, notamment leur long délai d’action.
Abréviations
ADT : Antidépresseur tricyclique et apparenté (ou imipraminique)
BDNF : Brain Derived Neurotrophic Factor
EDM : Épisode dépressif majeur
GFAP : Protéine acide fibrillaire gliale
GLAST : Transporteur du glutamate
GLT-1 : Transporteur du glutamate
GR : Récepteurs aux glucocorticoïdes
HPA : Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
IMAO : Inhibiteur de la monoamine oxydase
IRN : Inhibiteur de recapture de la NA
IRSN : Inhibiteur de recapture mixte de 5-HT et NA
ISRS : Inhibiteur sélectif de recapture de la 5-HT
![]() |
Figure 4 Balance fonctionnelle entre les jonctions communicantes et les hémicanaux formés de connexines. Le modèle imaginé par l’équipe du Dr Xia (2018b) propose qu’en condition de stress chronique, la quantité et/ou l’activité des hémicanaux soit renforcée au détriment de l’activité et/ou de la densité des jonctions communicantes. Une libération incontrôlée de glutamate par les hémicanaux serait alors observée, contribuant à la mise en place de processus menant à des états dépressifs notamment l’excitotoxiticité. Bien que les mécanismes sous-tendant cette balance restent méconnus, l’excès de connexines sous forme d’hémicanaux pourrait directement ou indirectement inhiber les jonctions communicantes. |
Références
- Abudara V, Roux L, Dallerac G, Matias I, Dulong J, Mothet JP, Rouach N, Giaume C. (2015). Activated microglia impairs neuroglial interaction by opening Cx43 hemichannels in hippocampal astrocytes. Glia , 63, 795-811. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Albert PR, Benkelfat C, Descarries L. (2012). The neurobiology of depression – revisiting the serotonin hypothesis. I. Cellular and molecular mechanisms. Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci , 367, 2378-2381. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Altshuler LL, Abulseoud OA, Foland-Ross L, Bartzokis G, Chang S, Mintz J, Hellemann G Vinters HV. (2010). Amygdala astrocyte reduction in subjects with major depressive disorder but not bipolar disorder. Bipolar Disord , 12, 541-549. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Angulo MC, Kozlov AS, Charpak S, Audinat E. (2004). Glutamate released from glial cells synchronizes neuronal activity in the hippocampus. J Neurosci , 24, 6920-6927. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Araque A, Carmignoto G, Haydon PG, Oliet SH, Robitaille R, Volterra A. (2014). Gliotransmitters travel in time and space. Neuron , 81, 728-739. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Ardalan M, Rafati AH, Nyengaard JR, Wegener G. (2017). Rapid antidepressant effect of ketamine correlates with astroglial plasticity in the hippocampus. Br J Pharmacol , 174, 483-492. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Ardalan M, Elfving B, Rafati AH, Mansouri M, Zarate CA, Jr., Mathe AA, Wegener G. (2020). Rapid effects of S-ketamine on the morphology of hippocampal astrocytes and BDNF serum levels in a sex-dependent manner. Eur Neuropsychopharmacol , 32, 94-103. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Auer DP, Putz B, Kraft E, Lipinski B, Schill J, Holsboer F. (2000). Reduced glutamate in the anterior cingulate cortex in depression: an in vivo proton magnetic resonance spectroscopy study. Biol Psychiatry , 47, 305-313. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Banasr M, Chowdhury GM, Terwilliger R, Newton SS, Duman RS, Behar KL, Sanacora G. (2010). Glial pathology in an animal model of depression: reversal of stress-induced cellular, metabolic and behavioral deficits by the glutamate-modulating drug riluzole. Mol Psychiatry , 15, 501-511. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Banasr M, Duman RS. (2008). Glial loss in the prefrontal cortex is sufficient to induce depressive-like behaviors. Biol Psychiatry , 64, 863-870. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Bao X, Chen Y, Reuss L, Altenberg GA. (2004). Functional expression in Xenopus oocytes of gap-junctional hemichannels formed by a cysteine-less connexin 43. J Biol Chem , 279, 9689-9692. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Belzung C, Lemoine M. (2011). Criteria of validity for animal models of psychiatric disorders: focus on anxiety disorders and depression. Biol Mood Anxiety Disord , 1, 9. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Berman RM, Cappiello A, Anand A, Oren DA, Heninger GR, Charney DS, Krystal JH. (2000). Antidepressant effects of ketamine in depressed patients. Mol Psychiatry , 6, 634-646. [Google Scholar]
