Accès gratuit

Cet article a un erratum : [https://doi.org/10.1051/jbio/2022015]


Numéro
Biologie Aujourd’hui
Volume 216, Numéro 1-2, 2022
Page(s) 7 - 28
DOI https://doi.org/10.1051/jbio/2022007
Publié en ligne 25 juillet 2022

© Société de Biologie, 2022

Introduction

Nous célébrons dans ce numéro de Biologie Aujourd’hui, le centenaire de la découverte de l’insuline à l’Université de Toronto en 1921 par Frederick Banting, John McLeod, Charles Best et James Collip (Banting & Best, 1922; Banting et al., 1922), couronnée par le Prix Nobel de Physiologie ou Médecine à Banting et McLeod en 1923. L’historique de cette découverte, détaillé par William Rostène dans ce numéro, a déjà fait l’objet de nombreux ouvrages et articles de revue (voir, entre autres, Bliss, 1982, 1992; Roth et al., 2012; Rostène, 2013; Vecchio et al., 2018; Badertscher & Rutty, 2020; Hegele & Maltman, 2020; Hirsch et al., 2020; Jörgens & Porta, 2020; Flier & Kahn, 2021; Fralick & Zinman, 2021; Gerstein & Rutty, 2021; Lewis & Brubaker, 2021; Rostène & De Meyts, 2021 a, b). Le premier patient diabétique, Léonard Thompson (13 ans), fut traité pour la première fois avec succès le 11 janvier 1922 à Toronto (Bliss, 1982; Gozlan, 2021). Jusqu’alors, le diagnostic de diabète de type 1 était une condamnation à mort, quelque peu retardée par la diète absolue préconisée par Frederick Allen (Allen, 1915). Le traitement par l’insuline connaîtra une diffusion mondiale d’une rapidité inégalée, sauf peut-être par le vaccin anti-Covid.

La purification de l’insuline ouvrit non seulement la porte à une des révolutions thérapeutiques les plus importantes du 20e siècle, mais au cours des décennies suivantes a permis des avancées majeures en recherche fondamentale, notamment comme modèle pour l’étude des protéines, quoique à un rythme nettement plus lent que les retombées cliniques, dépendantes du développement de progrès technologiques (De Meyts, 2004, 2016; Ward & Lawrence, 2011; Jörgens & Porta, 2020; Fralick & Zinman, 2021; White & Kahn, 2021). L’insuline fut cristallisée pour la première fois en 1926 par John Abel à Baltimore (Abel, 1926). Elle fut la première protéine dont la séquence en acides aminés a été déterminée en 1955 par Fred Sanger et ses collègues à Cambridge, ce qui lui valut son premier prix Nobel de Chimie en 1958 (Brown et al., 1955). L’insuline fut aussi la première protéine produite par synthèse totale à partir de ses acides aminés au début des années 1960 par les groupes de Helmut Zahn à Aix-la-Chapelle (Zahn, 2000), Panayotis Katsoyannis à Pittsburgh (Katsoyannis, 1967) et Yu Can Du et Zhang You Shang en Chine (Du et al., 1961). Elle fut, avec le glucagon (Unger, 1959), une des premières hormones protéiques dont les concentrations infimes dans la circulation furent mesurées par dosage radioimmunologique par Rosalyn Yalow et Solomon Berson à New York (Yalow & Berson, 1960), et pour lequel Yalow obtint le prix Nobel en Physiologie ou Médecine en 1977, après le décès prématuré de Solomon Berson. Don Steiner à Chicago découvrit en 1967 le premier précurseur biosynthétique d’une hormone protéique, la proinsuline (Steiner et al., 1967). En 1969, après 30 ans d’efforts, Dorothy Crowfoot Hodgkin et son équipe à Oxford résolvent la structure tri-dimensionnelle de l’insuline par cristallographie aux rayons X, une étape essentielle dans la compréhension des relations structure-activité de la molécule (Adams et al., 1969). Elle avait obtenu le prix Nobel de Chimie en 1964 pour la structure cristallographique de la pénicilline et de la vitamine B12.

L’insuline fut la première protéine thérapeutique biosynthétisée dans un micro-organisme (E. coli) par la technologie d’ADN recombinant, par Arthur Riggs, Keiichi Itakura et leurs collègues à City of Hope (Duarte, CA, USA) en collaboration avec Genentech, inaugurant l’essor de l’industrie biotechnologique (Goeddel et al., 1979; De Meyts, 2017; Riggs, 2021). Cette réalisation a ouvert la voie au design d’analogues modernes recombinants de l’insuline aux propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques améliorées (Hirsch et al., 2020; voir aussi l’article de Sophie Borot dans ce numéro).

Pour les détails de la structure, la biosynthèse, la sécrétion et les relations structure-activité de l’insuline, le lecteur peut consulter les articles de Derewenda et al. (1989), Dodson (2002), Weiss et al. (2014).

Dans cette revue, je me focaliserai sur l’évolution du concept de récepteur hormonal, et de la structure, la fonction et le mécanisme d’activation du récepteur de l’insuline.

La longue marche vers la découverte du récepteur de l’insuline

Le concept de récepteur cellulaire a commencé à se développer à la fin du 19e siècle, début du 20e (pour revue, voir De Meyts & Rousseau, 1980; Prüll et al., 2009). L’émergence du concept, entre 1878 et 1905, remonte aux travaux du bactériologiste et immunologiste allemand Paul Ehrlich à Berlin, le fondateur de la chimiothérapie (Dolman, 1981; Kasten, 1996; Prüll et al., 2009). En 1897, en étudiant le sérum anti-toxine diphtérique, il proposa une théorie des chaînes latérales (side-chain theory) selon laquelle certaines chaînes latérales de la cellule fixent la toxine et déclenchent ainsi la production d’anticorps ou antitoxines (Ehrlich, 1897). Il énonça le fameux adage: « Corpora non agunt nisi fixata » (les agents n’agissent que s’ils se lient), et, en 1900, il introduisit pour la première fois le terme « récepteur » pour désigner ces chaînes latérales qui lient les toxines (Ehrlich & Morgenroth, 1900). En 1908, il partagera avec Ilya Metchnikoff le Prix Nobel de Physiologie ou Médecine pour leurs travaux sur l’immunité. En 1910, il découvrira le Salvarsan, premier agent chimiothérapeutique efficace contre la syphilis.

Un second (et contemporain) contributeur au développement du concept de récepteur est le physiologiste de Cambridge John Newport Langley, qui proposa en 1905 le concept de « substance réceptive » pour expliquer les effets de différents agents comme l’adrénaline, la nicotine, la pilocarpine, l’atropine et le curare (Langley, 1905; pour plus de détails voir Prüll et al., 2009). Le concept de récepteur fut loin de faire l’unanimité parmi les pharmacologues durant la première moitié du 20e siècle (Prüll et al., 2009). Le concept reçut un nouvel élan grâce aux travaux du pharmacologue Raymond P. Ahlquist (Augusta, GA, USA), sur le système adrénergique, et sa théorie du « dual adrenoreceptor » (Ahlquist, 1948), qu’il publia avec grande difficulté parce qu’elle allait à l’encontre de la théorie d’une grosse pointure comme Walter Cannon qui postulait l’existence de deux substances actives aux effets inverses (pour détails, voir Prüll et al., 2009). La théorie d’Ahlquist sera mise en pratique plus tard par le brillant pharmacologue écossais Sir James Black (Imperial Chemical Industries en Angleterre) qui développa le premier antagoniste du récepteur bêta adrénergique (beta-blocker) en 1962 (Black & Stephenson, 1962), suivi, en 1964, par le propranolol (Black, 1988, 1989; Prüll et al., 2009), au succès immense, tant thérapeutique que commercial. Il développa aussi la cimétidine, le premier antagoniste du récepteur H2, pour le traitement de l’ulcère gastrique. Il obtint en 1988 le prix Nobel de Physiologie ou Médecine, après avoir partagé le prix Lasker (Nobel américain) en 1976 avec Ahlquist.

En ce qui concerne l’insuline, le consensus jusqu’en 1949 était que cette hormone exerce ses effets sur le métabolisme du glucose en pénétrant dans les cellules cibles (foie et muscle à l’époque) pour affecter directement les enzymes impliquées dans les voies métaboliques, principalement l’hexokinase, en charge de la phosphorylation du glucose, la première étape de son métabolisme (Levine, 1981). Cette perception va être radicalement battue en brèche en 1949 par l’expérience iconique de Rachmiel Levine (largement considéré comme le père de la diabétologie moderne) au Michael Reese Hospital à Chicago (Levine et al., 1949). Levine et al. injectèrent un hexose non métabolisable, le galactose, à des chiens éviscérés et néphrectomisés. La courbe de dilution du galactose en l’absence d’insuline montre un volume de distribution de 45–47 % du poids du corps. En présence d’insuline, ce pourcentage augmente à 75 %, atteignant presque celui de la quantité totale d’eau dans le corps. Les auteurs proposent l’interprétation suivante pour expliquer ces données: « L’insuline agit sur la membrane cellulaire de certains tissus (muscle squelettique, etc.) de manière telle que le transfert d’hexose (et peut-être d’autres substances) du fluide extracellulaire dans la cellule est facilité. Le sort intracellulaire de ces hexoses dépend de la disponibilité de systèmes métaboliques pour leur transformation. Dans le cas du glucose, son stockage en glycogène et sa transformation en graisse sont stimulés par la rapidité de son entrée dans la cellule. Si cette hypothèse est correcte, elle ouvre la question du mécanisme par lequel une molécule comme l’insuline pourrait affecter le transfert de substances ». L’article de Levine et al. (1949), qui rapporte cette expérience, ne comporte que deux pages et une seule figure (Figure 1), mais représente une étape cruciale dans la compréhension du mécanisme d’action de l’insuline au niveau de la membrane cellulaire (Levine, 1965).

William C. Stadie, un diabétologue très influent de l’Université de Pennsylvanie (Lukens, 1959), sera le premier en 1952 à utiliser de l’insuline marquée à l’iode radioactif (I131) pour étudier sa fixation à des tissus cibles comme le diaphragme de rat, et démontrera, qu’une fois fixée, l’insuline entraîne une augmentation de la synthèse de glycogène qui continue après lavage de l’excès d’hormone, montrant ainsi que c’est bien l’insuline liée qui agit sur la cellule cible (Stadie et al., 1952). Cependant, la spécificité de cette interaction sera mise en question (Newerly & Berson, 1957) parce que Stadie ne proposa pas explicitement, comme Levine, que cette liaison se fait au niveau de la membrane cellulaire (Stadie, 1954). Dans sa Banting Memorial Lecture en 1956, il conclura cependant que, dans le muscle, le site d’action de l’insuline est au niveau de la surface cellulaire pour accélérer le transport du glucose, mais que, dans le foie, l’insuline agit directement sur les systèmes enzymatiques à l’intérieur de la cellule (Stadie, 1956).

Il faut noter que les investigateurs précités n’ont pas, à l’époque, fait explicitement le lien entre leurs données suggérant une liaison potentielle de l’insuline à la surface de la cellule et la présence possible d’un récepteur spécifique dans la membrane, ignorant en quelque sorte la théorie des récepteurs élaborée dans la première moitié du 20e siècle. Les récepteurs resteront une entité hypothétique et spéculative jusqu’à la fin des années 1950. C’est Elwood V. Jensen, un pionnier de l’endocrinologie alors à l’Université de Chicago, qui le premier proposera l’existence d’un récepteur hormonal spécifique, celui des oestrogènes, lors d’une conférence au congrès international de biochimie à Vienne en 1958 (Jensen, 1958; Jensen et al., 2010; Greene, 2013; Mazaira et al., 2018). Il y avait de nombreuses sessions parallèles, et seules cinq personnes assistèrent à la présentation de Jensen, dont trois autres orateurs (Mazaira et al., 2018). Néanmoins, le récepteur hormonal était né ! Le récepteur des oestrogènes, appelé aujourd’hui ER, est impliqué dans la croissance, la maturation et la fonction du système reproducteur femelle. Jusqu’alors, on pensait que les oestrogènes étaient des substrats pour des enzymes ou étaient des coenzymes cytoplasmiques dont l’interaction avec les enzymes modifiait la structure chimique de ces hormones (Jensen et al., 2010). Elwood Jensen et Herbert Jacobson eurent l’idée de préparer de l’œstradiol tritié à haute activité spécifique (200 microcuries/microgramme) et d’étudier sa captation dans les tissus de rats femelles immatures après injection. Ils montrèrent une rétention élevée (100 à 200 fois la concentration sanguine) et persistant une à deux heures dans l’utérus et le vagin, tissus cibles de l’œstradiol. Ils démontrèrent que la structure chimique du traceur dans l’organe n’est pas modifiée. Ces travaux initiaux (Jensen, 1958; Jensen & Jacobson, 1960, 1962; Jensen et al., 1967, 2010; Jensen & Desombre, 1973) ouvrirent la voie à l’immense domaine des récepteurs nucléaires (oestrogènes, progestagènes, glucocorticoïdes et autres stéroïdes, hormones thyroïdiennes, vitamine D etc., 48 en tout chez l’humain), qui sont en fait des facteurs de transcription qui régulent l’expression de gènes spécifiques en se liant à l’ADN, un domaine de recherches où s’illustreront aussi, entre autres, Jack Gorski, Bert O’Malley, John D. Baxter, Etienne-Emile Beaulieu, Pierre Chambon, Ronald M. Evans, Jan-Ake Gustafsson, Guy G. Rousseau (Gorsky et al., 1968; Raspé, 1971; Evans, 1988; Rousseau, 2013, 2021; Gustafsson, 2016; Mazaira et al., 2018). Elwood Jensen sera président de l’Endocrine Society et obtiendra, entre autres, le prix Lasker. La description des développements ultérieurs sort du cadre de cette revue.

Le progrès dans le domaine des hormones polypeptidiques comme l’insuline ne tardera pas à suivre. En 1968, Oscar B. Crofford de Vanderbilt University à Nashville tenta de quantifier l’absorption de l’insuline par des adipocytes isolés en mesurant la disparition d’insuline immunoréactive du milieu d’incubation. Il conclut à l’existence d’une interaction physiologiquement significative entre l’insuline et la membrane de la cellule adipeuse pour accélérer le transport du glucose (Crofford, 1968), sans mentionner le terme « récepteur ».

Des avancées déterminantes viendront de Jesse Roth et Ira Pastan et leurs collègues aux National Institutes of Health (Bethesda, MD, USA). Jesse avait fait un séjour postdoctoral avec Rosalyn Yalow et Solomon Berson (inventeurs du dosage radioimmunologique, voir introduction; Yalow & Berson, 1960) au Bronx VA Hospital, au cours duquel il mit au point, avec Seymour Glick, le dosage radioimmunologique de l’hormone de croissance (Glick et al., 1963). Jesse appliquera avec succès ce concept du radioligand binding assay à l’étude des récepteurs membranaires. La première avancée majeure viendra des publications de Robert J. Lefkowitz avec Roth et Pastan sur la liaison d’ACTH-I125 aux récepteurs de l’ACTH dans une tumeur de la glande surrénale (Lefkowitz et al., 1970a, b, c, ; 1971), et le premier radioreceptor assay (Roth, 1975a) pour doser le taux circulant d’ACTH. Simultanément et indépendamment, Théodore L. Goodfriend et ses collègues à Madison (Wisconsin, USA) utilisèrent une approche similaire pour caractériser les récepteurs de l’angiotensine (Goodfriend & Lin, 1970; Lin et al., 1970; Lin & Goodfriend, 1970).

Après son départ des NIH pour Duke University et une spécialisation en cardiologie, Lefkowitz tourna son intérêt vers les récepteurs bêta-adrénergiques et devint un pionnier de l’immense domaine des récepteurs couplés aux protéines G (GPCR), aussi appelés récepteurs aux 7 domaines transmembranaires (7TM). Ses travaux dans ce domaine lui vaudront de partager le prix Nobel de Chimie avec son ex-postdoc Brian Kobilka en 2012. Je ne m’étendrai pas ici sur ces développements.