- Bernard R, Kerman IA, Thompson RC, Jones EG, Bunney WE, Barchas JD, Schatzberg AF, Myers RM, Akil H, Watson SJ. (2011). Altered expression of glutamate signaling, growth factor, and glia genes in the locus coeruleus of patients with major depression. Biol Psychiatry , 47, 351-354. [Google Scholar]
- Blier P. (2001). Pharmacology of rapid-onset antidepressant treatment strategies. J Clin Psychiatry , 62 Suppl 15, 12-17. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Brites D, Fernandes A. (2015). Neuroinflammation and depression: Microglia activation, extracellular microvesicles and microRNA dysregulation. Front Cell Neurosci , 9, 476. [Google Scholar]
- Brown ES, Varghese FP, McEwen BS. (2004). Association of depression with medical illness: does cortisol play a role? Biol Psychiatry , 55, 1-9. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Chever O, Pannasch U, Ezan P, Rouach N. (2014). Astroglial connexin 43 sustains glutamatergic synaptic efficacy. Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci , 369, 20130596. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Chi Y, Zhang X, Zhang Z, Mitsui T, Kamiyama M, Takeda M, Yao J. (2016). Connexin43 hemichannels contributes to the disassembly of cell junctions through modulation of intracellular oxidative status. Redox Biol , 9, 198-209. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Cobb JA, O’Neill K, Milner J, Mahajan GJ, Lawrence TJ, May WL, Miguel-Hidalgo J, Rajkowska G, Stockmeier CA. (2016). Density of GFAP-immunoreactive astrocytes is decreased in left hippocampi in major depressive disorder. Neuroscience , 316, 209-220. [Google Scholar]
- Czeh B, Fuchs E, Flugge G. (2013). Altered glial plasticity in animal models for mood disorders. Curr Drug Targets , 14, 1249-1261. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Czeh B, Simon M, Schmelting B, Hiemke C, Fuchs E. (2006). Astroglial plasticity in the hippocampus is affected by chronic psychosocial stress and concomitant fluoxetine treatment. Neuropsychopharmacology , 31, 1616-1626. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- David J, Gormley S, McIntosh AL, Kebede V, Thuery G, Varidaki A, Coffey ET, Harkin A. (2019). L-alpha-amino adipic acid provokes depression-like behaviour and a stress related increase in dendritic spine density in the pre-limbic cortex and hippocampus in rodents. Behav Brain Res , 362, 90-102. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Ernst C, Nagy C, Kim S, Yang JP, Deng X, Hellstrom IC, Choi KH, Gershenfeld H, Meaney MJ, Turecki G. (2011). Dysfunction of astrocyte connexins 30 and 43 in dorsal lateral prefrontal cortex of suicide completers. Biol Psychiatry , 70, 312-319. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Etievant A, Lambas-Senas L, Scarna H, Lucas G, Haddjeri N. (2013). Astrocytes and gliotransmitters: new players in the treatment of major depression? Curr Drug Targets , 14, 1295-1307. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Fatemi SH, Folsom TD, Reutiman TJ, Pandian T, Braun NN, Haug K. (2008). Chronic psychotropic drug treatment causes differential expression of connexin 43 and GFAP in the frontal cortex of rats. Schizophr Res , 104, 127-134. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Fellin T, Pascual O, Gobbo S, Pozzan T, Haydon PG, Carmignoto G. (2004). Neuronal synchrony mediated by astrocytic glutamate through activation of extrasynaptic NMDA receptors. Neuron , 43, 729-743. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Fuchs E, Flugge G, Ohl F, Lucassen P, Vollmann-Honsdorf GK, Michaelis T. (2001). Psychosocial stress, glucocorticoids, and structural alterations in the tree shrew hippocampus. Physiol Behav , 73, 285-291. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Fullana MN, Covelo A, Bortolozzi A, Araque A, Artigas F. (2019a). In vivo knockdown of astroglial glutamate transporters GLT-1 and GLAST increases excitatory neurotransmission in mouse infralimbic cortex: Relevance for depressive-like phenotypes. Eur Neuropsychopharmacol , 29, 1288-1294. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Fullana MN, Ruiz-Bronchal E, Ferres-Coy A, Juarez-Escoto E, Artigas F, Bortolozzi A. (2019b). Regionally selective knockdown of astroglial glutamate transporters in infralimbic cortex induces a depressive phenotype in mice. Glia , 67, 1122-1137. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Giaume C, Leybaert L, Naus CC, Saez JC. (2013). Connexin and pannexin hemichannels in brain glial cells: properties, pharmacology, and roles. Front Pharmacol , 4, 88. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Gillman PK. (2007). Tricyclic antidepressant pharmacology and therapeutic drug interactions updated. Br J Pharmacol , 151, 737-748. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Gold PW, Wong ML, Goldstein DS, Gold HK, Ronsaville DS, Esler M, Alesci S, Masood A, Licinio J, Geracioti TD, Jr., Perini G, DeBellis MD, Holmes C, Vgontzas AN, Charney DS, Chrousos GP, McCann SM, Kling MA. (2005). Cardiac implications of increased arterial entry and reversible 24-h central and peripheral norepinephrine levels in melancholia. Proc Natl Acad Sci USA , 102, 8303-8308. [CrossRef] [Google Scholar]
- Golembiowska K, Dziubina A. (2000). Effect of acute and chronic administration of citalopram on glutamate and aspartate release in the rat prefrontal cortex. Pol J Pharmacol , 52(6), 441-448. [Google Scholar]
- Golembiowska K, Zylewska A. (1999). Effect of antidepressant drugs on veratridine-evoked glutamate and aspartate release in rat prefrontal cortex. Pol J Pharmacol , 51, 63-70. [Google Scholar]
- Gomez-Galan M, de Bundel D, Van Eeckhaut A, Smolders I, Lindskog M. (2013). Dysfunctional astrocytic regulation of glutamate transmission in a rat model of depression. Mol Psychiatry , 18, 582-594. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Gordillo-Salas M, Anton RP, Ren J, Greer J, Adell A. (2020). Antidepressant-like effects of CX717, a positive allosteric modulator of AMPA receptors. Mol Neurobiol , 57, 3498-3507. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Gosselin RD, Gibney S, O’Malley D, Dinan TG, Cryan JF. (2009). Region specific decrease in glial fibrillary acidic protein immunoreactivity in the brain of a rat model of depression. Neuroscience , 159, 915-925. [Google Scholar]
- Gould E. (1999). Serotonin and hippocampal neurogenesis. Neuropsychopharmacology , 21, 46S-51S. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Gould E, Tanapat P. (1999). Stress and hippocampal neurogenesis. Biol Psychiatry , 46, 1472-1479. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Guiard BP, El Mansari M, Merali Z, Blier P. (2008). Functional interactions between dopamine, serotonin and norepinephrine neurons: an in vivo electrophysiological study in rats with monoaminergic lesions. Int J Neuropsychopharmacol , 11, 625-639. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Guiard BP, El Mansari M, Blier P. (2009). Prospect of a dopamine contribution in the next generation of antidepressant drugs: the triple reuptake inhibitors. Curr Drug Targets , 10, 1069-1084. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Hashimoto K, Sawa A, Iyo M. (2007). Increased levels of glutamate in brains from patients with mood disorders. Biol Psychiatry , 62, 1310-1316. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Hasler G, van der Veen JW, Tumonis T, Meyers N, Shen J, Drevets WC. (2007). Reduced prefrontal glutamate/glutamine and gamma-aminobutyric acid levels in major depression determined using proton magnetic resonance spectroscopy. Arch Gen Psychiatry , 64, 193-200. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Holsboer F. (2001). Stress, hypercortisolism and corticosteroid receptors in depression: implications for therapy. J Affect Disord , 62, 77-91. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Huang D, Li C, Zhang W, Qin J, Jiang W, Hu C. (2019). Dysfunction of astrocytic connexins 30 and 43 in the medial prefrontal cortex and hippocampus mediates depressive-like behaviours. Behav Brain Res , 372, 111950. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Jeanson T, Pondaven A, Ezan P, Mouthon F, Charveriat M, Giaume C. (2016). Antidepressants Impact Connexin 43 Channel Functions in Astrocytes. Front Cell Neurosci , 9, 495. [Google Scholar]