Les deux avancées technologiques qui ont permis de progresser dans l’étude des récepteurs de l’insuline furent: 1) une amélioration de la méthode de radioiodation de l’insuline (déjà appliquée pour l’ACTH et l’angiotensine, voir précédemment) par rapport à la méthode classique de Hunter & Greenwood (1962) utilisée en radioimmunologie, qui permet de limiter le dommage par radiation et l’effet possible sur l’activité biologique de l’iodation sur de multiples tyrosines (pour revue détaillée et protocoles de marquage, voir Roth, 1975b; De Meyts, 1976a), et 2) l’avènement de méthodes pour la préparation de membranes plasmiques de foie (Neville, 1960; House et al., 1972; Neville & Kahn, 1974).

La première publication de la liaison d’insuline-I125 à des membranes plasmiques de foie vint, fin 1970, d’un doctorant dans le laboratoire de Maurice J. Weidemann à l’Australian National University à Canberra, Paul D.R. House (House & Weidemann, 1970). Ce premier article de House & Widemann (1970), qui montre une cinétique d’association d’insuline-I125 à deux fractions de membranes plasmiques de foie, part d’une caractérisation de ces fractions qui fera partie d’une publication plus complète (House et al., 1972). La cinétique de liaison est explorée plus en détail dans la référence House (1971a). Paul House soumettra sa thèse de doctorat en décembre 1971 (House, 1971b). Les données de liaison de l’insuline dans cette thèse et dans la référence House (1971a) diffèrent substantiellement des données observées ultérieurement par d’autres. Malheureusement, Paul House, qui souffrait d’une forme sévère de diabète de type 1, décèdera peu après de complications sans avoir eu la chance de publier tous les résultats de sa thèse.

Les travaux sur le récepteur de l’insuline démarreront dans le labo de Jesse Roth avec l’arrivée de Pierre Freychet le 8 août 1969. Pierre était un investigateur chevronné du laboratoire INSERM de Gabriel Rosselin à l’Hôtel Dieu (côtoyant d’autres grands noms de la diabétologie française comme Maurice Dérot, Roger Assan et Georges Tchobroutsky). Gabriel Rosselin a été un pionnier de la radioimmunologie en France (insuline, glucagon, hormone de croissance, LH, FSH). Pierre établit avec lui un dosage radioimmunologique de la TSH publié juste avant son départ aux NIH (Freychet et al., 1969). Pierre et Jesse bénéficieront pour leurs travaux sur le récepteur de l’insuline de l’expertise de David M. Neville Jr, aussi aux NIH, qui avait établi la technique de purification des membranes plasmiques de foie (Neville, 1960, 1974). Les deux articles classiques de Freychet, Roth et Neville en avril et août 1971, qui décrivent la préparation de la monoiodoinsuline capable de liaison spécifique aux adipocytes isolés et à des membranes plasmiques de foie de rat (Freychet et al., 1971a) et les caractéristiques détaillées de sa liaison aux membranes plasmiques de foie de rat (Freychet et al., 1971b) établirent les critères essentiels pour considérer une protéine de liaison comme un récepteur biologique, auxquels les travaux ultérieurs devront se conformer (voir aussi Roth, 1973; Neville, 1974; Roth, 1975a, 1975b). Un critère important est la correspondance entre l’IC50 relative de différents dérivés de l’hormone pour inhiber la liaison du traceur et l’ED50 relative de ces mêmes dérivés pour induire un effet biologique (en l’occurrence, pour l’insuline, l’oxydation du glucose dans des adipocytes isolés) (Freychet, 1971b) (Figure 2). Pierre, après son retour des NIH chez Rosselin, qui avait déménagé à l’Hôpital Saint-Antoine, puis comme directeur de l’INSERM U145 à Nice, continuera avec ses collaborateurs à être un pôle d’attraction pour la recherche sur l’insuline et le diabète en Europe. Il obtint le Prix Oskar Minkowski de l’European Association for the Study of Diabetes en 1975, dont il sera président de 1987 à 1989 (Vialettes, 2020).

Deux mois après la première publication, en avril 1971, de Freychet, Roth et Neville (Freychet et al., 1971a), Pedro Cuatrecasas, alors à la Johns Hopkins University, publie la mise en évidence du récepteur insulinique avec de l’insuline monoiodée dans les adipocytes (Cuatrecasas, 1971a), puis, en juillet, avec Bernard Desbuquois (récemment recruté à l’INSERM à Paris) et Folker Krug (venu du Max-Planck-Institut für Biochemie à Munich), la liaison aux membranes de foie de rat (Cuatrecasas et al., 1971) – point de départ d’une compétition acharnée entre les deux groupes, qui durera plusieurs années. Cuatrecasas (né en Espagne) travaillait depuis 1965 dans le même Institut des NIH que Jesse Roth (NIAMD), dans le groupe de Christian Anfinsen. Il y développa avec Meir Wilcheck la technique de chromatographie d’affinité (Cuatrecasas et al., 1968), qui lui vaudra de partager avec Wilcheck le prestigieux Wolf Prize in Medicine en 1987. Anfinsen obtiendra le prix Nobel de Chimie en 1972 pour ses travaux sur le repliage de la ribonucléase. Bernard Desbuquois passa d’abord 2 ans (1968 et 1969) au NIAMD dans le laboratoire de Gerry Aurbach. Il y développa la technique de précipitation par le polyéthylène glycol (PEG), pour séparer les formes libre et liée de l’hormone dans les dosages radioimmunologiques (Desbuquois & Aurbach, 1971), que Cuatrecasas appliquera ensuite à la précipitation des complexes insuline-récepteur solubles (Cuatrecasas, 1972a). En 1969, Cuatrecasas publia une étude tendant à prouver que l’action de l’insuline s’effectue au niveau de la membrane cellulaire en démontrant l’activité biologique d’insuline couplée à du sépharose sur des adipocytes isolés (Cuatrecasas, 1969). Cette étude généra une intense controverse (Butcher et al., 1973; Katzen, 1973). Desbuquois rejoignit le groupe de Cuatrecasas en 1970, puis le suivra à la Johns Hopkins University (Départment of Medicine and Department of Pharmacology and Experimental Therapeutics) début 1971 et y passera un an. Cuatrecasas publia trois articles de plus en 1971 (b,c,d) sur les propriétés du récepteur insulinique d’adipocytes isolés ou de membranes d’adipocytes (pour revue d’activités ultérieures, voir Cuatrecasas, 1972a, b; Krug et al., 1972; Desbuquois & Cuatrecasas, 1973). À partir de 1975, Cuatrecasas fera une belle carrière dans l’industrie pharmaceutique (Burroughs Welcome, Glaxo Smith Kline et Warner Lambert). Bernard Desbuquois, à son retour en France à l’Hôpital des Enfants Malades, continuera à s’illustrer par ses travaux sur les récepteurs de l’insuline et du glucagon et, en particulier, les destinées intracellulaires des complexes hormone-récepteur après internalisation.

En Europe, Steen Gammeltoft et Joergen Gliemann à l’Université de Copenhague développèrent indépendamment, de manière très quantitative, leur propre recherche sur la détection et les propriétés du récepteur de l’insuline dans les adipocytes isolés (Gammeltoft & Gliemann, 1973; Gammeltoft, 1984). Aussi au Danemark, à l’Université d’Aarhus, Oluf Pedersen et Henning Beck-Nielsen développèrent l’étude du récepteur de l’insuline dans les cellules sanguines circulantes et les adipocytes chez des sujets normaux ou insulino-résistants (Beck-Nielsen et al., 1976; Pedersen & Beck-Nielsen, 1976; Pedersen et al., 1981).

Ceci clôture mes réminiscences des étapes qui conduisirent à la découverte du récepteur de l’insuline en 1970/71. Les étapes marquantes (choix nécessairement subjectif) qui conduiront après 1971 à l’avènement des études structurales du récepteur et de son complexe avec l’insuline sont résumées dans le tableau 1 (pour revue, voir aussi Freychet, 2002; De Meyts and Whittaker, 2002; De Meyts, 2004, 2016; Saltiel & Pessin, 2007; Ward & Lawrence, 2011; De Meyts & Lefèbvre, 2019; Kasuga, 2019; Flier & Kahn, 2021; White & Kahn, 2021).

La suite de cette revue sera consacrée à l’état actuel de nos connaissances sur les aspects structuraux du complexe hormone-récepteur et son mécanisme d’activation par l’insuline.

thumbnail Figure 1

L’expérience iconique de Levine et al. (1949). « Taux sanguins de galactose suivant l’administration intraveineuse de galactose à des chiens éviscérés et néphrectomisés. L’insuline a été démarrée une demi-heure avant l’administration de galactose et continuée tout au long de l’expérience. Tous les chiens ont reçu du glucose intraveineux (0,125 à 0,250 g par kg par heure dans 26 cc de salin) »: Légende originale reproduite avec permission (La perfusion intraveineuse de glucose était destinée à éviter l’hypoglycémie pendant la perfusion d’insuline, le galactose n’étant pas métabolisé).

thumbnail Figure 2

A. Courbes d’inhibition compétitive par plusieurs espèces et dérivés d’insuline de la liaison d’insuline porcine125 I à des membranes isolées de foie de rat. B. Stimulation par les mêmes peptides de l’oxydation du glucose dans des adipocytes isolés de rat. Pour détails, voir Freychet et al. (1971b). Reproduit avec permission.

Tableau 1

Une sélection d’étapes marquantes dans les recherches sur le récepteur insulinique après sa découverte (1972–2006).

Structure du complexe insuline-récepteur, mécanisme de liaison et d’activation

Le récepteur de l’insuline est un récepteur à tyrosine kinase (RTK)

Le clonage de l’ADNc du récepteur de l’insuline (Ebina et al., 1985; Ullrich et al., 1985) établit définitivement son appartenance à la superfamille des récepteurs à tyrosine kinase (RTK), qui comprend chez l’humain 19 sous-familles et 55 membres (pour une description détaillée de tous les membres de cette famille, voir l’excellent ouvrage en deux volumes de Wheeler et Yarden, 2015a, b). La partie extracellulaire est composée d’un assortiment de modules protéiques qui définissent la spécificité de liaison du ligand correspondant (Lawrence & Ward, 2015). Le module tyrosine kinase intracellulaire de ces récepteurs est une enzyme qui catalyse le transfert du groupement phosphate γ de l’ATP sur des résidus tyrosyles de substrats protéiques (à commencer par le récepteur lui-même), créant ainsi des sites de liaison pour des partenaires de signalisation protéiques contenant des domaines SH2 (src-homology 2) ou PTB (phosphotyrosin binding) (De Meyts, 2015a, 2016).

Les RTK sont généralement des chaînes polypeptidiques transmembranaires monomériques qui traversent une seule fois la membrane cellulaire. Le domaine tyrosine kinase intracellulaire est inactif en l’absence de ligand lié au domaine extracellulaire (ectodomaine). Lors de la liaison du ligand, la RTK devient un dimère activé, essentiellement une enzyme allostérique dimérique (De Meyts, 2008). Il y a débat quant à savoir si l’activation résulte d’une dimérisation induite par le ligand (Lemmon & Schlessinger, 2010) ou si le ligand stabilise un équilibre monomère – dimère pré-existant (De Meyts, 2015a). Le fait que la sous-famille du récepteur insulinique, seule parmi les RTK, soit constituée de dimères covalents unis par des ponts disulfures plaide en faveur de la seconde hypothèse. Cette famille comprend le récepteur de l’insuline, le récepteur de l’IGF-I (insulin-like growth factor I), aussi appelé récepteur IGF type 1, et le récepteur IRR (insulin-receptor related receptor), qui n’a pas de ligand protéique, mais est un détecteur de pH alcalin, activé à pH supérieur à 7,9 (Deyev et al., 2011). L’activation de la RTK dimérique induit le rapprochement des domaines tyrosine kinase qui forment un dimère au sein duquel une kinase transphosphoryle et, ce faisant, active l’autre (voir plus loin).

Structure sous-unitaire et modulaire du récepteur de l’insuline; isoformes et hybrides

Le récepteur de l’insuline a une structure 22, formée d’un dimère covalent constitué de deux sous-unités  extracellulaires (contenant les sites de liaison de l’insuline) et de deux sous-unités  transmembranaires (contenant, dans la partie intracellulaire, le domaine tyrosine kinase) liées par des ponts disulfures (Figure 3). Le récepteur est synthétisé d’abord sous forme d’une chaîne polypeptidique unique , le préprorécepteur, qui est ensuite coupée en segments  et  par une enzyme protéolytique de type furine, puis glycosylée, repliée et finalement dimérisée pout former le récepteur mature 22.

Le récepteur de l’insuline a une structure modulaire (pour revue voir De Meyts & Whittaker, 2002) codée par un gène (localisé sur le chromosome 19) qui comprend 22 exons et 21 introns (Seino et al., 1989; Figure 3, voir la légende pour la nomenclature des modules). Le court exon 11 qui code une séquence de 12 acides aminés localisée à l’extrémité C-terminale de la sous-unité  fait l’objet d’un épissage alternatif qui conduit à deux isoformes du récepteur (A, où la séquence est absente, et B) (Seino & Bell, 1989; Mosthaf et al., 1990; Benecke et al., 1992). Les deux isoformes diffèrent légèrement quant à leur affinité pour l’insuline et leurs propriétés cinétiques (Knudsen et al., 2011). L’isoforme B est majoritaire dans les tissus cibles de l’insuline, tandis que l’isoforme A (la forme fœtale) est aussi présente dans les lymphocytes humains en culture. Cette isoforme A, qui a une affinité plus élevée pour les IGF (Belfiore et al., 2009), pourrait jouer un rôle dans la tumorigenèse.

Dans les cellules qui expriment des récepteurs insuliniques et des récepteurs de l’IGF1, des récepteurs hybrides se forment, qui contiennent un monomère  de chaque récepteur (Moxham et al., 1989; Soos & Siddle, 1989; Soos et al., 1990; Treadway et al., 1990; Frattali & Pessin, 1993). Leur fonction est mal connue.

thumbnail Figure 3

Schéma de la structure modulaire 22 du récepteur insulinique. La moitié (A) du récepteur montre les longueurs respectives des séquences (en blanc et rose alternés) codées par les 22 exons du gène. La partie (B) montre les longueurs des domaines protéiques modulaires qui constituent le récepteur. L1 et L2: larges domaines 1 et 2 (répétitions riches en leucines). CR: domaine riche en cystéines. FnIII-1, FnIII-2, FnIII-3: domaines fibronectines type III. ID: insertion d’un domaine de 120 résidus au milieu du domaine FnIII-2, peu structuré à l’exception d’une hélice C-terminale (CT) qui joue un rôle important dans la liaison de l’insuline, composante du site 1. ID contient le site de clivage entre les sous-unités  et , ainsi que trois des ponts disulfures entres les sous-unités  (Cys682-683 et 685) et un pont disulfure entre  et  (Cys 647-860). En outre, il y a un pont disulfure ? entre les deux résidus Cys 524 des domaines FnIII-1. Les points jaunes dénotent les sites de N-glycosylation, les points noirs les résidus identifiés par mutagenèse dirigée comme étant impliqués dans la liaison de l’insuline. TM: domaine transmembranaire; JM: domaine juxtamembranaire; TK: domaine tyrosine kinase; CT: queue C-terminale. L’exon 11 qui fait l’objet d’un épissage alternatif est souligné. Adapté de De Meyts & Whittaker (2002).