- Kang S, Li J, Bekker A, Ye JH. (2018). Rescue of glutamate transport in the lateral habenula alleviates depression- and anxiety-like behaviors in ethanol-withdrawn rats. Neuropharmacology , 129, 47-56. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Kielian T. (2008). Glial connexins and gap junctions in CNS inflammation and disease. J Neurochem , 106, 1000-1016. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Krishnan V, Nestler EJ. (2008). The molecular neurobiology of depression. Nature , 455, 894-902. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Kunze A, Congreso MR, Hartmann C, Wallraff-Beck A, Huttmann K, Bedner P, Requardt R, Seifert G, Redecker C, Willecke K, Hofmann A, Pfeifer A, Theis M, Steinhauser C. (2009). Connexin expression by radial glia-like cells is required for neurogenesis in the adult dentate gyrus. Proc Natl Acad Sci USA , 106, 11336-11341. [CrossRef] [Google Scholar]
- Lan MJ, McLoughlin GA, Griffin JL, Tsang TM, Huang JT, Yuan P, Manji H, Holmes E, Bahn S. (2009). Metabonomic analysis identifies molecular changes associated with the pathophysiology and drug treatment of bipolar disorder. Mol Psychiatry , 14, 269-279. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Liebmann M, Stahr A, Guenther M, Witte OW, Frahm C. (2013). Astrocytic Cx43 and Cx30 differentially modulate adult neurogenesis in mice. Neurosci Lett , 545: 40-45. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Liu Q, Li B, Zhu HY, Wang YQ, Yu J, Wu GC. (2009). Clomipramine treatment reversed the glial pathology in a chronic unpredictable stress-induced rat model of depression. Eur Neuropsychopharmacol , 19, 796-805. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Liu WX, Wang J, Xie ZM, Xu N, Zhang GF, Jia M, Zhou ZQ, Hashimoto K, Yang JJ. (2016). Regulation of glutamate transporter 1 via BDNF-TrkB signaling plays a role in the anti-apoptotic and antidepressant effects of ketamine in chronic unpredictable stress model of depression. Psychopharmacology (Berl) , 233, 405-415. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- MacQueen GM, Campbell S, McEwen BS, Macdonald K, Amano S, Joffe RT, Nahmias C, Young LT. (2003). Course of illness, hippocampal function, and hippocampal volume in major depression. Proc Natl Acad Sci USA , 100, 1387-1392. [CrossRef] [Google Scholar]
- Mahmoud S, Gharagozloo M, Simard C, Gris D. (2019). Astrocytes maintain glutamate homeostasis in the CNS by controlling the balance between glutamate uptake and release. Cells , 8, 184. [Google Scholar]
- Malberg JE, Duman RS. (2003). Cell proliferation in adult hippocampus is decreased by inescapable stress: reversal by fluoxetine treatment. Neuropsychopharmacology , 28, 1562-1571. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Medina A, Watson SJ, Bunney W, Jr., Myers RM, Schatzberg A, Barchas J, Akil H, Thompson RC. (2016). Evidence for alterations of the glial syncytial function in major depressive disorder. J Psychiatr Res , 72, 15-21. [Google Scholar]
- Michael N, Erfurth A, Ohrmann P, Arolt V, Heindel W, Pfleiderer B. (2003). Metabolic changes within the left dorsolateral prefrontal cortex occurring with electroconvulsive therapy in patients with treatment resistant unipolar depression. Psychol Med , 33, 1277-1284. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Miguel-Hidalgo JJ, Wilson BA, Hussein S, Meshram A, Rajkowska G, Stockmeier CA. (2014). Reduced Connexin 43 immunolabeling in the orbitofrontal cortex in alcohol dependence and depression. J Psychiatr Res , 55, 101-109. [Google Scholar]
- Miguel-Hidalgo JJ, Moulana M, Deloach PH, Rajkowska G. (2018). Chronic unpredictable stress reduces immunostaining for connexins 43 and 30 and myelin basic protein in the rat prelimbic and orbitofrontal cortices. Chronic Stress (Thousand Oaks) , 2, 1-21. [Google Scholar]
- Miguel-Hidalgo JJ, Carter K, Deloach PH, Sanders L, Pang Y. (2019). Glucocorticoid-induced reductions of myelination and connexin 43 in mixed central nervous system cell cultures are prevented by mifepristone. Neuroscience , 411, 255-269. [Google Scholar]
- Milanovic SM, Erjavec K, Poljicanin T, Vrabec B, Brecic P. (2015). Prevalence of depression symptoms and associated socio-demographic factors in primary health care patients. Psychiatr Danub , 27, 31-37. [Google Scholar]
- Mineur YS, Picciotto MR, Sanacora G. (2007). Antidepressant-like effects of ceftriaxone in male C57BL/6J mice. Biol Psychiatry , 61, 250-252. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Moghaddam B, Adams B, Verma A, Daly D. (1997). Activation of glutamatergic neurotransmission by ketamine: a novel step in the pathway from NMDA receptor blockade to dopaminergic and cognitive disruptions associated with the prefrontal cortex. J Neurosci , 17, 2921-2927. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Morioka N, Suekama K, Zhang FF, Kajitani N, Hisaoka-Nakashima K, Takebayashi M, Nakata Y. (2014). Amitriptyline up-regulates connexin43-gap junction in rat cultured cortical astrocytes via activation of the p38 and c-Fos/AP-1 signalling pathway. Br J Pharmacol , 171, 2854-2867. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Mostafavi H, Khaksarian M, Joghataei MT, Hassanzadeh G, Soleimani M, Eftekhari S, Mousavizadeh K, Hadjighassem MR. (2014). Fluoxetin upregulates connexin 43 expression in astrocyte. Basic Clin Neurosci , 5, 74-79. [PubMed] [Google Scholar]
- Murray CJ, Lopez AD. (1997). Global mortality, disability, and the contribution of risk factors: Global Burden of Disease Study. Lancet , 349, 1436-1442. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Nagy C, Suderman M, Yang J, Szyf M, Mechawar N, Ernst C, Turecki G. (2015). Astrocytic abnormalities and global DNA methylation patterns in depression and suicide. Mol Psychiatry , 20, 320-328. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Nagy C, Torres-Platas SG, Mechawar N, Turecki G. (2017). Repression of astrocytic connexins in cortical and subcortical brain regions and prefrontal enrichment of H3K9me3 in depression and suicide. Int J Neuropsychopharmacol , 20, 50-57. [PubMed] [Google Scholar]
- Ni M, He JG, Zhou HY, Lu XJ, Hu YL, Mao L, Wang F, Chen JG, Hu ZL. (2018). Pannexin-1 channel dysfunction in the medial prefrontal cortex mediates depressive-like behaviors induced by chronic social defeat stress and administration of mefloquine in mice. Neuropharmacology , 137, 256-267. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Niwa M, Jaaro-Peled H, Tankou S, Seshadri S, Hikida T, Matsumoto Y, Cascella NG, Kano S, Ozaki N, Nabeshima T, Sawa A. (2013). Adolescent stress-induced epigenetic control of dopaminergic neurons via glucocorticoids. Science , 339, 335-339. [Google Scholar]
- Odaka H, Adachi N, Numakawa T. (2017). Impact of glucocorticoid on neurogenesis. Neural Regen Res , 12, 1028-1035. [Google Scholar]
- Orellana JA, Shoji KF, Abudara V, Ezan P, Amigou E, Saez PJ, Jiang JX, Naus CC, Saez JC, Giaume C. (2011). Amyloid beta-induced death in neurons involves glial and neuronal hemichannels. J Neurosci , 31, 4962-4977. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Orellana JA, Moraga-Amaro R, Diaz-Galarce R, Rojas S, Maturana CJ, Stehberg J, Saez JC. (2015). Restraint stress increases hemichannel activity in hippocampal glial cells and neurons. Front Cell Neurosci , 9, 102. [PubMed] [Google Scholar]
- Pannasch U, Freche D, Dallerac G, Ghezali G, Escartin C, Ezan P, Cohen-Salmon M, Benchenane K, Abudara V, Dufour A, Lubke JH, Deglon N, Knott G, Holcman D, Rouach N. (2014). Connexin 30 sets synaptic strength by controlling astroglial synapse invasion. Nat Neurosci , 17, 549-558. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Park M, Niciu MJ, Zarate Jr CA. (2015). Novel glutamatergic treatments for severe mood disorders. Curr Behav Neurosci Rep , 2, 198-208. [Google Scholar]
- Perera TD, Coplan JD, Lisanby SH, Lipira CM, Arif M, Carpio C, Spitzer G, Santarelli L, Scharf B, Hen R, Rosoklija G, Sackeim HA, Dwork AJ. (2007). Antidepressant-induced neurogenesis in the hippocampus of adult nonhuman primates. J Neurosci , 27, 4894-4901. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Pfleiderer B, Michael N, Erfurth A, Ohrmann P, Hohmann U, Wolgast M, Fiebich M, Arolt V, Heindel W. (2003). Effective electroconvulsive therapy reverses glutamate/glutamine deficit in the left anterior cingulum of unipolar depressed patients. Psychiatry Res , 122, 185-192. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Pham TH, Gardier AM. (2019). Fast-acting antidepressant activity of ketamine: highlights on brain serotonin, glutamate, and GABA neurotransmission in preclinical studies. Pharmacol Ther , 199, 58-90. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Portal B, Delcourte S, Rovera R, Lejards C, Bullich S, Malnou CE, Haddjeri N, Deglon N, Guiard BP. (2020). Genetic and pharmacological inactivation of astroglial connexin 43 differentially influences the acute response of antidepressant and anxiolytic drugs. Acta Physiol. (Oxf) , 229, e13440. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Quesseveur G, Gardier AM, Guiard BP. (2013). The monoaminergic tripartite synapse: a putative target for currently available antidepressant drugs. Curr Drug Targets , 14, 1277-1294. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Quesseveur G, Portal B, Basile JA, Ezan P, Mathou A, Halley H, Leloup C, Fioramonti X, Deglon N, Giaume C, Rampon C, Guiard BP. (2015). Attenuated Levels of hippocampal connexin 43 and its phosphorylation correlate with antidepressant- and anxiolytic-like activities in mice. Front Cell Neurosci , 9, 490. [Google Scholar]