Structure de l’ectodomaine du récepteur insulinique en l’absence d’insuline (apo-récepteur)

Le progrès, par étapes depuis 2006, dans la résolution par cristallographie aux rayons X de la structure de l’ectodomaine non lié du récepteur insulinique ou apo-récepteur (Lou et al., 2006; McKern et al., 2006; Smith et al., 2010; Whittaker et al., 2012; Croll et al., 2016) a déjà fait l’objet de plusieurs revues (Ward et al., 2013; De Meyts, 2015b, 2016; Lawrence, 2021). Je vais me concentrer ici sur les caractéristiques principales de la structure la plus récente (Croll et al., 2016) à haute résolution (3,3 Å) de l’ectodomaine (Figure 4) lié à quatre fragments Fab d’anticorps monoclonaux (non visibles sur la figure) qui stabilisent la structure (Soos et al., 1986), avec l’aide d’une nouvelle stratégie interactive de dynamique moléculaire. L’ectodomaine homodimérique présente une conformation doublement symétrique en forme de « V » inversé, avec les trois modules FnIII-1, -2, -3 se dressant comme une tige linéaire hors de la membrane cellulaire, et le module L1-CR-L2 se repliant vers le bas (Figure 4). Le module L1-CR-L2 d’un monomère est adjacent aux modules FnIII-1’, -2’ et -3’ du second monomère. Composant critique pour la liaison de l’insuline, le segment -hélical C-terminal (CT, 16 acides aminés) dans le domaine d’insertion d’un monomère est allongé sur le feuillet  central du domaine L1’ de l’autre monomère (Figure 4). Cet « élément tandem » L1/CT (Smith et al., 2010) forme le site majeur de liaison de l’insuline (site 1, voir plus loin). La structure en V inversé de l’ectodomaine de l’apo-récepteur fut confirmée par single-particle microscopie électronique du récepteur complet inséré dans des nanodisques lipidiques (Gutmann et al., 2018), mais l’ectodomaine adopte une structure en T quand il a lié l’insuline.

thumbnail Figure 4

Assemblage architectural de l’ectodomaine non lié du récepteur insulinique. Cette figure est basée sur la structure cristallographique la plus précise de l’apo-récepteur (isoforme IRA), à une résolution de 3,3 Å (Croll et al., 2016), qui révéla la position du domaine d’insertion (ID) et d’CT. A. La sous-unité . Les domaines sont marqués comme sur la figure 3. FnIII-2 est la composante de la sous-unité  du domaine FnIII-2. L’isoforme IRB (produite par épissage alternatif, voir Figure 3) contient 12 acides aminés de plus, codés par l’exon 11 du gène, en queue de CT. B. La sous-unité . Les domaines sont marqués comme sur la figure 3. FnIII-2 est la composante de la sous-unité  du domaine FnIII-2. Douze acides aminés à la fin de ID ne sont pas visibles dans la structure. C. Le monomère . Le monomère présente un agencement replié en forme de V inversé dont une branche comporte les domaines L1, CR et L2, et l’autre les domaines FnIII-1, -2 et -3 qui forment une « tige » linéaire émanant de la membrane cellulaire. La flèche dénote le site de clivage protéolytique du prorécepteur. D. Le dimère 22. La flèche indique la localisation du triplet de ponts disulfures entre les cystéines 682, 683 et 685 des deux sous-unités . E. Le site 1 de liaison. Le site 1, qui lie « en tandem » l’insuline, comprend le segment hélical CT d’une sous-unité , apposé en « trans » sur la surface en feuillet beta du domaine L1 de l’autre sous-unité . Le reste de l’insert de la sous-unité (ID), qui ne fait pas partie du site de liaison, est montré pour orientation. F. Le même site 1 tourné de 90 degrés. Modélisation effectuée avec DSViewerPro de Accelrys, à partir du fichier PDB Model-S1 2, gracieusement fourni par Mike Lawrence, basé sur le fichier PDB 4ZXB élaboré par IMDFF (Croll et al., 2016).

Mode de liaison expliquant les propriétés cinétiques

Bien avant l’avènement des approches cristallographiques et de cryo-microscopie électronique de la structure du complexe insuline-récepteur, de nombreuses études biochimiques basées sur la liaison de radioligands avaient établi de solides principes gouvernant le mécanisme et la cinétique de la liaison de l’insuline (pour revue, voir De Meyts, 2004). La liaison de l’insuline est complexe et présente une coopérativité négative, démontrée par des graphiques de Scatchard curvilinéaires, et une accélération de la dissociation d’une quantité traceuse d’insuline marquée pré-liée, induite par une dilution « infinie », en présence d’insuline « froide » (De Meyts et al., 1973, 1976). Une seule molécule d’insuline se lie avec une haute affinité, la liaison de molécules additionnelles est de plus basse affinité, suggérant une asymétrie structurale induite par le premier ligand. L’accélération de la dissociation de l’insuline marquée, mesurée à un temps donné en fonction de la concentration d’insuline froide, montre une courbe dose-réponse en forme de cloche inversée, l’effet d’accélération disparaissant progressivement aux concentrations (supraphysiologiques) supérieures à 100 nM. La liaison de l’IGF1 à son récepteur a des propriétés similaires, sauf que la courbe dose-réponse est sigmoïde et non en cloche inversée, l’effet d’accélération se maintenant à haute concentration d’IGF1 (Christoffersen et al., 1994).

Deux auteurs proposèrent en 1994 que la liaison à haute affinité du premier ligand (125I-insuline) résulte du fait que l’insuline a deux sites de liaison (site 1 et site 2) qui effectuent un pontage (crosslink) entre deux sites (site 1 et site 2’) localisés sur les deux sous-unités  séparées du récepteur. Ceci laisse disponible deux sites séparés sur le récepteur (site 1’ et site 2) qui lieront l’insuline avec une affinité plus basse (De Meyts, 1994; Schäffer, 1994). Le modèle de Schäffer proposait une symétrie parallèle des deux paires de sites du récepteur. L’asymétrie induite par la liaison du premier ligand explique la liaison à basse affinité de deux molécules supplémentaires, et donc le graphique de Scatchard curvilinéaire, mais pas l’accélération de la dissociation de la première insuline (marquée) par la liaison de la deuxième insuline (froide), qui est la marque distinctive de la coopérativité négative. Il faudrait une structure qui permette une réciprocité d’action entre le fait que la première insuline liée (marquée) diminue l’affinité de la deuxième insuline (froide), mais que cette dernière accélère la dissociation de la première. Pour l’expliquer, je postulais (De Meyts, 1994; De Meyts & Whittaker, 2002) que les deux sous-unités  devaient avoir une symétrie anti-parallèle, permettant aux deux paires de sites 1 et 2’ et 1’ et 2 de se rapprocher de manière alternative avec une asymétrie induite par le ligand. La structure cristallographique de l’ectodomaine a clairement confirmé cette symétrie anti-parallèle des deux sous-unités (McKern et al., 2006; Croll et al., 2016 ).

Le concept de « pontage alternatif » dans un dimère à la symétrie anti-parallèle décrit ci-dessus (De Meyts, 1994) a fait l’objet d’une formalisation mathématique avec un modèle minimal qui rend compte quantitativement de toutes les propriétés thermodynamiques et cinétiques des récepteurs de l’insuline et de l’IGF1, basée sur le concept du récepteur se comportant comme un oscillateur harmonique, qui oscille spontanément entre les conformations ouverte et fermée des deux paires de sites de liaison (Kiselyov et al., 2009). Ce modèle rend compte de manière très précise de tous les paramètres de liaison mesurés.

Définition des surfaces de liaison sur les molécules d’insuline et du récepteur: données biochimiques

Les premières tentatives d’identification des résidus de la molécule d’insuline impliqués dans la liaison au récepteur remontent à 50 ans (Blundell et al., 1972; Blundell & Wood, 1975; Pullen et al., 1976; De Meyts et al., 1978). Blundell et ses collègues émirent l’hypothèse qu’une région de la surface du monomère de l’insuline, hautement conservée dans l’évolution, était un bon candidat pour constituer le site de liaison au récepteur (à présent appelée « surface classique de liaison » ou site 1). Cette région inclut des résidus de la chaîne A (Gly A1, Gln A5, Tyr A19, Asn A21) ainsi que de la chaîne B (Val B12, Tyr B16, Phe B24, Phe B25, Tyr B26), dont la plupart sont aussi impliqués dans la dimérisation de l’insuline. A21 et B24-B26 interviennent également dans l’induction de la coopérativité négative (De Meyts, 1978). L’identité du site 1 a été confirmée par un scan après mutagenèse systématique des résidus de surface de l’insuline en alanine (Kristensen et al., 1997; Jensen, 2000; De Meyts, 2004, 2015a, b). Le scan a aussi permis d’identifier de nouveaux résidus engagés dans la liaison de l’insuline sur la face opposée au site 1, impliquée dans l’hexamérisation de l’insuline: Ser A12, Leu A13, Glu A17, His B10, Glu B13 et Glu B17, constituant le site 2. Ile A10, absent du scan obtenu après le remplacement par des résidus alanine, fut aussi identifié mais par le remplacement par Ser (résidu homologue de l’IGF1) (Gauguin et al., 2008a). L’hélice- centrale de la chaîne B apparaît comme une structure de liaison majeure et une charnière entre les sites 1 et 2 (Huang et al., 2004; Glendorf et al., 2008). Les deux sites de liaison de l’insuline sont décrits sur la figure 5. Deux sites de liaison équivalents aux sites 1 et 2 de l’insuline ont été identifiés sur les molécules d’IGF1 et IGF2, avec une extension du site 1 dans le domaine-C (Gauguin et al., 2008b).

L’identification des sites potentiels de liaison 1 et 2 sur les sous-unités  du récepteur insulinique a été accomplie par une variété d’approches biochimiques incluant la construction de récepteurs chimériques, la mutagenèse dirigée et le photoaffinity crosslinking (pour revue, voir De Meyts and Whittaker, 2002; De Meyts, 2004; Whittaker et al., 2008). Les résidus du site 1 ont été identifiés, par scan après substitution par des alanines, au niveau du domaine L1 et du domaine distant CT dans le C-terminus du domaine d’insertion (Figure 5), puis confirmés par photoaffinity crosslinking. Cette interaction entre L1 et CT a lieu en trans entre les deux sous-unités  (Chan et al., 2007) et constitue le site majeur de liaison de l’insuline, un « élément en tandem » dont la structure a été déterminée par raffinement de la structure cristallographique de l’ectodomaine décrite plus haut (Smith et al., 2010). Le site 2 du récepteur fut localisé après substitutions par des alanines dans une région qui comprend la jonction entre les domaines FnIII-1et FnIII-2 de la sous-unité  (Whittaker et al., 2008).

thumbnail Figure 5

Sites de liaison 1 et 2 sur la molécule d’insuline. Les résidus du site 1 sont en jaune, ceux du site 2 en rouge, et le squelette protéique est en bleu (sphères et tubes à 0,7 rayon de Van der Waals). Le site 1 comprend Gly A1, Ile A2, Val A3, Glu A4, Tyr A19, Asn 21, Gly B8, Ser B9, Leu B11, Val B12, Tyr B16, Phe B24, Phe B25, Tyr B26. Le site 2 comprend Thr A8, Ile A10, Ser A12, Leu A13, Glu A17, His B10, Glu B13, Leu B17. Fichier PDB 9INS. Modélisé avec DSViewerPro de Accelrys.

Structure du site 1 du complexe insuline-récepteur

En 2013, l’effort concerté d’un consortium international a permis de résoudre la structure cristallographique du site 1 du récepteur insulinique (domaine L1 + CT) couplé à l’insuline, en utilisant des structures tronquées contenant L1-CR plus CT exogène, ou un homodimère L1-CR-L2-FnIII1-CT, stabilisés par des fragments Fab d’anticorps monoclonaux (Menting et al., 2013). La surprise majeure de ces nouvelles structures fut que l’insuline est moins liée directement au domaine L1 qu’initialement prédit par les études biochimiques. La plupart des résidus de la surface en feuillet  de L1, qui avaient été définis après substitution par des alanines, lient en fait CT du monomère opposé, mais pas l’insuline. Plusieurs résidus du site 1 de l’insuline sont en contact intime avec CT, et non L1, sauf Val B12 et Tyr B16, ces deux contacts étant cependant essentiels pour la haute affinité de la liaison. Une deuxième surprise fut que le segment C-terminal B22-B30 de la chaîne B de l’insuline était invisible dans ces structures. Pourtant, l’évidence déduite des données biochimiques décrites plus haut assigne un rôle majeur pour les résidus B24-B26 dans l’affinité pour le récepteur et l’induction de la coopérativité négative. Finalement, une étude plus approfondie d’une des structures (Menting et al., 2014) révélera la position du segment B20-B27, qui s’écarte de 50 degrés du noyau de la molécule d’insuline pour faire place, sur le domaine L1 du récepteur, à l’hélice  de CT, comme prédit par le modèle de « détachement » proposé deux décennies plus tôt (Hua et al., 1991; Ludvigsen et al., 1998). Phe B24 et Tyr B26 se lient à L1 tandis que Phe B25 se lie à CT. Une structure détaillée du site 1 du complexe insuline-récepteur est montrée sur la figure 6 (voir le Tableau 1 de De Meyts, 2015b, pour une description détaillée des contacts entre l’insuline et le récepteur ainsi que de l’impact de la substitution par alanine de ces résidus sur l’affinité de liaison).

thumbnail Figure 6

Structure du complexe insuline-récepteur au niveau du site 1. Vue détaillée des résidus des sites 1 et 2 de la molécule d’insuline en complexe ternaire avec L1 et CT. Les résidus du site 1 de l’insuline sont en magenta, ceux du site 2 en rouge. La chaîne A de l’insuline est en bleu clair, la chaîne B en jaune (voir le Tableau 1 dans la référence De Meyts, 2015b, pour une description détaillée des contacts). Modélisation réalisée par Marek Brzozowski avec le programme CCP4MG. Fichier PDB: 4OGA (De Meyts 2015b, reproduit avec permission).

Structure de la tyrosine kinase du récepteur insulinique

La structure cristallographique de la tyrosine kinase du récepteur insulinique a été déterminée par Stevan Hubbard et ses collègues, à l’état inactif (Hubbard et al., 1994) et à l’état activé en présence d’un substrat peptidique, un analogue stable d’ATP et du Mg++ (Hubbard, 1997). Les structures correspondantes pour le récepteur de l’IGF1 furent résolues par la suite (Favelyukis et al., 2001; Pautsch et al., 2001).

Comme pour toutes les enzymes de cette famille, l’architecture de ces deux kinases comprend deux lobes structurellement distincts, le lobe N-terminal et le lobe C-terminal (Figure 7), qui forment le site catalytique de la kinase où l’ATP, les cations bivalents et le résidu tyrosine du substrat s’assemblent. Les deux lobes sont liés par un domaine de liaison (linker) qui constitue une charnière et permet ainsi un mouvement relatif des deux lobes. Les structures ont révélé un nouveau mécanisme d’auto-inhibition (Figure 7) par lequel une boucle d’activation se comporte comme un pseudo-substrat qui bloque le site actif à l’état basal (configuration fermée) et est stabilisé en position ouverte après transphosphorylation de trois tyrosines. Des données plus récentes (Cabail et al., 2015) ont montré que les kinases activées des récepteurs de l’insuline et de l’IGF1 sont des dimères fonctionnels, et que, en plus de la phosphorylation de la boucle d’activation, prend place une stabilisation allostérique impliquant un échange des régions juxtamembranaires proximales au domaine kinase (pour revue des aspects structuraux des kinases du récepteur insulinique et d’autres récepteurs, voir Hubbard & Miller, 2007; Hubbard, 2013; Süveges & Jura, 2015).

thumbnail Figure 7

Structure de la tyrosine kinase du récepteur insulinique, inactive (A) et activée (B), cette dernière montrant la liaison de l’analogue d’ATP, AMP-PNP, du substrat peptidique et du Mg2+. Cette figure illustre le mécanisme d’auto-inhibition par lequel Tyr (Y) 1162, une des trois tyrosines qui sont autophosphorylées en réponse à l’insuline (1158, 1162, 1163), est liée à l’état basal par une liaison hydrogène avec Asp (D) 1132 dans le site catalytique. Tyr (Y) 1162 est en compétition avec les substrats protéiques avant l’autophosphorylation. Dans l’état activé, la boucle d’activation est tris-phosphorylée et expulsée du site actif. pTyr (Y) 1163 fait une liaison hydrogène avec Arg (R) 1155 au début de la boucle d’activation, ce qui la stabilise en position ouverte. Le substrat peptidique avec le motif YMXM est aussi représenté. Voir De Meyts & Whittaker (2002) (d’après Hubbard, 1997).