- Rajkowska G, Miguel-Hidalgo JJ, Wei J, Dilley G, Pittman SD, Meltzer HY, Overholser JC, Roth BL, Stockmeier CA. (1999). Morphometric evidence for neuronal and glial prefrontal cell pathology in major depression. Biol Psychiatry , 45, 1085-1098. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Rajkowska G, Stockmeier CA. (2013). Astrocyte pathology in major depressive disorder: insights from human postmortem brain tissue. Curr Drug Targets , 14, 1225-1236. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Rasmussen KG, Lineberry TW, Galardy CW, Kung S, Lapid MI, Palmer BA, Ritter MJ, Schak KM, Sola CL, Hanson AJ, Frye MA. (2013). Serial infusions of low-dose ketamine for major depression. J Psychopharmacol , 27(5):444-450. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Ren Q, Wang ZZ, Chu SF, Xia CY, Chen NH. (2018). Gap junction channels as potential targets for the treatment of major depressive disorder. Psychopharmacology (Berl) , 235, 1-12. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Rial D, Lemos C, Pinheiro H, Duarte JM, Goncalves FQ, Real JI, Prediger RD, Goncalves N, Gomes CA, Canas PM, Agostinho P, Cunha RA. (2015). Depression as a glial-based synaptic dysfunction. Front Cell Neurosci , 9, 521. [Google Scholar]
- Rouach N, Koulakoff A, Abudara V, Willecke K, Giaume C. (2008). Astroglial metabolic networks sustain hippocampal synaptic transmission. Science , 322, 1551-1555. [Google Scholar]
- Rubio-Casillas A, Fernandez-Guasti A. (2016). The dose makes the poison: from glutamate-mediated neurogenesis to neuronal atrophy and depression. Rev Neurosci , 27, 599-622. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Rush AJ, Bernstein IH, Trivedi MH, Carmody TJ, Wisniewski S, Mundt JC, Shores-Wilson K, Biggs MM, Woo A, Nierenberg AA, Fava M. (2006). An evaluation of the quick inventory of depressive symptomatology and the hamilton rating scale for depression: a sequenced treatment alternatives to relieve depression trial report. Biol Psychiatry , 59, 493-501. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Sachs BD, Ni JR, Caron MG. (2015). Brain 5-HT deficiency increases stress vulnerability and impairs antidepressant responses following psychosocial stress. Proc Natl Acad Sci USA , 112, 2557-2562. [CrossRef] [Google Scholar]
- Sahay A, Hen R. (2007). Adult hippocampal neurogenesis in depression. Nat Neurosci , 10, 1110-1115. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Sanacora G. (2017). Ketamine for the Treatment of Depression-Reply. JAMA Psychiatry , 74, 971-972. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Santarelli L, Saxe M, Gross C, Surget A, Battaglia F, Dulawa S, Weisstaub N, Lee J, Duman R, Arancio O, Belzung C, Hen R. (2003). Requirement of hippocampal neurogenesis for the behavioral effects of antidepressants. Science , 301, 805-809. [Google Scholar]
- Schmidt HD, Duman RS. (2007). The role of neurotrophic factors in adult hippocampal neurogenesis, antidepressant treatments and animal models of depressive-like behavior. Behav Pharmacol , 18, 391-418. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Schoenfeld TJ, Kloth AD, Hsueh B, Runkle MB, Kane GA, Wang SS, Gould E. (2014). Gap junctions in the ventral hippocampal-medial prefrontal pathway are involved in anxiety regulation. J Neurosci , 34, 15679-15688. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Sobocki P, Jonsson B, Angst J, Rehnberg C. (2006). Cost of depression in Europe. J Ment Health Policy Econ , 9, 87-98. [PubMed] [Google Scholar]