Mécanisme d’activation du récepteur insulinique par la liaison du ligand

La structure cristallographique de l’apo-récepteur (non lié, Figure 4) montre que la distance entre les insertions membranaires des « tiges » des domaines extracellulaires des monomères, ~120 Å, serait trop grande pour permettre un rapprochement et une transphosphorylation des domaines kinases distaux si cette distance était maintenue dans le récepteur lié à l’insuline (McKern et al., 2006; Croll et al., 2016). Sur la base de données biochimiques et structurales convaincantes, Kavran et al. (2014) proposèrent un mécanisme d’activation des récepteurs de l’insuline et de l’IGF1 reposant sur le fait que la séparation des domaines transmembranaires est imposée par les domaines extracellulaires libres, qui, de la sorte, maintiennent le récepteur dans l’état inactif. La liaison du ligand supprime cette inhibition en perturbant l’interaction L1-FnIII 2’-3’ qui stabilise la séparation des domaines transmembranaires, donnant à ces derniers la liberté de s’associer, et permettant l’autophosphorylation des domaines kinase. Selon ce concept, la liaison du ligand ne stimule pas directement l’activité kinase du récepteur phosphorylé. En d’autres termes, le rôle du domaine extracellulaire est d’inhiber l’activité en l’absence de ligand plutôt que de promouvoir l’activité en sa présence. Kavran et al. (2014) apportent ainsi la première démonstration que la liaison d’une molécule de ligand engendre la transformation d’un apo-récepteur symétrique en une structure asymétrique, comme prédite par la coopérativité négative (De Meyts, 2015b). La génération d’une structure asymétrique porteuse d’une insuline liée compatible avec la coopérativité négative fut aussi décrite par Weis et al. (2018) à partir de leur étude de la structure par cryo-EM d’un ectodomaine où les extrémités C-terminales de la sous-unité  sont attachées à un leucine zipper, ce qui confère une haute affinité à l’ectodomaine (Figure 8). Cette structure n’a pas révélé de liaison des résidus du site 2 de l’insuline au récepteur (De Meyts, 2015b), à l’exception de His B10 et Glu B13; les résidus Ser A8, Ser A12, Leu A13, Glu A17 et Leu B17 sont exposés au solvant. Par contre, la structure cryo-EM, établie par Gutmann et al. (2020), d’un holorécepteur saturé contenant 4 molécules d’insuline (Figure 9) montre sans équivoque deux insulines liées par leurs sites 1 aux sites 1 et 1’ du récepteur, plus deux molécules d’insuline liées par leurs sites 2 aux sites 2 et 2’du récepteur dans les domaines FnIII-1 et -1’, comme prédit par les données d’alanine scanning du récepteur (Whittaker et al., 2008). Ce complexe a une structure symétrique en T, en cohérence avec la perte de coopérativité négative observée à saturation du récepteur (De Meyts et al., 1973; De Meyts & Whittaker, 2002). Les études par cryo-EM du groupe de X.-C. Bai (Uchikawa et al., 2019; Li et al., 2022), ont aussi démontré une structure en T avec quatre insulines liées et la liaison simultanée de deux ligands aux sites 1 et 2’. Le site 2’ lie bien les résidus du site 2 de l’insuline identifiés précédemment (De Meyts, 2015a, b; la place me manque pour discuter ici en détail les diverses structures par cryo-EM publiées récemment, dont les données sont loin d’être concordantes; pour revue voir Lawrence, 2021, et références incluses). Il faut souligner que la plupart des données structurales par cryo-EM ont été générées en présence de concentrations d’insuline largement micromolaires, et donc 1000 à 10 000 fois supérieures aux concentrations physiologiques maximales de l’hormone, et sans rapport avec les conditions dans lesquelles les données biochimiques ont été obtenues. Rappelons que la coopérativité négative disparaît en présence de concentrations d’insuline supérieures à 1 M (De Meyts et al., 1973; De Meyts & Whittaker, 2002). Il semble clair que la première étape dans l’activation du récepteur est l’induction d’une structure asymétrique porteuse d’une molécule de ligand. Il restait à démontrer que les structures plus saturées existent aussi dans des conditions plus physiologiques et ne sont pas « forcées » par les contraintes stoichiométriques. Ces études ont néanmoins le mérite de démontrer que le site 2 présumé de l’insuline peut se lier au site 2 présumé du récepteur.

Une belle étude par cryo-EM toute récente d’une équipe danoise (Nielsen et al., 2022), réalisée dans des conditions stoichiométriques plus physiologiques, confirme que le récepteur adopte une structure asymétrique, avec une à trois insulines liées (aux sites 1, 2 et 2’) et le rapprochement des insertions transmembranaires de 111 à 18-20 Å. Leur analyse par délétions de domaines du récepteur, et avec des peptides spécifiques pour la liaison aux sites 1 ou 2 et des insulines modifiées dans les sites 1 ou 2, montre que les deux sites 1 et 2 sont requis pour la haute affinité de la liaison. Leurs données suggèrent un mécanisme de liaison séquentiel où l’insuline se lie d’abord au site 2 de basse affinité avant d’interagir avec le site 1, comme je l’avais suggéré antérieurement (De Meyts, 1994; voir aussi Thorsoe et al., 2010; Gutmann et al., 2020). Ceci crée une asymétrie qui induit la coopérativité négative et active le récepteur par un mécanisme dont les détails restent cependant à préciser.

thumbnail Figure 8

Mécanisme d’activation du récepteur insulinique. (B) La structure obtenue par cryo-microscopie électronique d’un ectodomaine à haute affinité dont les extrémités C-terminales sont attachées par un leucine zipper, IR-Zi-pINS Fv, lié à une seule molécule d’insuline (Weis et al., 2018), est comparée à l’ectodomaine de l’apo-récepteur (A) comme décrit dans la figure 4. Deux réarrangements structuraux sont frappants: 1) le dimère passe d’une structure symétrique en V inversé à une structure asymétrique, consistante avec une coopérativité négative; 2) les extrémités C-terminales du récepteur distantes de 117 ångströms se rapprochent à 15 ångströms, une distance qui permettra l’apposition des domaines tyrosine kinase et leur transphosphorylation (voir Weis et al., 2018, pour plus de détails). Reproduit sous licence internationale Creative Common Attribution 4.0.

thumbnail Figure 9

États de transition dans le mécanisme d’activation du récepteur insulinique. Modèles schématiques des structures de l’ectodomaine vide (A; PDB 4ZXB, Croll et al., 2016), de l’ectodomaine asymétrique avec un seul ligand de la figure 8 (B; Weis et al., 2018), de l’ ectodomaine saturé avec 4 insulines liées (D; Gutmann et al., 2020). Les états intermédiaires inconnus sont mentionnés en C. La structure D démontre la liaison du site 2 de l’insuline au site 2 du récepteur. Reproduit avec permission (Gutmann et al., 2020).

Transduction intracellulaire de l’activation du récepteur de l’insuline

À la suite du rapprochement et de la dimérisation des domaines kinases, le domaine catalytique de la kinase est transactivé par tris-phosphorylation de sa boucle d’activation (Figure 7) et phosphoryle des tyrosines du récepteur en dehors du domaine kinase, ce qui crée des sites de liaison pour des partenaires protéiques contenant des domaines SH2 (src-homology-2) (Pawson, 2004) ou des domaines PTB (phosphotyrosine-binding domains) (Eck et al., 1996). Contrairement aux autres RTK, les récepteurs de l’insuline (et de l’IGF1) ne lient pas les protéines de signalisation directement, mais les lient au résidu Tyr 960 du domaine juxtamembranaire (numérotation de IR-A), une famille de grosses protéines d’accostage (docking proteins) appelées IRS (insulin receptor substrates) 1, 2 et 4, dont la première, IRS1, fut clonée en 1991 (Sun et al., 1991; White, 1998). En outre Tyr 960 lie l’adaptateur Shc (Src homology 2 and collagen) (Pelicci et al., 1996; Ravishandran, 2001). L’association du récepteur avec IRS ou Shc forme le noyau autour duquel va s’assembler une particule de transduction du signal, centre effectif (hub) du réseau de cascades intracellulaires de signalisation (Figure 10). Les deux voies de signalisation canoniques de l’insuline sont la voie PI3K/PDK/AKT et la voie Grb2/Sos/Raf/Ras/ERK (Figure 10). Je ne développerai pas davantage la signalisation intracellulaire dans cette revue dédiée à la première étape dans l’action de l’insuline (pour revues détaillées voir Taniguchi et al., 2006; Saltiel & Pessin, 2007; Boucher et al., 2014; De Meyts, 2016; White & Copps, 2016; Czech, 2017; Petersen & Shulman, 2018; Saltiel, 2021).

thumbnail Figure 10

Le réseau de signalisation intracellulaire de l’insuline. Voir texte et références incluses pour le détail des différentes étapes.

Conclusions et perspectives

J’ai relaté ici, d’abord dans une perspective historique, à partir de l’émergence du concept fondamental en immunologie, physiologie et pharmacologie de récepteur à la charnière entre le 19e et le 20e siècle, la lente progression vers la découverte des premiers récepteurs hormonaux grâce aux techniques de radioligands, d’abord nucléaires, ensuite ceux des hormones polypeptidiques comme l’ACTH, l’angiotensine et, il y a une cinquantaine d’années, celui de l’insuline, 50 ans après la découverte de l’hormone. Les progrès dans la caractérisation des propriétés biochimiques du récepteur insulinique, sa cinétique de liaison, son clonage en 1985, les relations structure-activité de la liaison incluant mutagenèse et crosslinking par photoaffinité, ont établi des données qui ont été importantes pour l’interprétation de l’analyse structurelle par cristallographie et, plus récemment, des observations en microcopie cryo-électronique. Cette nouvelle ère qui s’ouvre avec une résolution accrue des structures pourrait déboucher sur de nouvelles perspectives de ciblage thérapeutique dans les maladies métaboliques, le cancer et la maladie d’Alzheimer. Je n’ai que très peu abordé ici les étapes distales au récepteur qui sont, bien sûr, d’une importance critique dans une perspective pathophysiologique et thérapeutique, et qui ont fait l’objet d’excellentes revues récemment publiées.

Remerciements

Je dédie cette revue à Pierre Freychet pour célébrer le 50e anniversaire de sa contribution décisive à la découverte du récepteur de l’insuline – et près d’un demi-siècle d’amitié. Je remercie William Rostène pour m’avoir impliqué dans la célébration de la découverte de l’insuline, et pour sa lecture critique du manuscrit; Pierre Freychet, Bernard Desbuquois et Folker Krug pour leurs commentaires et suggestions utiles, et Marek Brzozowski, Mike Lawrence, et Ünal Coskun pour les figures 6, 8 et 9. La place me manque pour exprimer ma gratitude à tous les collègues et collaborateurs dont les travaux sont cités ici, et mes excuses à ceux que j’ai pu oublier. Je remercie le referee pour sa revue attentive du manuscrit.

Références

  • Abel, J.J. (1926). Crystalline insulin. Proc Natl Acad Sci USA, 12, 132–136. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Accili, D., Cama, A., Barbetti, H., Kadowaki, T., Taylor, S.I. (1992). Insulin resistance due to mutations in the insulin receptor gene: an overview. J Endocrinol Invest, 15, 857–864. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Accili, D., Drago, J., Lee, E.J., Johnson, M.D., Cool, M.H., Salvatore, P., Asico, L.D., José, P.A., Taylor, S.I., Westphal, A. (1996). Early neonatal death in mice homozygous for a null allele of the insulin receptor gene. Nat Genet, 12, 106–109. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Adamo, M., Raizada, M.K., LeRoith, D. (1989). Insulin and insulin-like growth factor receptors in the nervous system. Mol Neurobiol, 3, 71–100. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Adams, M.J., Blundell, T.L., Dodson, E.J., Dodson, G.G., Vijayan, M., Baker, E.N., Harding, M.M., Hodgkin, D.C., Rimmer, B., Sheat, S. (1969). Structure of rhombohedral 2 zinc insulin crystals. Nature, 224, 491–495. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Ahlquist, R.P. (1948). A study of the adrenotropic receptors. Am J Physiology, 153, 586–600. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Allen, F. (1915). Prolonged fasting in diabetes. Am J Med Sci, 150, 480–485. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Badertscher, K., Rutty, C.J. (2020). Insulin at 100. Indianapolis, Toronto, Woods Hole, and the “Insulin Road”. Pharmacy in History, 62, 87–111. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Bailyes, E.M., Navé, B.T., Soos, M.A., Orr, S.R., Hayward, A.C., Siddle, K. (1997). Insulin receptor/IGF-I receptor hybrids are widely distributed in mammalian tissues: quantification of individual receptor species by selective immunoprecipitation and immunoblotting. Biochem J, 327(Pt 1), 209–215. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Banting, F., Best, C.H. (1922). The internal secretion of the pancreas. J Lab Clin Med, 7, 256–271. [Google Scholar]
  • Banting, F.G., Best, C.H., Collip, J.B., McLeod, J.J.R. (1922). The preparation of pancreatic extracts containing insulin. Trans Roy Soc Canada, Section V, (16), 1–3. [Google Scholar]
  • Bar, R.S., Gorden, P., Roth, J., Kahn, C.R., De Meyts, P. (1976). Fluctuations in the affinity and concentration of insulin receptors on circulating monocytes of obese patients: effect of starvation, refeeding and dieting. J Clin Invest, 58, 1123–1135. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Beck-Nielsen, H., Pedersen, O., Bagger, J.P., Sorensen, N.S. (1976). The insulin receptor in normal and obese humans. Acta Endocrinol (Copenh), 83, 565–575. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Belfiore, A., Frasca, F., Pandini, G., Sciacca, L., Vigneri, R. (2009). Insulin receptor isoforms and insulin receptor/insulin-like receptor hybrids in physiology and disease. Endocrine Rev, 30, 586–623. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Benecke, H., Flier, J.S., Moller, D.E. (1992). Alternatively spliced variants of the insulin receptor protein. Expression in normal and diabetic human tissues. J Clin Invest, 89, 2066–2070. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Bergeron, J.J., Posner, B.I., Josefsberg, Z., Sikstrom, R. (1978). Intracellular polypeptide hormone receptors. The demonstration of specific binding sites for insulin and human growth hormone in Golgi fractions isolated from the liver of female rats. J Biol Chem, 253, 4067–4073. [Google Scholar]
  • Biddinger, S.B., Kahn, C.R. (2006). From mice to men: insights into the insulin resistance syndromes. Ann Rev Physiol, 68, 123–158. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Black, J.W., Stephenson, J.S. (1962). Pharmacology of a new adrenergic beta-receptor-blocking compound (Nethalide). Lancet, II, 311–314. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Black, J.W. (1988-1989), Drugs, hormones and receptors: a personal reflection. Hunterian Soc Trans, 47, 60–69. [Google Scholar]
  • Bliss, M. (1982). The discovery of insulin, The University of Chicago Press, Chicago; McClelland and Stewart Ltd, Toronto, 304 p. Also: Special Centenary Edition (2021), University of Toronto Press, Toronto, 352 p. [Google Scholar]
  • Bliss, M. (1992). Banting: a biography, University of Toronto Press, Toronto, 336 p. [Google Scholar]
  • Blundell, T.L., Dodson, G.G., Hodgkin, D.C., Mercola, D.A. (1972). Insulin: the structure in the crystal and its reflexion in chemistry and biology. Adv Protein Chem, 26, 279–402. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Blundell, T.L., Wood, S.P. (1975). Is the evolution of insulin Darwinian or due to selectively neutral mutations? Nature, 257, 197–203. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Boucher, J., Kleinridders, A., Kahn, C.R. (2014). Insulin receptor signaling in normal and insulin-resistant states. Cold Spring Harb Perspect Biol, 6(1), a009191. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Broer, Y., Lhiaubet, A.M., Rosselin, G., Rostène, W. (1987). Radioautographic and quantitative study of insulin binding sites in the rat brain (In French). C R Acad Sci, 304, 31–36. [Google Scholar]
  • Brown, H., Sanger F., Kitai, R. (1955). The structure of pig and sheep insulins. Biochem J, 60, 556–565. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Brüning, J.C., Gantam, D., Burks, D.J., Gillette, J., Schubert, M., Orban, P.C., Klein, R., Krone, W., Müller-Wieland, D., Kahn, C.R. (2000). Role of brain insulin receptor in control of body wight and reproduction. Science, 289, 2122–2125. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Butcher, R.W., Crofford, O.B., Gammeltoft, S., Gliemann, J., Gavin, J.R. 3rd, Goldfine, I.D., Kahn, C.R., Rodbell, M., Roth, J., Jarrett, L., Larner, R.J., Lefkowitz, R.J., Levine, R., Marinetti, G.V. (1973). Letter: Insulin activity: the solid matrix. Science, 182, 396–397. Cuatrecasas’ reply: pp. 397–398. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Cabail, M.Z., Li, S., Lemmon, E., Bowen, M.E., Hubbard, S.R., Miller, W.T. (2015). The tyrosine kinase domain of the insulin and IGF1 receptors are functional dimers in the activated state. Nat Commun, 6, 6406. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Carpentier, J.L., Gorden, P., Barazzone, P., Freychet, P., Le Cam, A., Orci, L. (1979). Intracellular localization of 125I-labeled insulin in hepatocytes from intact rat liver. Proc Natl Acad Sci USA, 76, 2803–2807. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Carpentier, J.L. (1994). Insulin receptor internalization: molecular mechanisms and pathophysiological implications. Diabetologia, 37(Suppl 2), S117–S124. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Chan, S.J., Nakagawa, S., Steiner, D.F. (2007). Complementation analysis demonstrates that insulin crosslinks both  subunits in a truncated receptor dimer. J Biol Chem, 282, 13754–13758. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Christoffersen, C.T., Bornfeldt, K.E., Rotella, C.M., Gonzales, N., Vissing, H., Shymko, R.M., Ten Hoeve, J., Groffen, J., Heisterkamp, N., De Meyts, P. (1994). Negative cooperativity of the insulin-like growth factor-I receptor and a chimeric IGF-I/insulin receptor. Endocrinology, 135, 472–475. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Clauser, E. (1993). The Apollinaire Bouchardat Prize 1993. Structural organization and molecular dissection of the functions of the insulin receptor. J Ann Diabetol Hotel Dieu, 1993, 63–80. [Google Scholar]
  • Crofford, O.B. (1968) The uptake and inactivation of native insulin by isolated fat cells. J Biol Chem, 243, 362–369. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Croll, T.I., Smith, B.J., Margetts, M.B., Whittaker, J., Weiss, M.A., Ward, C.W., Lawrence, M.C. (2016). Higher-resolution structure of the human insulin receptor ectodomain: multi-modal inclusion of the insert domain. Structure, 24, 469–476. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P., Wilchek, M., Anfinsen, C. (1968). Selective enzyme purification by affinity chromatography. Proc Natl Acad Sci USA, 61, 636–643. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1969). Interaction of insulin with the cell membrane: the primary action of insulin. Proc Natl Acad Sci USA, 63, 450–457. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1971a). Insulin-receptor interactions in adipose tissue cells: direct measurement and properties. Proc Natl Acad Sci USA, 68, 1264–1268. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1971b). Perturbation of the insulin receptor of isolated fat cells with proteolytic enzymes. Direct measurement of insulin-receptor interactions. J Biol Chem, 246, 6522–6531. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1971c). Unmasking of insulin receptors in fat cells and fat cell membranes. Perturbation of membrane lipids. J Biol Chem, 246, 6532–6542. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1971d). Properties of the insulin receptor of isolated fat cell membranes. J Biol Chem, 246, 7265–7274. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P., Desbuquois, B., Krug, F. (1971). Insulin-receptor interactions in liver cell membranes. Biochem Biophys Res Commun, 44, 333–339. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1972a). The insulin receptor. Diabetes, 21(suppl. 2). Proceedings of the 50th Anniversary Insulin Symposium, Indianapolis, Indiana, Oct. 18-20, 1971, pp. 396–402. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Cuatrecasas, P. (1972b). Isolation of the insulin receptor of liver and fat cell membranes. Proc Natl Acad Sci USA, 69, 318–322. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Czech, M.P. (1985). The nature and regulation of the insulin receptor structure and function. Ann Rev Physiol, 47, 357–381. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Czech, M.P. (2017). Insulin action and resistance in obesity and type 2 diabetes. Nat Med, 23, 804–814. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Roth, J., Neville, D.M. Jr, Gavin, J.R. III, Lesniak, M.A. (1973). Insulin interaction with its receptors: experimental evidence for negative cooperativity. Biochem Biophys Res Commun, 55, 154–161. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Roth, J. (1975). Cooperativity in ligand binding: a new graphic analysis. Biochem Biophys Res Commun, 66, 1118–1126. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (1976a). Insulin and growth hormone receptors in human cultured lymphocytes and peripheral blood monocytes, in: M. Blecher (Ed.), Methods in receptor research, Part I; A.E. Laskin, J.A. Last (Eds.), Methods in molecular biology, Marcel Dekker Inc., New York and Basel, pp. 301–383. [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (1976b). Cooperative properties of hormone receptors in cell membranes. J Supramol Struct, 4, 241–258. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Bianco, A.R., Roth, J. (1976). Site-site interactions among insulin receptors: characterization of the negative cooperativity. J Biol Chem, 251, 1877–1888. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Van Obberghen, E., Roth, J., Wollmer, A., Brandenburg, D. (1978). Mapping of the residues reponsible for the negative cooperativity of the receptor binding region of insulin. Nature, 273, 504–509. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Rousseau, G.G. (1980). Receptor concepts, a century of evolution. Circ Res, 46, 13–19. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (1994). The structural basis of insulin and insulin-like growth factor-I (IGF-I) receptor binding and negative cooperativity, and its relevance to mitogenic versus metabolic signaling. Diabetologia, 37, S135–S148. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Whittaker, J. (2002). Structural biology of insulin and IGF1 receptors: implications for drug design. Nat Rev Drug Discov, 1, 769–783. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts P. (2004). Insulin and its receptor: structure, function and evolution. Bioessays, 26, 1351–1362. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (2008). The insulin receptor: a prototype for dimeric, allosteric membrane receptors. Trends Biochem Sci, 33, 376–374. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (2015a). Receptor tyrosine kinase signal transduction and the molecular basis of signalling specificity, in: D.L. Wheeler, Y. Yarden (Eds.), Receptor tyrosine kinases: structure, functions and role in human disease, Humana Press, Springer, New York, Heidelberg, Dordrecht, London, pp. 51–76. [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (2015b). Insulin/receptor binding: the last piece of the puzzle? BioEssays, 37, 389–397. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (2016). The insulin receptor and its signal transduction network, in: K.R. Feingold, et al. (Eds.), Endotext (Internet), South Dartmouth (MA), MDtext.com Inc., 2000. [Google Scholar]
  • De Meyts, P. (2017). Early recombinant protein therapeutics, in: T. Vaughan, J. Osbourn, B. Jallal (Eds.), Protein therapeutics, Vol. 1. Wiley-VCH Verlag GmbH & Co. KGaA, pp. 3–23. [Google Scholar]
  • De Meyts, P., Lefèbvre, P.J. (2019). Pancreatic hormones, in: G. Litwack (Ed.), Hormonal signaling in biology and medicine, Academic Press/Elsevier, pp. 383–423. [Google Scholar]
  • Derewenda, U., Derewenda, Z., Dodson, G.G., Hubbard, R.E., Korber, F. (1989). Molecular structure of insulin: the insulin monomer and its assembly. Br Med Bull, 45, 4–18. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Desbuquois, B., Aurbach, G.D. (1971). Use of polyethylene glycol to separate free and antibody-bound peptide hormones in radioimmunoassays. J Clin Endocr Metab, 33, 732–738. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Desbuquois, B., Cuatrecasas, P. (1973). Insulin receptors. Ann Rev Med, 24, 233–240. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Deyev, I.E., Sohet, F., Vassilenko, K.P., Serova, E.V., Popova, N.V., Zozulya, S.A., Burova, E.B., Houillier, P., Rzhevsky, D.I., Berchatova, A.A., Murashev, A.V., Chugunov, A.O., Efremov, R.G., Nikolsky, N.N., Beertelli, E., Eladari, D., Petrenko, A.G. (2011). Insulin receptor-related receptor as an extracellular alkali sensor. Cell Metab, 13, 679–689. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Di Guglielmo, G.M., Drake, P.G., Baass, E.C., Authier, F., Posner, B.I., Bergeron, J.J. (1998). Insulin receptor internalization and signalling. Mol Cell Biochem, 182, 59–63. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Dodson, G.G. (2002). Insulin: sequence, structure and function – A story of surprises, in: M. Federwisch, M. Leyck Diecken, P. De Meyts (Eds.), Insulin and related proteins, Kluwer Academic Publishers, Netherlands, pp. 29–39. [Google Scholar]
  • Dolman, C.E. (1981). Paul Ehrlich, in: Dictionary of Scientific Biography, Vol. 3, 10th ed, Charles Scribner’s Sons, pp. 295–305. [Google Scholar]
  • Du, Y.C., Zhang, Y.S., Lu, Z.X., Tsou, C.L. (1961). Resynthesis of insulin from its glycyl and phenylalanyl chains. Sci Sin, 10, 84–104. [PubMed] [Google Scholar]
  • Ebina, Y., Ellis, L., Jarnagin, K., Edery, M., Graf, L., Clauser, E., Ou, J.H., Masiarz, F., Kan, Y.W., Goldfine, I.D., Roth, R.A., Rutter, W.J. (1985). The human insulin receptor cDNA: The structural basis for hormone-activated signalling. Cell, 40, 747–758. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Eck, M.J, Dhe-Paganon, S., Trub, J., Nolte, R.T., Shoelson, S.E. (1996). Structure of the IRS-1 PTB domain bound to the juxtamembrane region of the insulin receptor. Cell, 85, 695–705. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Ehrlich, P. (1897). Die Wertbemessung des Diphterieheilserums und deren theoretische Grundlagen (Klinisches Jahrbuch), in: Himmelweit (Ed.), The collected papers of Paul Ehrlich, Vol. II, pp. 86–106. [Google Scholar]
  • Ehrlich, P., Morgenroth, J. (1900). Über Hämolysine. Dritte Mittheilung (Berliner Klinische Wochenschrift), in: Himmelweit (Ed.), The collected papers of Paul Ehrlich, Vol. II, pp. 196–204. [Google Scholar]
  • Evans, R.M. (1988). The steroid and thyroid hormone receptor superfamily. Science, 240, 889–895. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Favelyukis, S., Till, J.H., Hubbard, S.R., Miller, W.T. (2001). Structure and autoregulation of the insulin-like growth factor-I receptor kinase. Nat Struct Biol, 8, 1058–1062. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Flier, J.S., Kahn, C.R., Roth, J., Bar, R.S. (1975). Antibodies that impair insulin receptor binding in an unusual diabetic syndrome with severe insulin resistance. Science, 190, 63–65. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Flier, J.S., Kahn, C.R., Jarrett, D.B., Roth, J. (1976). Characterization of antibodies to the insulin receptor: a cause of insulin resistant diabetes in man. J Clin Invest, 58, 1442–1449. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Flier, J.S., Kahn, C.R. (2021). Insulin: a pacesetter for the shape of modern biomedical science and the Nobel Prize. Mol Metab, 52, 101194 [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Fralick, M., Zinman, B. (2021). The discovery of insulin in Toronto: beginning a 100-year journey of research and clinical achievement. Diabetologia, 64, 947–953. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Frattali, A.L, Pessin, J.E. (1993). Relationship between alpha subunit ligand occupancy and beta subunit autophosphorylation in insulin/insulin-like growth factor-1 hybrid receptors. J Biol Chem, 268, 7393–7400. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Freychet, P., Rosselin, G., Dolais, J. (1969). Radioimmunoassay of thyrotropin (TSH) in human plasma [in French]. Presse Med, 77, 13–16. [Google Scholar]
  • Freychet, P., Roth, J., Neville, D.M. Jr. (1971a). Monoiodoinsulin: demonstration of its biological activity and binding to fat cells and liver membranes. Biochem Biophys Res Commun, 43, 400–408. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Freychet, P., Roth, J., Neville, D.M. Jr. (1971b). Insulin receptors in the liver. Specific binding of 125I-insulin to the plasma membrane and its relation to insulin bioactivity. Proc Natl Acad Sci USA, 68, 1833–1837. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Freychet, P., Laudat, M.H., Laudat, P., Rosselin, G., Kahn, C.R., Gorden, P., Roth, J. (1972). Impairment of insulin binding to the fat cell plasma membrane in the obese hyperglycemic mouse. FEBS Lett, 25, 339–342. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Freychet, P. (2000). Insulin receptors and insulin actions in the nervous system. Diabetes Metab Res Rev, 16, 390–392. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Freychet, P. (2002). Prix Maurice Dérot 2002. 1971-2002: Une histoire du récepteur de l’insuline. J Ann Diabetol Hotel-Dieu, 2002, 249–267. [Google Scholar]
  • Gambhir, K.K., Archer, J.A., Bradley, C.J. (1978). Characteristics of the human erythrocyte insulin receptors. Diabetes, 27, 701–708. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gammeltoft, S., Gliemann, J. (1973). Binding and degradation of 125I-labelled insulin by isolated rat fat cells. Biochim Biophys Acta, 320, 16–32. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gammeltoft, S. (1984). Insulin receptors: binding kinetics and structure-activity relationships of insulin. Physiol Rev, 64, 1321–1378. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gammeltoft, S., Van Obberghen, E. (1986). Protein kinase activity of the insulin receptor. Biochem J, 235, 1–11. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gauguin, L., Klaproth, B., Sajid, W., Andersen, A.S., McNeil, K., Forbes, B.E., De Meyts, P. (2008a). Structural basis for the lower affinity of the insulin-like growth factors for the insulin receptor. J Biol Chem, 283, 2604–2613. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gauguin, L., Delaine, C., Alvino, C.L., McNeil, K.A., Wallace, J.C., Forbes, B.E., De Meyts, P. (2008b). Alanine scanning of a putative receptor binding surface of insulin-like growth factor-I. J Biol Chem, 283, 20821–20829. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gavin, J.R. 3rd, Roth, J., Neville, D.M. Jr, DE Meyts, P., Buell, D.N. (1974). Insulin-dependent regulation of insulin receptor concentrations: a direct demonstration in cell culture. Proc Natl Acad Sci USA, 71, 84–88. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Geiger, D., Carpentier, J.L., Gorden, P., Orci, L. (1989). Downregulation of insulin receptors is related to insulin internalization. Exp Cell Res, 185, 33–40. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gerstein, H.C., Rutty, C.J. (2021). Insulin therapy: the discovery that shaped a century. Can J Diabetes, 45, 793–803. [Google Scholar]