- Steckler T, Holsboer F, Reul JM. (1999). Glucocorticoids and depression. Baillieres Best Pract Res Clin Endocrinol Metab , 13, 597-614. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Stehberg J, Moraga-Amaro R, Salazar C, Becerra A, Echeverria C, Orellana JA, Bultynck G, Ponsaerts R, Leybaert L, Simon F, Saez JC, Retamal MA. (2012). Release of gliotransmitters through astroglial connexin 43 hemichannels is necessary for fear memory consolidation in the basolateral amygdala. FASEB J , 26, 3649-3657. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Stout C, Charles A. (2003). Modulation of intercellular calcium signaling in astrocytes by extracellular calcium and magnesium. Glia , 43, 265-273. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Sun JD, Liu Y, Yuan YH, Li J, Chen NH. (2012). Gap junction dysfunction in the prefrontal cortex induces depressive-like behaviors in rats. Neuropsychopharmacology , 37, 1305-1320. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Swigar ME, Kolakowska T, Quinlan DM. (1979). Plasma cortisol levels in depression and other psychiatric disorders: a study of newly admitted psychiatric patients. Psychol Med , 9, 449-455. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Theis M, Giaume C. (2012). Connexin-based intercellular communication and astrocyte heterogeneity. Brain Res , 1487, 88-98. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Torres-Platas SG, Hercher C, Davoli MA, Maussion G, Labonte B, Turecki G, Mechawar N. (2011). Astrocytic hypertrophy in anterior cingulate white matter of depressed suicides. Neuropsychopharmacology , 36, 2650-2658. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Wang N, De Bock M, Decrock E, Bol M, Gadicherla A, Vinken M, Rogiers V, Bukauskas FF, Bultynck G, Leybaert L. (2013). Paracrine signaling through plasma membrane hemichannels. Biochim Biophys Acta , 1828, 35-50. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Wang Y, Xie L, Gao C, Zhai L, Zhang N, Guo L. (2018). Astrocytes activation contributes to the antidepressant-like effect of ketamine but not scopolamine. Pharmacol Biochem Behav , 170, 1-8. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Xia CY, Chu SF, Zhang S, Gao Y, Ren Q, Lou YX, Luo P, Tian MT, Wang ZQ, Du GH, Tomioka Y, Yamakuni T, Zhang Y, Wang ZZ, Chen NH. (2017). Ginsenoside Rg1 alleviates corticosterone-induced dysfunction of gap junctions in astrocytes. J Ethnopharmacol , 208, 207-213. [Google Scholar]
- Xia CY, Wang ZZ, Zhang Z, Chen J, Wang YY, Lou YX, Gao Y, Luo P, Ren Q, Du GH, Chen NH. (2018a). Corticosterone impairs gap junctions in the prefrontal cortical and hippocampal astrocytes via different mechanisms. Neuropharmacology , 131, 20-30. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Xia CY, Wang ZZ, Yamakuni T, Chen NH. (2018b). A novel mechanism of depression: role for connexins. Eur Neuropsychopharmacol , 28, 483-498. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Ye ZC, Wyeth MS, Baltan-Tekkok S, Ransom BR. (2003). Functional hemichannels in astrocytes: a novel mechanism of glutamate release. J Neurosci , 23, 3588-3596. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Zhang J, Griemsmann S, Wu Z, Dobrowolski R, Willecke K, Theis M, Steinhauser C, Bedner P. (2018). Connexin43, but not connexin30, contributes to adult neurogenesis in the dentate gyrus. Brain Res Bull , 136, 91-100. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Zhang XM, Wang LZ, He B, Xiang YK, Fan LX, Wang Q, Tao L. (2019). The gap junction inhibitor INI-0602 attenuates mechanical allodynia and depression-like behaviors induced by spared nerve injury in rats. Neuroreport , 30, 369-377. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Zhu X, Ye G, Wang Z, Luo J, Hao X. (2017). Sub-anesthetic doses of ketamine exerts antidepressant-like effects and upregulate the expression of glutamate transporters in the hippocampus of rats. Neuroscience Letters , 639, 132-137. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
- Zink M, Vollmayr B, Gebicke-Haerter PJ, Henn FA. (2010). Reduced expression of glutamate transporters vGluT1, EAAT2 and EAAT4 in learned helpless rats, an animal model of depression. Neuropharmacology , 58, 465-473. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
Citation de l’article : Portal, B. et Guiard, B.P. (2020). Rôle des connexines astrocytaires dans la régulation des taux extracellulaires de glutamate : implication pour le traitement des épisodes dépressifs majeurs. Biologie Aujourd’hui, 214, 71-83
Liste des tableaux
Synthèse des données de la littérature sur les niveaux d’expression et d’activité fonctionnelle des connexines astrocytaires dans la dépression et la réponse aux antidépresseurs. ND : non déterminé ; = : aucun effet ; CTX : cortex ; HP : hippocampe ; LC : Locus Coeruleus.