  • Glendorf, T., Sorensen, A.R., Nishimura, E., Pettersson, I., Kjeldsen, T. (2008). Importance of the solvent-exposed residues of the insulin B-chain alpha-helix for receptor binding. Biochemistry, 47, 4743–4751. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Glick, S.M., Roth, J., Yalow, R.S., Berson, S.A. (1963). Immunoassay of human growth hormone in plasma, Nature. 199, 784–787. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Goeddel, D.V., Kleid, D.G., Bolivar, F., Heynecker, H.L., Yansura, D.G., Crea, R., Hirose, T., Krasjewski, A., Itakura, K., Riggs, A.D. (1979). Expression in Escherichia coli of chemically synthesized genes for human insulin. Proc Natl Acad Sci, USA, 76, 106–110. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Goodfriend, T.L., Lin, S.Y. (1970). Receptors for angiotensin I and II. Circ Res, 27(Suppl 1), 163–164. [PubMed] [Google Scholar]
  • Gorden, P., Carpentier, J.L., Freychet, P., Le Cam, A., Orci, L. (1978). Intracellular translocation of iodine-125-labelled insulin: direct demonstration in isolated hepatocytes. Science, 200, 782–785. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gorsky, J., Toft, D., Shyamala, G., Smith, D., Notides, A. (1968). Hormone receptors: studies on the interaction of estrogens with the uterus. Recent Prog Horm Res, 24, 45–80. [PubMed] [Google Scholar]
  • Gozlan M. (2021). Diabète: l’histoire émouvante des premiers patients traités par l’insuline. Le Monde, blog Réalités Biomédicales, 13-11-2021. https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2021/11/13/diabete-lhistoire-emouvante-des-premiers-patients-traites-par-linsuline/. [Google Scholar]
  • Greene, G.L. (2013). In memoriam: Elwood Jensen (1920-2012). Mol Endocrinol, 27, 1589–1591. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Grigorescu, F., Lambert, B., De Meyts, P. (1982). L’utilité clinique de la mesure des récepteurs insuliniques sur les érythrocytes. J Ann Diabetol Hôtel-Dieu, 1982, 31–34. [Google Scholar]
  • Gustafsson, J.-A. (2016). Historical overview of nuclear receptors. J Steroid Biochem Mol Biol, 157, 3–6. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gutmann, T., Kim, K.H., Grzybek, M., Walz, T., Coskun, Ü. (2018). Vizualization of ligand-induced transmembrane signaling in the full-length human insulin receptor. J Cell Biol, 217, 1643–1649. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Gutmann, T., Schäfer, I.B., Poojari, C., Brankatschk, B., Vattilainen, I., Strauss, M., Coskun, Ü. (2020). Cryo-EM structure of the complete and ligand-saturated insulin receptor ectodomain. J Cell Biol, 219(1), e201907210. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Harrison, L.C., Kasuga, M., Van Obberghen, E. (1982). The insulin receptor of the human lymphocyte: insulin-induced down-regulation of 126 000 and 90 000 glycosylated subunits. Diabetologia, 22, 233–238. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Havrankova, J., Roth, J., Brownstein, M. (1978). Insulin receptors are widely distributed in the central nervous system of the rat. Nature, 272, 827–829. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hegele, R.A., Maltman, G.M. (2020). Insulin’s centenary: the birth of an idea. Lancet Diabetes Endocrinol, 8, 971–977. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hirsch, I.B., Junega, R., Beals, J.M., Antalis, C.J., Wright, C.E. Jr. (2020). The evolution of insulin and how it informs therapy and treatment choices. Endocrine Rev, 41, 733–755. [CrossRef] [Google Scholar]
  • House, P.D.R., Weidemann, M.J. (1970). Characterization of an 125I-insulin binding plasma membrane fraction from rat liver. Biochem Biophys Res Commun, 41, 541–548. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • House, P.D.R. (1971a). Kinetics of 125I-isulin binding to rat liver plasma membrane. FEBS Lett, 16, 339–342. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • House, P.D.R. (1971b). Rat liver plasma membranes: isolation, enzymatic functions, and interaction with insulin. Ph.D. thesis, Australian University, Canberra, Australia, 172 p. [Google Scholar]
  • House, P.D.R., Poulis, P., Weidemann, M.J. (1972). Isolation of a plasma membrane subfraction from rat liver containing an insulin-sensitive cyclic-AMP phosphodiesterase. Eur J Biochem, 24, 429–437. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hua, Q.X., Shoelson, S.E., Kochoyan, M., Weiss, M.A. (1991). Receptor binding redefined by a structural switch in a mutant human insulin. J Mol Biol, 279, 1–7. [Google Scholar]
  • Huang, K., Xu, B., Hu, S.K., Chu, Y.C., Hua, Q.X., Qu, Y., Li, B., Wmg, S., Wang, R.Y., Nakagawa, S.H., Theede, A.M., Whittaker, J., De Meyts, P., Katsoyannis, P.G., Weiss, M.A. (2004). How insulin binds: the central B-chain -helix contacts the N-terminal domain of the insulin receptor -subunit. J Mol Biol, 341, 529–550. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hubbard, S.R., Wei, L., Ellis, L., Hendrickson, W.A. (1994). Crystal structure of the tyrosine kinase domain of the human insulin receptor. Nature, 372, 746–754. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hubbard, S.R. (1997). Crystal structure of the activated insulin receptor tyrosine kinase in complex with peptide substrate and ATP analog. EMBO J, 16, 5572–5581. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hubbard, S.R., Miller, W.T. (2007). Receptor tyrosine kinases: mechanisms of activation and signalling. Curr Opin Cell Biol, 19, 117–123. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Hubbard, S.R. (2013). The insulin receptor: both a prototypical and atypical receptor tyrosine kinase. Cold Spring Harbour Perspect Biol, 5, a008946. [Google Scholar]
  • Hunter, W.W., Greenwood, F.C. (1962). Preparation of iodine-131 labelled human growth hormone of high specific activity. Nature, 194, 495–496. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Jacobs, S., Hazum, E., Shechter Y, Cuatrecasas, P. (1979). Insulin receptor: covalent labeling and identification of subunits. Proc Natl Acad Sci USA, 76, 4918–4921. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Jensen, A.M. (2000). Analysis of structure-function relationships of the insulin molecule by alanine-scanning mutagenesis. Master’s Thesis, Copenhagen University, Denmark. [Google Scholar]
  • Jensen, E.V. (1958). Studies of growth phenomena using tritium labeled steroids, in: Proceedings of the 4th International Congress Biochemistry, Vol. 15, p. 119 (abstract). [Google Scholar]
  • Jensen, E.V., Jacobson, H.I. (1960). Fate of steroid estrogens in target tissues, in: G. Pincus, E.P. Vollmer (Eds.), Biological activities of steroids in relation to cancers, Academic Press, New York, pp. 161–174. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Jensen, E.V. (1962). On the mechanism of estrogen action. Perspect Biol Med, 6, 47–59. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Jensen, E.V., Jacobson, H.I. (1962). Basic guides to the mechanism of estrogen action. Rec Prog Horm Res, 18, 387–414. [Google Scholar]
  • Jensen, E.V., Desombre, E.R., Hurst, D.J., Kawashima, T., Jungblut, P.W. (1967). Estrogen-receptor interactions in target tissues. Arch Anat Microsc Morph Exp, 56, 547–569. [Google Scholar]
  • Jensen, E.V., Desombre, E.R. (1973). Estrogen-receptor interaction: estrogenic hormones effect transformation of specific receptor proteins to a biochemically functional form. Science, 182, 126–134. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Jensen, E.V., Jacobson, H.I., Walf, A.A., Frye, C.A. (2010). Estrogen action: a historic perspective on the implications of considering alternative approaches. Physiol Behav, 99, 151–162. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Jörgens, V., Porta, M., eds. (2020). Unveiling diabetes – Historical milestones in diabetology. Frontiers in diabetes, Vol. 29, Karger, 309 p. [Google Scholar]
  • Joshi, R.L., Lamothe, B., Cordonnier, N., Mesbah, K., Monthious, E., Jami, J., Bucchini, D. (1996). Targeted disruption in the insulin receptor gene in the mouse results in neonatal lethality. EMBO J, 15, 1542–1547. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Jospe N., Kaplowitz, P.B., Furlanetto, R.W. (1996). Homozygous nonsense mutation in the insulin receptor gene in a patient with severe congenital insulin resistance, leprechaunism and the role of the insulin-like growth factor receptor. Clin Endocrinol, 45, 229–255. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kadowaki, T., Bevins, C.L., Cama, A., Ojaama, K., Marcus-Samuels, B., Kadowaki, H., Beitz, L., McKeon, C., Taylor, S.I. (1988). Two mutant alleles of the insulin receptor gene in a patient with extreme insulin resistance. Science, 240, 787–790. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kahn, C.R., Neville, D.M. Jr, Gorden, P. Freychet, P., Roth, J. (1972). Insulin receptor defect in insulin resistance: studies in the obese-hyperglycemic mouse. Biochem Biophys Res Commun, 48, 135–142. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kahn, C.R., Flier, J.S., Bar, R.S., Archer, J.A., Gorden, P., Martin, M.M., Roth, J. (1976). The syndromes of insulin resistance and acanthosis nigricans. Insulin-receptor disorders in man. N Engl J Med, 294, 739–745. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kahn, C.R., Baird, K.L., Flier, J.S., Grunfeld, C., Harmon, J.T., Harrison, L.C., Karlsson, F.A., Kasuga, M., King, G.L., Lang, U.L., Podskalny, J.M., Van Obberghen, E. (1981). Insulin receptors, receptor antibodies, and the mechanism of insulin action. Recent Prog Horm Res, 37, 477–538. [PubMed] [Google Scholar]
  • Kahn, C.R. (2003a). Knockout mice challenge our concepts of glucose homeostasis and the pathogenesis of diabetes. Exp Diabesity Res, 4, 169–182. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kahn, C.R. (2003b). The Gordon Wilson Lecture. Lessons about the control of glucose homeostasis and the pathogenesis of diabetes from knockout mice. Trans Am Clin Climatol Assoc, 114, 125–148. [Google Scholar]
  • Kasten, F.H. (1996). Paul Ehrlich: pathfinder in cell biology. 1. Chronicle of his life and accomplishments in immunology, cancer research and chemotherapy. Biotech Histochem, 71, 2–37. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga, M., Kahn, C.R., Hedo, J.A., Van Obberghen, E., Yamada, K.M. (1981a). Insulin-induced receptor loss in cultured human lymphocytes is due to accelerated receptor degradation. Proc Natl Acad Sci USA, 78, 6917–6921. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga, M., Van Obberghen, E., Yamada, K.M., Harrison, L.C. (1981b). Autoantibodies against the insulin receptor recognize the insulin binding subunits of an oligomeric receptor. Diabetes, 30, 354–357. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga, M., Karlsson, F.A., Kahn, C.R. (1982a). Insulin stimulates the phosphorylation of the 95 000 dalton subunit of its own receptor. Science, 215, 185–187. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga, M., Zick, Y., Blithe, D.L, Crettaz, M., Kahn, C.R. (1982b). Insulin stimulates tyrosine phosphorylation of the insulin receptor in a cell-free system. Nature, 298, 667–669. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga, M., Zick, Y., Blithe, D.L., Karlsson, F.A., Häring, H.U., Kahn, C.R. (1982c). Insulin stimulation of phosphorylation of the beta subunit of the insulin receptor. Formation of both phosphoserine and phosphotyrosine. J Biol Chem, 257, 9891–9894. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga M., Fujita-Yamaguchi, Y., Blithe, D.L., Kahn, C.R. (1983). Tyrosine-specific protein kinase activity is associated with the purified insulin receptor. Proc Natl Acad Sci USA, 80, 2137–2141. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kasuga, M. (2019). Structure and function of the insulin receptor – a personal perspective. Proc Jpn Acad Sci, B 95, 581–589. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Katsoyannis, P.G. (1967). Synthetic insulins. Rec Prog Horm Res, 23, 505–563. [Google Scholar]
  • Katzen, H. (1973). Biological activity of insulin-sepharose? Science, 179, 1142–1143. Cuatrecasas’ answer: pp. 1143–1144. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kavran, J.M., McCabe, J.M., Byrne, P.O., Connacher, M.K., Wang, Z., Ramek, A., Sarabipour, S., Shan, Y., Shaw, D.E., Hristova, K., Cole, P.A., Leahy, D. (2014). How IGF-I activates its receptor. eLife, 10.7554/eLife 03772. [PubMed] [Google Scholar]
  • Kido, Y., Burks, D.J., Withers, D., Brüning, J.C., Kahn, C.R., White, M.F., Accili, D. (2000). Tissue-specific insulin resistance in mice with mutations in the insulin receptor, IRS-1, and IRS-2. J Clin Invest, 105, 199–205. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kiselyov, V.V., Versteyhe, S., Gauguin, L., De Meyts, P. (2009). Harmonic oscillator model of the insulin and IGF1 receptor’s allosteric binding and activation. Mol Sys Biol, 5, 243. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Kitamura, T., Kahn, C.R., Accili, D. (2003). Insulin receptor knockout mice. Ann Rev Physiol, 65, 313–332. [CrossRef] [MathSciNet] [PubMed] [Google Scholar]
  • Kleinridders, A., Ferris, H.A. Cai, W., Kahn, C.R. (2014). Insulin action in brain regulates systemic metabolism and brain function. Diabetes, 63, 2232–2243. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Knudsen, L., De Meyts, P., Kiselyov, V.V. (2011). Insight into the molecular basis for the kinetic differences between the two insulin receptor isoforms. Biochem J, 440, 297–403. [Google Scholar]
  • Kristensen, C., Kjeldsen, T., Wiberg, F.C., Schäffer, L., Hach, M., Havelund, S., Bass, J., Steiner, D.F., Andersen, A.S. (1997). Alanine scanning mutagenesis of insulin. J Biol Chem, 272, 12978–12983. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Krook, A., Brueton, L., O’Rahilly, S. (1993). Homozygous nonsense mutation in the insulin receptor gene in infant with leprechaunism. Lancet, 342, 277–278. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Krug, U., Krug, F., Cuatrecasas, P. (1972). Emergence of insulin receptors on human lymphocytes during in vitro transformation. Proc Natl Acad Sci USA, 69, 2604–2608. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lamothe, B., Baudry, A., Desbois, P., Lamotte, L., Bucchini, D., De Meyts, P., Joshi, R.L. (1998). Genetic engineering in mice: impact on insulin signalling and action. Biochem J, 335, 193–204. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lane, M.D., Ronnett, G., Slieker, L.J., Kohanski, R.A., Olson, T.L. (1985). Post-translational processing and activation of insulin and EGF proreceptors. Biochimie, 67, 1069–1080. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Langley, J.N. (1905). On the reaction of cells and nerve endings to certain poisons, chiefly as regards the reaction of striated muscle to nicotine and to curari. J Physiol, 33, 374–413. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lawrence, M.C., Ward, C.W. (2015). Structural features of the receptor tyrosine kinases ectodomains, in: D.L. Wheeler, Y. Yarden, (Eds.), Receptor tyrosine kinases: structure, functions and role in human disease, Humana Press, Springer, New York, Heidelberg, Dordrecht, London, pp. 163–193. [Google Scholar]
  • Lawrence, M.C. (2021). Understanding insulin and its receptor from their three-dimensional structures. Mol Metab, 52, 101255. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lefkowitz, R.J., Roth, J., Pastan, I. (1970a). Radioreceptor assay of adrenocorticotropic hormone: new approach to assay of polypeptide hormones in plasma. Science, 170, 633–635. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lefkowitz, R.J., Roth, J., Pastan, I. (1970b). Effect of calcium on ACTH stimulation of the adrenal: separation of hormone binding from adenylcyclase activation. Nature, 228, 864–866. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lefkowitz, R.J, Roth, J., Pricer, W., Pastan, I. (1970c). ACTH receptors in the adrenal: specific binding of ACTH-I125 and its relation to adenylcyclase. Proc Natl Acad Sci USA, 65, 745–752. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lefkowitz, R.J., Roth, J., Pastan, I. (1971). ACTH-receptor interaction in the adrenal: a model for the initial step in the action of hormones that stimulate adenylcyclase. Ann NY Acad Sci, 185, 195–209. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Lemmon, M.A, Schlessinger, J. (2010). Cell signalling by receptor tyrosine kinases. Cell, 141, 1117–1134. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Levine, R., Goldstein, M., Klein, S., Huddleston, B. (1949). The action of insulin on the distribution of galactose in eviscerated and nephrectomized dogs. J Biol Chem, 179, 985–986. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Levine R. (1965). Cell membrane as a primary site of insulin action. Fed Proc, 24, 1071–1073. [PubMed] [Google Scholar]
  • Levine, R. (1981). Insulin action: 1948-80. Diabetes Care, 1, 38–44. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lewis, G.F., Brubaker, P.L. (2021). The discovery of insulin revisited: lessons for the modern era. J Clin Invest, 131, e142239. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Li, J., Park, J., Mayer, J.P., Webb, K.J., Uchikawa, E., Wu, J., Liu, S., Zhang, X., Stowell, M.H.B., Choi, E., Bai, X.-C. (2022). Synergistic activation of the insulin receptor via two distinct sites. Nat Struct Mol Biol, 29, 357–368. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Limbird L., De Meyts, P., Lefkowitz, R.J. (1975). Beta-adrenergic receptors: evidence for negative cooperativity. Biochem Biophys Res Commun, 64, 1160–1168. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lin, S.Y., Goodfriend, T.L. (1970). Angiotensin receptors. Am J Physiol, 218, 1319–1328. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lin, S.Y., Ellis, H., Weisblum, B., Goodfriend, T.L. (1970). Preparation and properties of iodinated angiotensins. Biochem Pharmacol. 19, 651–652. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lou, M., Garrett, T.P, McKern, N.M., Hoyne, P.A., Epa, V.C., Bentley, J.D., Lovrecz, G.O., Cosgrove, L.J., Frenkel, M.J., Ward, C.W. (2006). Crystal structure of the first three domains of the human insulin receptor reveals major differences from the IGF-1 receptor in the regions governing ligand specificity. Proc Natl Acad Sci USA, 103, 12429–12434. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Ludvigsen, S., Olsen, H.B., Kaarsholm, N.C. (1998). A structural switch in a mutant insulin exposes key residues for receptor binding. J Mol Biol, 279, 1–7. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Lukens, F.D.W. (1959). William C. Stadie (1886-1959). Diabetes, 8, 476–478. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Massague, J., Pilch, P.F., Czech, M.P. (1980). Electrophoretic resolution of three major insulin receptor structures with unique subunit stoichiometries. Proc Natl Acad Sci USA, 77, 7137–7141. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Mazaira, G.I., Zgajnar, N.R., Lotufo, C.M., Daneri-Becerra, C., Sivils, J.C., Soto, O.B., Cox, M.B., Galigniana, M.D. (2018). The nuclear receptor field: a historical overview and future challenges. Nucl Receptor Res, 5. https://doi.org/10.11131/2018/101320. [Google Scholar]
  • McKern, N.M., Lawrence, M.C., Streltsov, V.A., Lou, M-Z., Adams, T.E., Lovrecz, G.O., Elieman, T.C., Richards, K.M., Bentley, J.D., Pilling, P.A., Hoyne, P.A., Cartledge, K.A., Pham, T.M., Lewis, J.L., Sankovich, S.E., Stoichevska, V., Da Silva, E., Robinson, C.P., Frenkel, M.J., Sparrow, L.G., Fernley, R.T., Epa, V.C., Ward, C.W. (2006). Structure of the insulin receptor ectodomain reveals a folded-over conformation. Nature, 44, 3218–3221. [Google Scholar]
  • Menting, J.G., Whittaker, J., Margetts, M.B., Whittaker, L., Kong, G.K., Smith, B.J., Watson, C.J., Zakova, L., Kletvikova, E., Jiracek, J., Chan, S.J., Steiner, D.F., Dodson, G.G., Brzozowski, A.M., Weiss, M.A., Ward, C.W., Lawrence, M.C. (2013). How insulin engages its primary binding site on the insulin receptor. Nature, 493, 241–245. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Menting, J.G., Yang, Y., Chan, S.J., Phillips, N.B., Smith, B.J., Whittaker, J., Wickramasinghe, N.P., Whittaker, L.J., Pandyarajan, V., Wan, Z.-I., Yadav, S.P., Carroll, J.M., Strokes, N., Roberts, C.T. Jr., Ismail-Belgi, F., Milewski, W., Steiner, D.F., Chauhan, V.S., Ward, C.W., Weiss, M.A., Lawrence, M.C. (2014). Protective hinge in insulin opens to enable its receptor engagement. Proc Natl Acad Sci USA, 111, E3395–E3404. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Mosthaf, L., Giako, K., Dull, T.J., Coussens, L., Ullrich, A., McClain, D.A. (1990). Functionally distinct insulin receptors generated by tissue specific alternative splicing. EMBO J, 9, 2409–2413. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Moxham, C.P., Duzonio, V., Jacobs, S. (1989). Insulin-like growth factor I receptor beta-subunit heterogeneity. Evidence for hybrid tetramers composed of insulin-like growth factor I and insulin receptors heterodimers. J Biol Chem, 264, 13238–13244. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Nandi, A., Kitamura, Y., Kahn, C.R., Accili, D. (2003). Mouse models of insulin resistance. Physiol Rev, 84, 623–647. [Google Scholar]
  • Neville, D.M. (1960). The isolation of a cell membrane fraction from rat liver. J Biophys Biochem Cytol, 8, 413–422. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Neville, D.M. Jr (1974). Receptors for polypeptide hormones: direct studies of insulin binding to purified liver plasma membranes. In Vitro, 9, 445–454. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Neville, D.M., Kahn, C.R. (1974). Isolation of plasma membranes for cell surface membrane receptor studies, in: A.I. Laskin, J.A. Last (Eds.), Methods in Molecular Biology, Vol. 4, Subcellular Particles, Structures and Organelles, pp. 57–88. [Google Scholar]
  • Newerly, K., Berson, S.A. (1957). Lack of specificity of insulin-I131-binding by isolated rat diaphragm. Proc Soc Exp Biol Med, 94, 751–755. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Nielsen, J., Brandt, J., Boesen, T., Hummelshoj, T., Slaaby, R., Schluckebier, G., Nissen, P. (2022). Structural investigations of full-length insulin receptor dynamics and signalling. J Mol Biol, 434, 167458. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Olefsky, J.M. (1976). Decreased insulin binding to adipocytes and circulating monocytes from obese subjects. J Clin Invest, 57, 1165–1172. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Pautsch, A., Zoephel, A., Ahorn, H., Spevak, W., Hauptmann, R., Nar, H. (2001). Crystal structure of bis-phosphorylated IGF-I receptor kinase: insight into domain movements upon kinase activation. Structure, 9, 955–965. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Pawson, T. (2004). Specificity in signal transduction: from phosphotyrosine-SH2 domain interactions to complex cellular systems. Cell, 116, 191–203. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Pedersen, O., Beck-Nielsen, H. (1976). A study of insulin receptors in human mononuclear leucocytes. Acta Endocrinol (Copenh), 83, 556–564. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Pedersen, O., Hjollund E., Beck-Nielsen, H., Lindskov, H.O., Sonne, O., Gliemann, J. (1981). Insulin receptor binding and receptor-mediated degradation in human adipocytes. Diabetologia, 20, 636–641. [PubMed] [Google Scholar]
  • Pelicci, G., Dente, L., De Giuseppe, A., Verducci-Galletti, B., Giuli, S., Mele, S., Vetriani, C., Giorgio, M., Pandolfi, P.P., Cesareni, G., Pelicci, P.G. (1996). A family of Shc related proteins with conserved PTB, CH1 and SH2 regions. Oncogene, 13, 633–641. [PubMed] [Google Scholar]
  • Petersen, M.C., Shulman, G.I. (2018). Mechanisms of insulin action and insulin resistance. Physiol Rev, 98, 2133–2223. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Petruzelli, L.M., Ganguly, S., Smith, C.J., Cobb, M.H., Rubin, C.S., Rosen, O.M. (1982). Insulin activates a tyrosine-specific protein kinase in extracts of 3T3-L1 adipocytes and human placenta. Proc Natl Acad Sci USA, 79, 6792–6796. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Porte, D.J., Baskin, D.G., Schwartz, M.W. (2005). Insulin signaling in the central nervous system: a critical role in metabolic homeostasis and disease from C. elegans to human. Diabetes, 54, 1264–1276. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Posner, B.I., Kelly, P.A., Shiu, R.P.C., Friesen, H.G. (1974). Studies of insulin, growth hormone and prolactin binding: tissue distribution, species variation and characterization. Endocrinology, 95, 521–531. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Posner, B.I., Khan, M.N., Bergeron, J.J. (1985). Internalization of insulin: structures involved and significance. Adv Exp Med Biol, 189, 159–173. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Prüll, C.-R., Maehle, A.-H., Halliwell, R.F. (2009). A short history of the drug receptor concept, in: J.V. Pickstone (General Ed.), Science, Technology and Medicine in Modern History, Palgrave Macmillan, Basingstoke, Hampshire, England, 239 p. [Google Scholar]
  • Psiachou, H., Mitton, S., Alaghband-Zadeh, J., Hone, J., Taylor, S.I., Sinclair, L. (1993). Leprechaunism and homozygous nonsense mutation in the insulin receptor gene. Lancet, 342, 924. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Pullen, R.A., Lindsay, D.G., Wood, S.P., Tickle, I.J., Blundell, T.L., Wollmer, A., Krail, G., Brandenburg, D., Zahn, H., Gliemann, J., Gammeltoft, S. (1976). The receptor-binding region of insulin. Nature, 259, 369–373. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Raspé, G. (Ed.) (1971). Schering workshop on steroid hormone “receptors”, in: Advances in the Biosciences 7, Pergamon press-Vieweg, Braunschweig. [Google Scholar]
  • Ravishandran, K.S. (2001). Signaling via Shc family adapter proteins. Oncogene, 20, 6322–6330. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Riggs, A.D. (2021). Making, cloning and expression of human insulin genes in bacteria: the path to Humulin. Endocrine Rev, 42, 374–380. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Rostène, W. (2013). Les caprices du Nobel. À la découverte du diabète et du stress, L’Harmattan, Paris, 230 p. [Google Scholar]
  • Rostène, W., De Meyts, P. (2021a). Insulin: a 100-year-old discovery with a fascinating history. Endocrine Rev, 42, 503–527. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Rostène, W., De Meyts, P. (2021b). La fabuleuse découverte de l’insuline. Pour la Science, 525, 72–79. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Roth, J. (1973). Peptide hormone binding to receptors: a review of direct studies in vitro. Metabolism, 22, 1059–1073. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Roth, J. (1975a). Assay of peptide hormone receptors using cell receptors: application to insulin and to human growth hormone. Methods Enzymol, 37, 66–82. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Roth, J. (1975b). Methods for assaying immunologic and biologic properties of iodinated peptides. Methods Enzymol, 37, 223–233. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Roth J., Kahn, C.R., Lesniak, M.A., Gorden, P., De Meyts, P., Megyesi, K., Neville, D.M. Jr, Gavin, J.R. 3rd, Soll, A.H., Freychet, P., Goldfine, I.D., Bar, R.S., Archer, J.A. (1975c). Receptors for insulin, NSILA-s, and growth hormone: applications to disease states in man. Recent Prog Horm Res, 31, 95–139. [Google Scholar]
  • Roth, J., Qureshi, S., Whitford, I., Vranic, M., Kahn, C.R., Fantus, I.G., Dirks, J.H. (2012). Insulin’s discovery: new insights into its ninetieth birthday. Diabetes Metab Res Rev, 28, 293–304. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Roth, R.A., Cassell, D.J. (1983). Insulin receptor: evidence that it is a protein kinase. Science, 219, 299–301. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Rousseau, G.G. (2013). Fifty years ago: the quest for steroid hormone receptors. Mol Cell Endocrinol, 375, 10–13. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Rousseau, G. (2021). Sur la piste des messagers cellulaires. Carnets de voyage d’un explorateur, in: B. Pequignot (Ed.), Science et Société, L’Harmattan, Paris, 149 p. [Google Scholar]
  • Saltiel, A.R., Pessin, J.E. (2007). Mechanisms of insulin action. Medical intelligence Unit. Landes Bioscience, Austin, Texas; Springer Science + Business Media, New York, New York, 214 p. [Google Scholar]
  • Saltiel, A.R.S., Whitford, I., Vranic, M., Kahn, C.R., Fantus, I.G., Dirks, J.H. (2012). Insulin’s discovery: new insights into its ninetieth birthday. Diabetes Metab Res Rev, 28, 293–304. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Saltiel, A.R. (2021). Insulin signaling in health and disease. J Clin Invest, 131(1), e142241. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Schäffer, L. (1994). A model for insulin binding to the insulin receptor. Eur J Biochem, 221, 1127–1132. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Seino, S., Bell, G.I. (1989). Alternative splicing of the human insulin receptor messenger RNA. Biochem Biophys Res Commun, 159, 312–316. [CrossRef] [MathSciNet] [PubMed] [Google Scholar]
  • Seino, S., Seino, M., Nishi, S., Bell, G.I. (1989). Structure of the human insulin receptor gene and characterization of his promoter. Proc Natl Acad Sci USA, 86, 114–118. [CrossRef] [MathSciNet] [Google Scholar]
  • Semple, R.K., Savage, D.B., Cochran, E.K, Gorden, P., O’Rahilly, S. (2011). Genetic syndromes of extreme insulin resistance. Endocr Rev, 32, 498–514. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Smith, B.J., Huang, K., Kong, G., Chan, S.J., Nakagawa, S., Menting, J.G., Hu, S.-Q., Whittaker, J., Steiner, D.F., Katsoyannis, P.G., Ward, C.W., Weiss, M.A., Lawrence, M.C. (2010). Structural resolution of a tandem hormone-binding element in the insulin receptor and its implications for design of peptide agonists. Proc Natl Acad Sci USA, 107, 6771–6776. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soll, A.H., Goldfine, I.D., Roth, J., Kahn, C.R. (1974). Thymic lymphocytes in obese (ob/ob) mice. A mirror of the insulin receptor defect in liver and fat. J Biol Chem, 249, 4127–4131. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soll, A.H., Kahn, C.R., Neville, D.M. Jr. (1975a). Insulin binding to liver plasma membranes in the obese hyperglycemic (ob/ob) mouse. Demonstration of a decreased number of functionally normal receptors. J Biol Chem, 250, 4702–4707. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soll, A.H., Kahn, C.R., Neville, D.M. Jr, Roth, J. (1975b). Insulin receptor deficiency in genetic and acquired obesity. J Clin Invest, 56, 769–780. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soos, M.A., Siddle, K., Baron, M.D., Heward, J.M., Luzio, J.P., Bellatin, J., Lennox, E.S. (1986). Monoclonal antibodies reacting with multiple epitopes of the human insulin receptors. Biochem J, 235, 199–208. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soos, M.A., Siddle, K. (1989). Immunological relationship between receptors for insulin and insulin-like growth factor I. Evidence for structural heterogeneity of insulin-like growth factor I receptors involving hybrids with insulin receptors. Biochem, 263, 553–563. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soos, M.A., Whittaker, J., Lammers, R., Ullrich, A., Siddle, K. (1990). Receptors for insulin and insulin-like growth factor-I can form hybrid dimers. Characterization of hybrid receptors in transfected cells. Biochem J, 270, 383–390. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Soos, M.A., Field, C.E., Siddle, K. (1993). Purified hybrid insulin/insulin-like growth factor-I receptors bind insulin-like growth factor-I, but not insulin, with high affinity. Biochem J, 290, 419–426. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Stadie, W.C., Haugaard, N., Vaughan, M. (1952). Studies of insulin binding with isotopically labeled insulin. J Biol Chem, 199, 729–739. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Stadie, W.C. (1954). Current concepts of the action of insulin. Physiol Rev, 34, 52–100. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Stadie, W.C. (1956). The Banting Memorial Lecture 1956. Recent advances in insulin research. Diabetes, 5, 263–275. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Stadtmauer, L.A., Rosen, O.M. (1983). Phosphorylation of exogenous substrates by the insulin receptor – associated protein kinase. J Biol Chem, 258, 6682–6685. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Steiner, D.F., Cunningham, D., Spigelman, K., Aren, B. (1967). Insulin biosynthesis: evidence for a precursor. Science, 157, 697–700. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Sun, X.J., Rothenberg, P., Kahn, C.R., Backer, J.M., Araki, E., Wilden, P.A., Cahill, D.A., Goldstein, B.J., White, M.F. (1991). Structure of the insulin receptor substrate IRS-1 defines a unique signal transduction protein. Nature, 352, 73–77. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Süveges, D., Jura, N. (2015). Structural features of the kinase domain, in: D.L. Wheeler, Y. Yarden (Eds.), Receptor tyrosine kinases: structure, functions and role in human disease, Humana Press, Springer, New York, Heidelberg, Dordrecht, London, pp. 195–223. [Google Scholar]
  • Taniguchi, C.M., Emmanuelli, B., Kahn, C.R. (2006). Critical nodes in signalling pathways: insights into insulin action. Nat Rev Mol Cell Biol, 7, 85–96. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Taylor, S.I. (1992). Lilly lecture: molecular mechanisms of insulin resistance. Lessons from patients with mutations in the insulin receptor gene. Diabetes, 41, 1473–1490. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Taylor, S.I., Cama, A., Accili, D., Barbetti, F., Quon, M.J., de la Luz Sierra, M., Suzuki, Y., Koller, E., Levy-Toledano, R., Wertheimer, E., Moncadaj, V.Y., Kadowaki, H., Kadowaki, T. (1992). Mutations in the insulin receptor gene. Endocr Rev, 13, 566–595. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Thomopoulos P, Testa U, Vainchenker W. (1982). Erythrocyte receptors of insulin (in French). (1982). J Ann Diabetol Hôtel-Dieu, 1982, 19–30. [Google Scholar]
  • Thorsoe, K.S., Schlein, M., Steensgaard, D.B., Brandt, J., Schluckebier, G., Naver, H. (2010). Kinetic evidence for the sequential association of insulin binding sites 1 and 2 to the insulin receptor and the influence of receptor isoform. Biochemistry, 49, 6234–6246. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Tornqvist, H.E., Pierce, M.W., Frackelton, A.R., Nemenoff, R.A., Avruch, J. (1987). Identification of insulin receptor tyrosine residues autophosphorylated in vitro. J Biol Chem, 262, 10212–10219. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Treadway, J., Morrison, B., Goldfine, I., Pessin, J. (1990). Assembly of insulin/insulin-like growth factor-I hybrid receptors in vitro. J Biol Chem, 264, 21450–21453. [Google Scholar]
  • Uchikawa, E., Choi, E., Shang, G., Yu, H., Bai, X.-C. (2019). Activation mechanism of the insulin receptor revealed by cryo-EM structure of the fully liganded receptor-ligand complex. ELife, 8, e48630. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Ullrich, A., Bell, J.R., Chen, E.Y., Herrera, R., Petruzelli, L.M., Dull, T.J., Gray, A., Coussens, L., Liao, Y.-C., Tsubokawa, M., Mason, A., Seeburg, P.H., Grunfeld, C., Rosen, O.M., Ramachandran, J. (1985). Human insulin receptor and its relationship to the tyrosine family of oncogenes. Nature, 313, 756–761. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Unger, R.H., Eisentraut, A.M., McCall, M.S., Keller, S., Lanz, H.C., Madison, L.L. (1959). Glucagon antibodies and their use for immunoassay of glucagon. Proc Soc Exp Biol Med, 102, 621–623. [CrossRef] [Google Scholar]
  • Van Obberghen, E., Kasuga, M., Le Cam, A., Hedo, J.A., Itin, A., Harrison, L.C. (1981). Biosynthetic labeling of the insulin receptor: Studies of subunits in cultured human IM-9 lymphocytes. Proc Natl Acad Sci USA, 78, 1052–1056. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Van Obberghen, E., Rossi, B., Kowalski, A., Gazzano, H., Ponzio, G. (1983). Receptor-mediated phosphorylation of the hepatic insulin receptor. Evidence that the Mr 95 000 receptor subunit is its own kinase. Proc Natl Acad Sci USA, 80, 945–949. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Vecchio, I., Tornali, C., Bragazzi, N.L., Martini, M. (2018). The discovery of insulin: an important milestone in the history of medicine. Front Endocrinol (Lausanne), 9, 613. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Vialettes, B. (2020). Jesse Roth, James R. Gavin, 3rd, Pierre Freychet, et C. Ronald Kahn. Les décrypteurs de la boîte noire de la transduction du message insulinique. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1957255720002072Manuscript_855659b0da756333cab86cf49fa70b03. [Google Scholar]
  • Vorwerk, P., Christoffersen, C.T., Müller, J., Vestergaard, H., Pedersen, O., De Meyts, P. (1999). Alternative splicing of exon 17 and a missense mutation in exon 20 of the insulin receptor gene in two siblings with a novel syndrome of insulin resistance (congenital fiber-type disproportion myopathy). Horm Res, 52, 211–220. [PubMed] [Google Scholar]
  • Ward, C.W., Lawrence, M.C. (2011). Landmarks in insulin research. Front Endocrinol (Lausanne), 2, 76. https://doi.org/10.3389/fendo.2011.00076. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Ward, C.W., Menting, J.G., Lawrence, M.C. (2013). The insulin receptor changes conformation in unforeseen ways on ligand binding: sharpening the picture of insulin receptor activation. Bioessays, 37, 389–397. [Google Scholar]
  • Weis, F., Menting, J.G., Margetts, M.B., Chan, S.J., Xu, Y., Tennagels, N., Wohlfart, P., Langer, T., Müller, C.W., Dreyer, M.K., Lawrence, M.C. (2018). The signalling conformation of the insulin receptor ectodomain. Nat Commun, 9, 4420. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Weiss, M.A., Steiner, D.F., Philipson, L.H. (2014). Insulin biosynthesis, secretion, structure and structure-activity relationships, in: K.R. Feingold, et al. (Eds.), Endotext (Internet), South Dartmouth (MA), MDText.com, Inc., 2000. [Google Scholar]
  • Wertheimer, E., Lu, S.P., Backeljauw, P.F., Davenport, M.L., Taylor, S.I. (1993). Homozygous deletion of the human insulin receptor gene results in leprechaunism. Lancet, 342, 277–278. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Wheeler, D.L., Yarden, Y. (Eds) (2015a). Receptor tyrosine kinases: structure, functions and role in human disease, Humana Press, Springer, New York, Heidelberg, Dordrecht, London, 474 pp. [Google Scholar]
  • Wheeler, D.L., Yarden, Y. (Eds) (2015b). Receptor tyrosine kinases: family and subfamilies, Humana Press, Springer, New York, Heidelberg, Dordrecht, London, 878 pp. [Google Scholar]
  • White, M.F. (1998). The IRS signaling system: a network of docking proteins that mediate insulin action. Mol Cell Biochem, 182, 3–11. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • White, M.F., Copps, K.D. (2016). The mechanisms of insulin action, in: J.L. Jameson, L.J. De Groot, D.M. de Kretser, L.C. Giudice, A.B. Grossman, S. Melmed, J.T. Potts Jr, G.C. Weir (Eds.), Endocrinology. Adult and pediatric, 7th ed., Elsevier Saunders, Vol. 1, pp. 556–585. [CrossRef] [Google Scholar]
  • White, M.F., Kahn, C.R. (2021). Insulin action at the molecular level – 100 years of progress. Mol Metab, 52, 101304. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Whittaker, L., Hao, C., Fu, W., Whittaker, J. (2008). High affinity insulin binding: insulin interacts with two receptor ligand binding sites. Biochemistry, 47, 12900–12909. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Whittaker, J., Whittaker, L.J., Roberts, C.T. Jr., Phillips, N.B., Ismail-Belgi, F., Lawrence, M.C., Weiss, M.A. (2012). -helical element at the hormone-binding surface of the insulin receptor functions as a signaling element to activate its tyrosine kinase. Proc Natl Acad Sci USA, 109, 11166–11171. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Yalow, R.S., Berson, S.A. (1960). Immunoassay of endogenous plasma insulin in man. J Clin Invest, 39, 1157–1175. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Yamamoto, R., Shiba, T., Tobe, K., Shibasaki, Y., Koshio, O., Izumi, T., Odawara M., Mikami, Y., Matsuura, N., Akanuma, Y., Takaku, F., Kasuga, M. (1990). Defect in tyrosine kinase activity of the insulin receptor from a patient with insulin resistance with acanthosis nigricans. J Clin Endocrinol Metab, 70, 869–878. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Yip, C.C., Yeung, C.W., Moule, M.L. (1980). Photoaffinity labeling of insulin receptor proteins of liver plasma membrane preparations. Biochemistry, 19, 70–76. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Yu, K.T., Pessin, J.E., Czech, M.P. (1985). Regulation of insulin receptor kinase by multisite phosphorylation. Biochimie, 67, 1081–1093. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Zahn H. (2000). My journey from wool research to insulin. J Pept Sci, 6, 1–10. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Zick, Y., Kasuga, M., Kahn, C.R., Roth, J. (1983a). Characterization of insulin-mediated phosphorylation of the insulin receptor in a cell-free system. J Biol Chem, 258, 75–80. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]
  • Zick, Y., Whittaker, J., Roth, J. (1983b). Insulin-stimulated phosphorylation of its own receptor. Activation of a tyrosine-specific protein kinase that is tightly associated with the receptor. J Biol Chem. 258, 3431–3434. [CrossRef] [PubMed] [Google Scholar]