Liste des figures
![]() |
Figure 1 Effet du stress chronique sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) et ses conséquences sur le processus de neurogenèse hippocampique chez l’adulte. Le stress chronique entraîne une hypersensibilité de l’axe HPA résultant d’une désensibilisation des récepteurs aux glucocorticoïdes (GR : symboles noirs / blancs). Ces derniers n’exercent plus de rétrocontrôle inhibiteur, favorisant ainsi l’augmentation des taux plasmatiques de cortisol (observée chez des patients dépressifs ou dans différents modèles murins de dépression) (A). Ce cortisol est capable de passer la barrière hémato-encéphalique et ses effets délétères ont été observés dans l’hippocampe. En particulier, l’hormone de stress induit une diminution de la densité des cellules astrocytaires dont le rôle est de produire des facteurs neurotrophiques, tel le Brain Derived Neurotrophic Factor. Ce phénomène aurait pour conséquence une diminution de la production de nouveaux neurones (neurogenèse) dans la couche granulaire (CG) du gyrus denté ainsi qu’une diminution de leurs ramifications dans la couche moléculaire (CM) (B). |
Dans le texte |
![]() |
Figure 2 Rôle des astrocytes dans l’homéostasie glutamatergique. La dépression est associée à un excès de glutamate dans la fente synaptique. Alors que les pieds astrocytaires sont présents aux abords de la fente synaptique, la recapture du glutamate par les transporteurs GLT-1 n’est pas suffisante pour assurer un retour de sa concentration extracellulaire à un niveau physiologique en raison de la diminution des cellules gliales en conditions pathologiques (A). Au contraire, lors d’un traitement chronique aux antidépresseurs monoaminergiques ou à la kétamine, une augmentation du nombre d’astrocytes et de l’expression des transporteurs GLT-1 est observée. Ceci permettrait de restaurer des concentrations « normales » de glutamate dans la fente synaptique afin d’induire une réponse antidépressive (B). |
Dans le texte |
![]() |
Figure 3 Rôle des connexines astrocytaires dans l’homéostasie glutamatergique. Les connexines astrocytaires participent au processus de recapture du glutamate extracellulaire. En effet, l’inactivation des connexines favoriserait le processus de protrusion, c’est-à-dire une infiltration des prolongements astrocytaires dans la fente synaptique. Ces modifications astrocytaires permettent une augmentation de la recapture du glutamate par les transporteurs GLT-1 et donc son élimination du milieu interstitiel. |
Dans le texte |
![]() |
Figure 4 Balance fonctionnelle entre les jonctions communicantes et les hémicanaux formés de connexines. Le modèle imaginé par l’équipe du Dr Xia (2018b) propose qu’en condition de stress chronique, la quantité et/ou l’activité des hémicanaux soit renforcée au détriment de l’activité et/ou de la densité des jonctions communicantes. Une libération incontrôlée de glutamate par les hémicanaux serait alors observée, contribuant à la mise en place de processus menant à des états dépressifs notamment l’excitotoxiticité. Bien que les mécanismes sous-tendant cette balance restent méconnus, l’excès de connexines sous forme d’hémicanaux pourrait directement ou indirectement inhiber les jonctions communicantes. |
Dans le texte |
Les statistiques affichées correspondent au cumul d'une part des vues des résumés de l'article et d'autre part des vues et téléchargements de l'article plein-texte (PDF, Full-HTML, ePub... selon les formats disponibles) sur la platefome Vision4Press.
Les statistiques sont disponibles avec un délai de 48 à 96 heures et sont mises à jour quotidiennement en semaine.
Le chargement des statistiques peut être long.