Citation de l’article: De Meyts, P. (2022). Le récepteur de l’insuline a 50 ans – Revue des progrès accomplis. Biologie Aujourd’hui, 216, 7-28

Liste des tableaux

Tableau 1

Une sélection d’étapes marquantes dans les recherches sur le récepteur insulinique après sa découverte (1972–2006).

Liste des figures

thumbnail Figure 1

L’expérience iconique de Levine et al. (1949). « Taux sanguins de galactose suivant l’administration intraveineuse de galactose à des chiens éviscérés et néphrectomisés. L’insuline a été démarrée une demi-heure avant l’administration de galactose et continuée tout au long de l’expérience. Tous les chiens ont reçu du glucose intraveineux (0,125 à 0,250 g par kg par heure dans 26 cc de salin) »: Légende originale reproduite avec permission (La perfusion intraveineuse de glucose était destinée à éviter l’hypoglycémie pendant la perfusion d’insuline, le galactose n’étant pas métabolisé).

Dans le texte
thumbnail Figure 2

A. Courbes d’inhibition compétitive par plusieurs espèces et dérivés d’insuline de la liaison d’insuline porcine125 I à des membranes isolées de foie de rat. B. Stimulation par les mêmes peptides de l’oxydation du glucose dans des adipocytes isolés de rat. Pour détails, voir Freychet et al. (1971b). Reproduit avec permission.

Dans le texte
thumbnail Figure 3

Schéma de la structure modulaire 22 du récepteur insulinique. La moitié (A) du récepteur montre les longueurs respectives des séquences (en blanc et rose alternés) codées par les 22 exons du gène. La partie (B) montre les longueurs des domaines protéiques modulaires qui constituent le récepteur. L1 et L2: larges domaines 1 et 2 (répétitions riches en leucines). CR: domaine riche en cystéines. FnIII-1, FnIII-2, FnIII-3: domaines fibronectines type III. ID: insertion d’un domaine de 120 résidus au milieu du domaine FnIII-2, peu structuré à l’exception d’une hélice C-terminale (CT) qui joue un rôle important dans la liaison de l’insuline, composante du site 1. ID contient le site de clivage entre les sous-unités  et , ainsi que trois des ponts disulfures entres les sous-unités  (Cys682-683 et 685) et un pont disulfure entre  et  (Cys 647-860). En outre, il y a un pont disulfure ? entre les deux résidus Cys 524 des domaines FnIII-1. Les points jaunes dénotent les sites de N-glycosylation, les points noirs les résidus identifiés par mutagenèse dirigée comme étant impliqués dans la liaison de l’insuline. TM: domaine transmembranaire; JM: domaine juxtamembranaire; TK: domaine tyrosine kinase; CT: queue C-terminale. L’exon 11 qui fait l’objet d’un épissage alternatif est souligné. Adapté de De Meyts & Whittaker (2002).

Dans le texte
thumbnail Figure 4

Assemblage architectural de l’ectodomaine non lié du récepteur insulinique. Cette figure est basée sur la structure cristallographique la plus précise de l’apo-récepteur (isoforme IRA), à une résolution de 3,3 Å (Croll et al., 2016), qui révéla la position du domaine d’insertion (ID) et d’CT. A. La sous-unité . Les domaines sont marqués comme sur la figure 3. FnIII-2 est la composante de la sous-unité  du domaine FnIII-2. L’isoforme IRB (produite par épissage alternatif, voir Figure 3) contient 12 acides aminés de plus, codés par l’exon 11 du gène, en queue de CT. B. La sous-unité . Les domaines sont marqués comme sur la figure 3. FnIII-2 est la composante de la sous-unité  du domaine FnIII-2. Douze acides aminés à la fin de ID ne sont pas visibles dans la structure. C. Le monomère . Le monomère présente un agencement replié en forme de V inversé dont une branche comporte les domaines L1, CR et L2, et l’autre les domaines FnIII-1, -2 et -3 qui forment une « tige » linéaire émanant de la membrane cellulaire. La flèche dénote le site de clivage protéolytique du prorécepteur. D. Le dimère 22. La flèche indique la localisation du triplet de ponts disulfures entre les cystéines 682, 683 et 685 des deux sous-unités . E. Le site 1 de liaison. Le site 1, qui lie « en tandem » l’insuline, comprend le segment hélical CT d’une sous-unité , apposé en « trans » sur la surface en feuillet beta du domaine L1 de l’autre sous-unité . Le reste de l’insert de la sous-unité (ID), qui ne fait pas partie du site de liaison, est montré pour orientation. F. Le même site 1 tourné de 90 degrés. Modélisation effectuée avec DSViewerPro de Accelrys, à partir du fichier PDB Model-S1 2, gracieusement fourni par Mike Lawrence, basé sur le fichier PDB 4ZXB élaboré par IMDFF (Croll et al., 2016).

Dans le texte
thumbnail Figure 5

Sites de liaison 1 et 2 sur la molécule d’insuline. Les résidus du site 1 sont en jaune, ceux du site 2 en rouge, et le squelette protéique est en bleu (sphères et tubes à 0,7 rayon de Van der Waals). Le site 1 comprend Gly A1, Ile A2, Val A3, Glu A4, Tyr A19, Asn 21, Gly B8, Ser B9, Leu B11, Val B12, Tyr B16, Phe B24, Phe B25, Tyr B26. Le site 2 comprend Thr A8, Ile A10, Ser A12, Leu A13, Glu A17, His B10, Glu B13, Leu B17. Fichier PDB 9INS. Modélisé avec DSViewerPro de Accelrys.

Dans le texte
thumbnail Figure 6

Structure du complexe insuline-récepteur au niveau du site 1. Vue détaillée des résidus des sites 1 et 2 de la molécule d’insuline en complexe ternaire avec L1 et CT. Les résidus du site 1 de l’insuline sont en magenta, ceux du site 2 en rouge. La chaîne A de l’insuline est en bleu clair, la chaîne B en jaune (voir le Tableau 1 dans la référence De Meyts, 2015b, pour une description détaillée des contacts). Modélisation réalisée par Marek Brzozowski avec le programme CCP4MG. Fichier PDB: 4OGA (De Meyts 2015b, reproduit avec permission).

Dans le texte
thumbnail Figure 7

Structure de la tyrosine kinase du récepteur insulinique, inactive (A) et activée (B), cette dernière montrant la liaison de l’analogue d’ATP, AMP-PNP, du substrat peptidique et du Mg2+. Cette figure illustre le mécanisme d’auto-inhibition par lequel Tyr (Y) 1162, une des trois tyrosines qui sont autophosphorylées en réponse à l’insuline (1158, 1162, 1163), est liée à l’état basal par une liaison hydrogène avec Asp (D) 1132 dans le site catalytique. Tyr (Y) 1162 est en compétition avec les substrats protéiques avant l’autophosphorylation. Dans l’état activé, la boucle d’activation est tris-phosphorylée et expulsée du site actif. pTyr (Y) 1163 fait une liaison hydrogène avec Arg (R) 1155 au début de la boucle d’activation, ce qui la stabilise en position ouverte. Le substrat peptidique avec le motif YMXM est aussi représenté. Voir De Meyts & Whittaker (2002) (d’après Hubbard, 1997).

Dans le texte
thumbnail Figure 8

Mécanisme d’activation du récepteur insulinique. (B) La structure obtenue par cryo-microscopie électronique d’un ectodomaine à haute affinité dont les extrémités C-terminales sont attachées par un leucine zipper, IR-Zi-pINS Fv, lié à une seule molécule d’insuline (Weis et al., 2018), est comparée à l’ectodomaine de l’apo-récepteur (A) comme décrit dans la figure 4. Deux réarrangements structuraux sont frappants: 1) le dimère passe d’une structure symétrique en V inversé à une structure asymétrique, consistante avec une coopérativité négative; 2) les extrémités C-terminales du récepteur distantes de 117 ångströms se rapprochent à 15 ångströms, une distance qui permettra l’apposition des domaines tyrosine kinase et leur transphosphorylation (voir Weis et al., 2018, pour plus de détails). Reproduit sous licence internationale Creative Common Attribution 4.0.

Dans le texte
thumbnail Figure 9

États de transition dans le mécanisme d’activation du récepteur insulinique. Modèles schématiques des structures de l’ectodomaine vide (A; PDB 4ZXB, Croll et al., 2016), de l’ectodomaine asymétrique avec un seul ligand de la figure 8 (B; Weis et al., 2018), de l’ ectodomaine saturé avec 4 insulines liées (D; Gutmann et al., 2020). Les états intermédiaires inconnus sont mentionnés en C. La structure D démontre la liaison du site 2 de l’insuline au site 2 du récepteur. Reproduit avec permission (Gutmann et al., 2020).

Dans le texte
thumbnail Figure 10

Le réseau de signalisation intracellulaire de l’insuline. Voir texte et références incluses pour le détail des différentes étapes.

Dans le texte

Les statistiques affichées correspondent au cumul d'une part des vues des résumés de l'article et d'autre part des vues et téléchargements de l'article plein-texte (PDF, Full-HTML, ePub... selon les formats disponibles) sur la platefome Vision4Press.

Les statistiques sont disponibles avec un délai de 48 à 96 heures et sont mises à jour quotidiennement en semaine.

Le chargement des statistiques peut être long.